4.3.1 Analyse brute de l'association entre E et Rs chez les
sujets de l'étude
Dans cette sous-section, nous vérifions
l'hypothèse qui concerne l'association entre SSE des parents et
résilience. Nous procédons aux analyses complémentaires
pour vérifier la force et le sens de cette association.
Le tableau 40 présente les données relatives
à l'analyse globale de l'association entre l'exposition et la
résilience chez les sujets de l'étude.
Tableau 40
|
Association entre SSEp et Résilience chez les
sujets de l'étude de deux communes
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|
M+
|
M-
|
Total
|
Khi2
|
RR
|
OR
|
ddl.
|
p
|
|
|
|
|
|
|
[IC à 95%]
|
[IC à 95%]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SSEp
|
E+
|
34
|
24
|
58
|
|
2.6
|
5.242
|
1
|
.000***
|
|
E-
|
20
|
74
|
94
|
21.839
|
[1.551-3.689]
|
[3.046-8.288]
|
|
Total
|
|
54
|
98
|
152
|
|
|
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|
|
***Résultat significatif au seuil de 1%o
Les données résumées dans le tableau 40
ci-dessus montrent que le Khi2 calculé donne une
valeur de 21,839 (p < 0,001) ; un test statistiquement
très significatif puisqu'étant 6 fois (5,7) supérieur
à la valeur critique de 3,84 (p = 0,05) ; ce qui indique
qu'il existe une association positive et significative entre E et Rs et permet
de rejeter l'H0 de l'absence de la relation entre E et M.
Ces données de l'analyse brute (cf. Tableau 40)
indiquent que le risque de développer une désadaptation est 2,6
fois plus élevé pour les adolescents exposés de
manière permanente au SSEp bas ; RR = 2,6 (IC à 95% :
1,551 - 3,689) ; et ces données indiquent que le rapport des
«chances» se rapportant au risque de désadaptation est 5 fois
plus élevé chez les exposés que chez les
non-exposés ; OR = 5,242 (IC à 95% : 3,046 - 8,288). Il
s'avère ici soupçonné que le milieu puisse influencer ces
associations, ce qui incite à examiner ces relations sur base des deux
milieux.
Estimation de l'association entre E et Rs selon la
commune d'habitation
Le tableau 41 présente les données relatives
à l'analyse globale de l'association entre l'E et Rs des sujets de
l'étude selon leurs communes d'habitation.
Tableau 41
|
Relation entre SSEp et Résilience chez les
sujets de l'étude de Ngiri-Ngiri et de Gombe
|
|
|
M+
|
M-
|
Total
|
Khi2
|
RR
|
OR
|
ddl
|
p
|
|
|
|
|
|
|
[IC à 95%]
|
[IC à 95%]
|
|
|
Ngiri-
|
E+
|
23
|
17
|
40
|
|
2.6
|
4.7
|
1
|
.002**
|
Ngiri
|
E-
|
8
|
28
|
36
|
9.763
|
[.969-4.231]
|
[1.752-7.648]
|
|
|
Total
|
|
31
|
45
|
76
|
|
|
|
|
|
Gombe
|
E+
|
11
|
7
|
18
|
|
3
|
6
|
1
|
.002**
|
|
E-
|
12
|
46
|
58
|
10.635
|
[1.197 -3.689]
|
[2.034-9.606]
|
|
|
Total
|
|
23
|
53
|
76
|
|
|
|
|
|
**Résultats significatifs au seuil de 1%
Les données résumées dans le tableau 41
ci-dessus montrent que les Khi2 calculés donnent des
valeurs de 9,763 (p < 0,01) ; un test statistiquement significatif
puisqu'étant 3 fois (2,54) supérieur à la valeur critique
de 3,84 (p = 0,05) à Ngiri-Ngiri et de 10,635 (p < 0,01) ; un
test significatif, puisque 3 fois (2,76) supérieur à la valeur
tabulaire de 3,84 (p = 0,05) ; ce qui indique qu'il existe, aussi bien
à Ngiri-Ngiri qu'à Gombe, des associations positives et
significatives entre E et Rs et permet de rejeter l'H0 de l'absence
de la relation entre E et M.
Ces données indiquent qu'à Ngiri-Ngiri, le
risque de développer une désadaptation est toujours 2,6 fois plus
élevé pour les adolescents exposés de manière
permanente au SSEp bas ; RR = 2,6 (IC à 95% : 0,969 -
4,231) ; et ces données indiquent que le rapport des
«chances» se rapportant au risque de désadaptation est 4,7
fois plus élevé chez les exposés que chez les
non-exposés ; OR = 4,7 (IC à 95% : 1,752 - 7,648) et
à Gombe, le précédent risque est 3 fois plus
élevé, RR = 3,0 (IC à 95% : 1,197 - 4,803) et le
rapport RC est 6 fois plus élevé chez les sujets exposés
par rapport aux sujets non-exposés ; OR = 6,0 (IC à
95% : 2,034 - 9,606). Malgré la régression de ces valeurs
statistiques, il existe toujours des associations positives et significatives
entre E et Rs. La prochaine étape consistera à procéder
à l'analyse stratifiée et à la modélisation pour
conclure au sujet de ces associations.
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