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Décentralisation et programmes de développement en Guinée: la stratégie de communication des agents de développement communautaires dans la CRD de Diari dans la préfecture de Labé (Guinée)

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par Sékou Chérif Diallo
Université Général Lansana Conté de Sonfonia - Maîtrise 2008
  

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cHAPITRE VII : INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre comporte quatre sections. La première présente l'ADC, comme acteur d'appui à travers la communication. La deuxième traite de l'animation villageoise et l'exploitation des points d'information à la base. La troisième traite de la langue de communication comme facteur de motivation et de participation des acteurs. La quatrième section présente la participation des populations locales : stratégie de communication des ADC.

SECTION I : L'ADC : ACTEUR D'APPUI A TRAVERS LA COMMUNICATION

Sur la base des informations recueillies, il ressort que l'ADC est un acteur d'appui qui est au service de la collectivité locale. En d'autres termes, il est chargé d'appuyer la CRD dans les travaux d'animation, de sensibilisation, de mobilisation pour une participation communautaire aux actions de développement.

En décrivant cet appui en termes de vulgarisation des connaissances, tous les acteurs locaux impliqués dans le programme, à savoir les AV, les chefs religieux mais aussi des groupements et associations des jeunes et des femmes. L'implication de ces groupes de personnes se traduit par la diffusion de l'information pour les uns, la sensibilisation et la mobilisation de la communauté pour les autres.

D'après la FAO (1995), la communauté villageoise, les notables et autorités traditionnelles ou religieuses, les catégories socioprofessionnelles et les partenaires au développement, constituent les différents acteurs de communication en milieu rural. Chaque acteur joue un rôle spécifique dans l'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies de communication interactive, en étant à la fois détenteur et demandeur d'informations.

Toutefois, selon les données recueillies, l'ADC, dans l'exécution de la mission qui lui est assignée, collabore avec certains membres de la communauté qui lui servent de facilitateurs auprès des populations de la localité. Ces personnes qui sont pour la plupart des chefs religieux ou encore des hommes de castes (griots) et qui jouissent d'une certaine notoriété au sein de la communauté, apparaissent comme des interlocuteurs privilégiés pour l'ADC.

D'après une étude réalisée par la FAO (1995), l'identification des personnes ressources constitue la première étape du processus d'intervention en milieu rural. Les initiatives à mener sont choisies par les membres de la communauté. Le rôle des agents de développement est de faciliter et d'appuyer le processus de prise de décision.

Cependant, Bessette (2004), fait remarquer qu'agir comme facilitateur n'est pas chose aisée. Les agents de développement doivent apprendre à écouter les préoccupations des populations, mais aussi, savoir amener les gens à exprimer leurs points de vue.

D'après les propos recueillis, il apparaît aussi que le partage de l'information avec les populations locales est une condition nécessaire pour la mise en oeuvre des actions du PACV en général et la facilitation de la mission de l'ADC en particulier. Ainsi, les ADC interrogés affirment que la communication est le fondement même de leur mission dans la CRD. Selon eux, leur intervention consiste à établir un dialogue permanent avec les populations de la CRD, afin d'amener les uns et les autres à s'exprimer, pour arriver à un consensus autour d'un plan d'action.

Une position, que partage Bessette (2004), qui soutient que tout intervenant en développement, qui travaille dans une communauté est également un agent de communication. La façon d'approcher une communauté locale, l'attitude adoptée dans l'interaction avec les membres de cette communauté, le degré de compréhension de leurs problèmes et la manière de recueillir l'information et de la partager, tout cela implique une manière d'établir un processus de communication. Pour cet auteur, la motivation des populations locales à participer aux actions de développement découlera de la nature de la communication qui sera établie.

Cette implication des acteurs locaux dans le processus de communication est décrite par Bessette (2004), comme une nécessité de faire participer la communauté au processus de communication en vue de cerner un problème de développement, discuter des causes et trouver des solutions potentielles.

D'ailleurs, il ressort enfin des informations recueillies, que dans la planification de sa stratégie de communication, l'ADC élabore des partenariats avec tous les acteurs de développement et organismes évoluant dans la CRD. Ces partenariats ont permis la facilitation des interventions de l'ADC dans la CRD de Diari.

Affirmation que soutient Bessette (2004), dans son schéma de planification de la stratégie de communication participative pour le développement, où l'auteur distingue cinq types de collaboration à rechercher. Il s'agit, selon lui, de partenariats avec les groupes communautaires, les autorités locales, les services techniques gouvernementaux, les projets et les organismes de développement oeuvrant dans la région, des personnes ressources ou des célébrités locales.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo