1.2.2 - La
sécurité secondaire
La recherche en sécurité secondaire pour sa part
n'a pas pour objectif d'éviter les accidents comme la
sécurité primaire, mais d'en réduire les
conséquences. C'est la raison pour laquelle elle se concentre avant tout
sur l'amélioration de la sécurité des véhicules et
dans une moindre mesure sur l'infrastructure. Ainsi, s'agissant des
véhicules, il s'agit essentiellement de rendre l'habitacle moins
agressif pour les passagers accidentés, voire d'en faire une protection
pour ceux-ci. Il s'agit également de renouveler ou d'inventer les
accessoires permettant de réduire les effets du choc (airbags,
ceintures, détendeurs). Nous noterons le cas particulier des deux roues
tel que les motocycles ou les dispositifs de sécurité secondaires
sont surtout les pares chocs, la vitre avant et les casques ; la
difficulté ici réside dans le fait que le résultat de
sécurité secondaire attendu n'est pas toujours automatique dans
la mesure ou le port du casque ne tient qu'a la volonté des occupants de
ces engins.
S'agissant de l'infrastructure, la sécurité
secondaire est plus réduite, mais elle vise pour l'essentiel à
rendre la sortie de route moins grave dans ses conséquences. Il s'agit
par exemple de la politique menée à l'égard des arbres en
bordure de route ou des glissières de sécurité pour les
motocyclistes. Ces mesures de sécurité secondaires qui
dépendent de la volonté des individus par l'application de la
réglementation sont qualifiées de
« sécurité active », elles
comprennent par exemple, les limitations de vitesse, la réglementation
contre l'alcoolémie au volant, les règles de priorité aux
intersections, le port du casque pour les deux roues. D'autres mesures de
sécurité ne font pas appel à l'intervention des usagers,
ceux-ci n'en ont pas d'ailleurs conscience. Ces autres mesures sont
qualifiées de « sécurité
passive », elles comprennent la protection des usagers en
cas de choc (absorbeurs d'énergie, airbags, glissières de
sécurité, pare choc, garde fous...)
Malgré toutes ces prédispositions pour anticiper
faire face aux accidents de circulation ceux-ci se produisent toujours et
parfois même à l'excès sur les routes dans le monde, c'est
pourquoi la réflexion sur les accidents de circulation s'est aussi
poussée à l'étape que faire après l'accident c'est
ce qui est qualifié de sécurité tertiaire.
1.2.3 : La
sécurité tertiaire
La recherche en sécurité tertiaire a pour objet
d'analyser les accidents. Elle s'appuie sur les grandes données de
l'accidentologie fournies par les Bulletins d'Analyses d'Accidents Corporels
(BAAC) mais aussi sur des études plus spécifiques comme les
Etudes Détaillées d'Accidents (EDA) qui recueillent des
informations sur les circonstances des accidents, mais aussi leurs
conséquences, notamment en termes de lésions. Cette
catégorie de recherche permet d'évaluer les dispositifs de
sécurité primaire et secondaire, car après un accident,
les scientifiques disposent assez d'éléments pour juger les
dispositifs mis en place au préalable.
La mise sur pied des politiques de sécurité
routière est le plus souvent indispensable lorsque le pays, par ses
décideurs est conscient des effets ou des impacts financiers de ces
derniers sur le développement, et sur la croissance économique,
d'où il est important pour nous de passer en revue les impacts socio
économique de la sécurité routière.
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