E. Conclusion de la sous partie et
recommandations.
L'analyse précédente de la gouvernance d'un
point de vue sectoriel au niveau de l'éducation, nous a permis
d'appréhender les forces et les faiblesses du système, de
déceler les situations à même de favoriser les fuites et de
comprendre le rôle important jouer par les acteurs non étatiques
ONG et APE notamment. Le secteur de l'éducation est assez bien
déconcentré même si la décentralisation au niveau
des communes reste un objectif à atteindre. Parmi les obstacles à
une meilleure gouvernance, nous pouvons retenir entre autres, la
répartition non transparente des allocations, la mauvaise circulation de
l'information entre les différentes entités
déconcentrés et l'administration centrale d'où sa mauvaise
diffusion. Concernant le contrôle, le manque de moyens financiers et
matériels est à la base de son mauvais fonctionnement et le fait
également que le MEBA n'opère pas de suivi des recommandations
faites par les différentes instances de contrôle telles que la
Cour des comptes, ce qui ne peut que constituer un cadre favorable aux
fuites.
De ces différentes failles, nous pouvons donc proposer
les recommandations suivantes,
ü La mise en place d'un cadre de concertation
entre les différents services déconcentrés et le
MEBA afin d'asseoir un système efficace de partage de
l'information, de sa diffusion ainsi qu'une règle de répartition
cohérente des allocations au niveau de chaque région qui seraient
suivi par eux.
ü Le gouvernement devrait renforcer les
capacités de l'inspection générale des services
en terme de capacités (moyens humains techniques et financiers) vu le
rôle stratégique de l'éducation de base pour la
réduction de la pauvreté qui n'est plus à
démontrer.
ü Le suivi des recommandations faites par les
différentes instances de contrôle.
ü Une meilleure coordination entre les
différents acteurs qui interviennent dans le financement de
l'éducation ainsi que l'Etat. Ces acteurs pourront essayer de
fédérer le contrôle de l'exécution des
dépenses.
ü Les PTF pourront notamment appuyer le
gouvernement en matière de contrôle et de suivi des crédits
délégués en temps que mesures d'accompagnement
à la déconcentration.
ü Finalement, il serait plus pertinent de mettre en
oeuvre en partenariat avec l'INSD des enquêtes de suivi des
dépenses au niveau de l'éducation fiables et de bonne
qualité qui permettent d'apprécier la traçabilité
des fonds telles que les PETS (Public Expenditure Tracking Survey), ce qui n'a
pas encore été fait et limite l'estimation des fuites.
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