III.2.9. L'influence sur le
caractère
La misère héréditaire des sentiments a
fait de Fred un apathique, de Jean un révolté et de Marcel un
homme lent et secret.
De Jacques Rezeau, Fred a hérité la fausse
intelligence qui papillonne à la surface des choses. De Paule Pluvignec,
Fred tient cet égoïsme, ce goût du soupçon, cette
hargne, ce mépris envers un monde qui ne le hisse pas sur le socle
auquel ont droit ses quarante-quatre, il s'agit de sa pointure de pied.
III.2.10. Une obsession contre
l'injustice.
De son opposition et de sa haine contre sa mère, Jean
garde un dégoût viscéral de l'injustice. Ce
dégoût le conduira à s'engager résolument pour la
justice. Grâce à cette révolte contre Folcoche, Jean
échappe au sort auquel le prédestinait celle-ci. Car, il a
été formé à l'école de la vie, gagnant son
pain au prix d'un dur labeur. Depuis sa vie en famille, Folcoche ne l'a pas
habitué aux facilités. Elle l'a toujours entraîné au
combat, à affronter les difficultés. Il parvient ainsi à
la réussite sociale et conjugale. Dans le cas contraire, s'il
choisissait de se soumettre à sa mère et de cautionner
l'injustice dont il était victime, il aurait connu le même
échec social que Fred.
III.2.11. L'échec
social
Hélas ! Chiffe (Fred), qui n'a pas choisi la
révolte, mais plutôt la soumission, a une vie brisée,
broyée. Sa situation sociale est précaire. Il quitte la marine
sans la moindre ficelle, sans la moindre situation sociale. Non seulement il
échoue à l'école, mais il échoue également
dans sa vie professionnelle. Bref, dans la vie tout court. Il est devenu un
oisif, parasite et plaintif, qui n'hésite pas à voler pour se
procurer de l'argent. Clochard distingué, fort désireux mais
tout à fait incapable de retourner en bourgeoisie, Fred est un
laissé pour compte de la société.
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