VI.
Résultats et discussions
4.1.-
Production de la noix de cajou à St Jean du Sud
4.1.1.- Zone de production
Malgré la réputation de culture de rente et de
fournisseur de matière première pour les unités de
transformation à St Jean du sud, la culture de la noix reste
jusqu'à présent à l'état traditionnel. En
dépit de la bonne adaptation de ces variétés, c'est
à dire la noix à pomme rouge et la noix à pomme jaune, il
n'existe jusqu'à présent pas de verger au niveau de la zone,
cependant il y a dans certaines localités, des producteurs qui ont plus
d'une centaine de pieds d'anacardiers dans leur champ. Des pieds d'anacardiers
sont rencontrés au niveau de toute la commune mais les grandes
plantations, c'est-à-dire les producteurs qui ont environ 100 à
150 pieds sont identifiés dans les localités de Boyer, Abacou,
Moindre, Balice. Au niveau de toute la commune, les producteurs se plaignent de
leur plantation qui tend à disparaître. Cette disparition qui
semble être due suite à l'attaque de l'anthracnose.
4.1.2.- Evolution de la production
Vers les années 85-90, la production totale de la noix
de cajou à St Jean du Sud a été évaluée a
environ de 120 TM (SEVERIN, 2000). Elle a connu une baisse au cours des
années 98 et a été évaluée à 90 TM.
Cette baisse de la production est due à l'anthracnose qui attaque
certaines plantations. D'après les résultats de l'enquête
réalisée en 2006 pour ce travail, la production au cours de ces
dernières années est estimée à environ 137 TM.
Cette augmentation de la production est le résultat de la rentrée
en pleine production des jeunes anacardiers.
4.1.3.- Période de récolte
A St Jean du Sud la campagne de la noix de cajou est
divisée en deux périodes. La première s'étend de
Février à Avril, couramment appelée la grande saison et
l'autre de Mai à Juillet, la petite saison, appelée souvent ``
noix d'eau '' par les agriculteurs à cause de la saison pluvieuse
du mois de Mai. Au cours de cette dernière la pomme est mûre mais
le fruit n'atteint pas encore sa maturité complète, ce qui
provoque des pertes énormes par la pourriture du vrai fruit. Pour
éviter le vol et gaspillage par des adolescents, certains producteurs
récoltent leur noix immature et les recouvrent de feuilles de bananier
séchées pour provoquer la maturation. Deux des quatre usines
enquêtées déclarent que cela occasionne deux
problèmes :
- rétrécissement de l'amande après
séchage
- pourriture du fruit au cours de la maturation.
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