Section 2 Vérification des hypothèses et
établissement du
diagnostic
Cette sous partie est consacrée à la
vérification des hypothèses formulées en vue de
répondre aux préoccupations de la problématique.
Après l'analyse des données collectées et la
vérification des hypothèses (paragraphe 1), le diagnostic
établi constituera notre contribution au renforcement de la coordination
de l'action humanitaire du MAEIAFBE (paragraphe 2).
Paragraphe 1 Analyse des données et
vérification des hypothèses
Nous présentons une analyse des différentes
données collectées. De cette analyse, nous dégageons les
éléments de réponses nécessaires à la
vérification des hypothèses formulées (A). Cette
vérification est suivie d'un diagnostic qui permet de confirmer ou
d'infirmer les hypothèses formulées (B).
A. Analyse des données
A l'analyse, l'action humanitaire ne bénéficie
pas encore d'un mécanisme de coordination très dynamique. En
effet, les autorités politiques béninoises n'ont pas encore
perçu les enjeux des actions de développement social liées
à l'action humanitaire.
Si nous faisons une analyse de l'effectivité du cadre
institutionnel et relationnel de la coordination actuelle de l'action
humanitaire, nous nous rendons compte et nous pouvons affirmer que les
défis liés à la coordination de l'action humanitaire au
Bénin sont très importants.
De manière globale, aucune des structures ayant fait
l'objet de notre présentation des données n'a une collaboration
régulière avec la DICODAH, ce qui serait pourtant
bénéfique pour l'efficacité de l'action humanitaire, qui
est un moyen de réduction de la pauvreté au Bénin. Les
relations des OING au Bénin sont de plus en plus effectives avec le MS,
le MFE, le MISP et d'autres ministères techniques. Ces relations
interviennent surtout au cours de l'exécution des projets, des
programmes de ces OING.
Dans ce cas, les actions humanitaires ne seraient pas
régulièrement alignées sur les priorités des
bénéficiaires, bien que ces OING partent des constats
significatifs de la pauvreté des populations. Il faudrait
reconnaître que les priorités retenues par les OING ne sont pas
contraires à ceux faisant l'objet d'orientations stratégiques par
l'Etat béninois. Mais, comme leurs actions ne bénéficient
pas d'un suivi des activités de l'assistance sociale et humanitaire, des
programmes de développement durable en faveur des populations
béninoises défavorisées et d'un suivi des
mécanismes de réduction de la pauvreté, nous ne saurions
affirmer qu'elles sont pleinement bénéfiques pour le
Bénin.
Ainsi, il conviendrait de rendre plus palpables, leurs actions
et de coordonner leur déploiement stratégique sur le territoire
en vue de permettre aux principaux bénéficiaires de tirer le
maximum de profits des activités de ces OING.
En ce qui concerne les structures nationales, l'état
actuel de leur collaboration avec la DICODAH n'est pas encore empreint du
dynamisme et de la synergie nécessaire.
En effet, la concertation recommandée par les
dispositions31portant attribution, organisation et fonctionnement du
MAEIAFBE est difficile à réaliser.
Notre remarque à l'endroit de ces structures techniques
est qu'elles privilégient la concertation avec les partenaires
extérieurs, ce qui est nécessaire, mais une concertation avec la
DICODAH aiderait cette dernière à mieux coordonner l'action
humanitaire. Donc une harmonisation des efforts nationaux et extérieurs
de développement, de réduction de la pauvreté est
nécessaire.
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