CHAPITRE II
INCIDENCE DE LA CRISE ECONOMIQUE SUR LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
La détérioration de la situation
financière de la Banque Centrale est intimement liée à
l'évolution du cadre macro-économique qui conditionne la
viabilité du système bancaire et l'état des relations de
l'Institut d'Emission avec le Trésor.
En effet, au cours de la période allant de 1983
à 1989, la situation de la Banque Centrale n'a pas tellement
été préoccupante. Ces années ont été
marquées par des évolutions économiques favorables
imprimées par la mise en oeuvre des programmes d'ajustement et des
réformes structurelles soutenus par les partenaires extérieurs,
notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.
A partir de 1991, le pays est entré dans une crise
économique profonde provoquée entre autres par les coûts
économiques et financiers de l'ajustement politique intervenus en avril
1990. Les principales caractéristiques de cette crise ont
analysées dans le chapitre précédent.
En effet, la dégradation du cadre
macro-économique telle que décrite peu avant a
entraîné une mutation profonde dans la structure et la hauteur
tant des recettes que des dépenses de l'Institut d'Emission. Ainsi donc,
le but poursuivi par ce chapitre est d'analyser l'incidence de la crise
économique sur la Banque Centrale, plus exactement au niveau de ses
charges et de ses recettes d'exploitation. Nous analyserons cette incidence
dans la deuxième section de ce chapitre, après avoir
donné, dans la première, l'aperçu de l'évolution
du compte d'exploitation de la Banque Centrale.
SECTION 1 : APERÇU DE L'EVOLUTION DU
COMPTE D'EXPLOITATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
DE 1985 A 1995
Les sources de recettes ainsi que les rubriques des
dépenses de la Banque Centrale ont considérablement
évolué au cours de la dernière décennie. En effet,
l'examen du compte d'exploitation de la Banque Centrale au cours de la
période allant de 1985 à 1995 permet de dégager certaines
évolutions caractéristiques de sa situation financière au
niveau des recettes, des dépenses et des résultats.
Il est question dans cette section d'étudier
l'évolution du compte d'exploitation de la Banque Centrale du Congo de
1985 à 1995. Cette revue de la structure du compte d'exploitation va
nous aider à déterminer les pôles de concentration des
recettes au niveau du crédit d'une part, et les principales rubriques de
dépenses, au niveau du débit, d'autre part.
I.1. Evolution des recettes
d'exploitation
En ce qui concerne les recettes, leur structure a
sensiblement évolué dans le temps et quatre périodes se
dégagent nettement.
En effet, de 1985 à 1986, les recettes d'exploitation
ont été alimentées essentiellement par les revenus sur les
opérations de change, suivis des intérêts sur les
opérations de refinancement des banques et sur les avances au
Trésor. Source la plus importante des recettes de la Banque entre 1985
et 1986, les revenus sur les opérations de change (avoirs en monnaies
étrangères, commissions et redevances de change) ont
représenté en moyenne 44% du total des recettes de la Banque. Ils
sont suivis par les intérêts sur les avances au Trésor
estimés à 23% des recettes totales. Au cours de cette
période, les recettes sur les opérations de refinancement des
banques (réescompte, call money, avances en compte) constituent une
source d'appoint considérable. Entre 1985 et 1986, par exemple, les
trois rubriques précitées dépassent la hauteur des
intérêts des avances au Trésor, soit 24% du total des
recettes.
La structure des recettes de la Banque Centrale s'est
modifiée à partir de 1987 avec l'apparition d'une nouvelle source
dans la composante des opérations de refinancement des banques. Il
s'agit des opérations du call money. Il sied de noter que le
marché de call money, généralement appelé
marché monétaire, a été institué en 1986
pour favoriser la mobilisation des ressources en vue du financement de
l'économie. La création de ce marché a
coïncidé quelques mois après avec la suppression des
opérations de prise en tension et l'unification des taux de
réescompte.
Notons par ailleurs qu'avec la participation de la Banque
Centrale aux opérations du marché monétaire, à
partir de février 1987, les avances en compte courant ont
commencé à perdre progressivement leur prééminence
au profit due call money.
De 1987 à 1989, ce sont les intérêts
tirés des opérations du marché monétaire qui
constituent la source la plus importante des recettes de la Banque Centrale.
Ces intérêts ont contribué aux recettes de la Banque pour
30% en moyenne annuelle de 1987 à 1989. Cette rubrique est suivie de
celles des avances en comptes courants 13% et les intérêts sur les
avances au Trésor 12%. Outre les deux rubriques ci-dessus , les sources
d'appoint proviennent des opérations de change. Ils ont
représenté en moyenne 30% du total des recettes de a Banque au
cours de cette période.
En 1990, on voit apparaître une autre source de
recettes qui jusque là était moins important: il s'agit des
autres produits de change. Ils totalisent 39% des recettes totales en 1990.
Quant autres sources de recettes, elles ont toutes connues des baisses
importantes au cours de cette année: 8% pour les opérations du
marché monétaire; 10% pour les avances au Trésor; 8% et 4%
respectivement pour les avances en comptes courants et les opérations de
réescompte et enfin 16% pour les revenus sur les opérations en
monnaies étrangères.
Tableau n°6 : Evolution des recettes
d'exploitation de 1985 à 1990.
RECETTES D'EXPLOITATION*
|
1985
|
%
|
1986
|
%
|
1987
|
%
|
1988
|
%
|
1989
|
%
|
1990
|
%
|
· Intérêt sur les avances au Trésor
|
551
|
22
|
646
|
23
|
832
|
14
|
1.265
|
10
|
4.104
|
12
|
6.180
|
10
|
· Intérêts sur les opérations de
réfina.
|
501
|
20
|
785
|
28
|
2.581
|
43
|
5.089
|
41
|
16.945
|
48
|
12.575
|
20
|
* Avances
|
429
|
17
|
649
|
23
|
914
|
15
|
1.279
|
10
|
4.580
|
13
|
5.030
|
8
|
* Réescompte
|
72
|
3
|
136
|
5
|
50
|
1
|
23
|
-
|
1.539
|
4
|
2.515
|
4
|
* Call money
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.617
|
27
|
3.810
|
31
|
10.826
|
31
|
5.030
|
8
|
· Revenu sur les opérations de change
|
1.143
|
47
|
1.127
|
40
|
1.968
|
34
|
3.943
|
32
|
9.372
|
26
|
13.601
|
61
|
* Commission de change
|
335
|
14
|
341
|
12
|
680
|
12
|
1.549
|
13
|
3.637
|
10
|
5.030
|
8
|
* Redevances de change
|
344
|
14
|
488
|
17
|
777
|
13
|
1.478
|
12
|
3.470
|
10
|
5.030
|
8
|
* Intérêts sur les avoirs en ME
|
464
|
19
|
298
|
11
|
511
|
9
|
916
|
7
|
2.265
|
6
|
3.540
|
6
|
* Autres produits de change
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
24.523
|
39
|
· Autres
|
260
|
11
|
259
|
9
|
555
|
9
|
2.154
|
17
|
4.821
|
14
|
6.001
|
9
|
TOTAL(A)
|
2.455
|
100
|
2.810
|
100
|
5.936
|
100
|
12.415
|
100
|
35.242
|
100
|
62.880
|
100
|
|
Source : Banque Centrale du Congo
* En millions de zaïres
courants
Le tableau ci-dessus permet de dégager la contribution
des différentes rubriques aux recettes de la Banque Centrale pour les
deux périodes sous revue. Cette contribution se présente, en
moyenne annuelle de la manière suivante:
Période 1985-1986 Période IW-191
Revenus sur les opérations de change:
44% 39%
* Redevances et commissions de change : (29 %)
( 22%)
* Intérêts sur les avoirs en ME
: (15%) (17%)
· Intérêts sur les opérations de
refinanc. 24 % 38%
* Avances
: (20 %) (12%)
* Réescompte
: ( 4 % ) ( 2%)
* Call money :
( - ) (24%)
Intérêts sur les avances au Trésor
23 % 12%
Autres 9% 11%
Après avoir analysé la période allant de
1985 à 1990, examinons à pré-
sent celle allant de 1991 à 1994 qui, comme on le
verra, est tout aussi déterminante dans l'évolution de la
structure et la hauteur des recettes d'exploitation de la Banque Centrale.
Concernant cette période, elle a été
marquée par la prépondérance des intérêts sur
les avances au Trésor et l'assèchement quasi-total des autres
sources de recettes, à savoir les revenus sur les opérations de
change et les intérêts sur les opérations de refinancement
des banques.
Le gonflement des intérêts sur les avances au
Trésor est lié essentiellement au financement monétaire,
par l'Institut d'Emission, des déficits budgétaires de l'Etat de
plus en plus importants; tandis que le recul des intérêts sur les
opérations de refinancement des banques et des revenus sur les
opérations de change s'explique par la baisse de l'activité
bancaire consécutive â la crise de liquidités d'une part,
et par la chute brutale des exportations et des apports extérieurs
d'autre part.
En 1995, une autre mutation est intervenue dans la structure
et la hauteur
des recettes de la Banque Centrale. Elle a
débouché sur la prépondérance des
intérêts sur les opérations de refinancement des banques
avec 49% contre 6 % durant la période allant de 1991 à 1994. Par
contre, les recettes sur les avances au Trésor ont été 21
% et les revenus sur les opérations de change 16 %.
Tableau n°7 :
Evolution des recettes d'exploitation de 1991 à 1995.
RECETTES D'EXPLOITATION*
|
1991
|
%
|
1992
|
%
|
1993
|
%
|
1994(1)
|
%
|
1995
|
%
|
· Intérêt sur les avances au Trésor
|
910
|
75
|
131.810
|
87
|
1.771.778
|
76
|
24.483
|
42
|
206.316
|
21
|
· Intérêts sur les opérations de
réfinan.
|
78
|
7
|
558
|
-
|
-
|
-
|
10.583
|
18
|
489.250
|
49
|
* Avances
|
52
|
4
|
558
|
-
|
-
|
-
|
5.246
|
9
|
425.505
|
43
|
* Réescompte
|
8
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.839
|
3
|
13.404
|
1
|
* Call money
|
18
|
2
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3.498
|
6
|
50.341
|
5
|
· Revenu sur les opérations de change
|
168
|
14
|
11.653
|
8
|
69.720
|
3
|
11.075
|
19
|
156.126
|
16
|
* Commission de change
|
71
|
6
|
1.170
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
944
|
-
|
* Redevances de change
|
63
|
5
|
2.212
|
2
|
23.237
|
1
|
4.663
|
8
|
28.431
|
3
|
* Intérêts sur les avoirs en ME
|
34
|
3
|
7.671
|
5
|
46.483
|
2
|
6.412
|
11
|
36.421
|
4
|
* Autres produits de change
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
90.330
|
9
|
· Autres
|
55
|
4
|
7.812
|
5
|
482.169
|
21
|
12.152
|
21
|
141.857
|
14
|
TOTAL(A)
|
1.211
|
100
|
154.832
|
100
|
2.323.667
|
100
|
58.293
|
100
|
983.549
|
100
|
|
Source : Banque Centrale du
Congo / (1) En millions de nouveaux zaïres à partir de
1994.
* En millions de
zaïres courants
L'examen de la structure des recettes d'exploitation de la
Banque Centrale au cours de la période allant de 1991 à 1994
laisse voir que ce sont essentiellement les intérêts sur avances
au Trésor qui constituent le poste le plus important des recettes. La
contribution des différentes rubriques au cours de cette période,
se présente, en moyenne annuelle, de la manière suivante:
Intérêts sur les avances au Trésor:
70 %
Revenus sur les opérations de change: 11
%
* Redev. Et comm. sur op. de change : (6 %)
* Int. Sur av. en M.E. : (5
%)
Intérêts sur les opérations de refinanc.
: 6,3 %
* Avances :
(3,3%)
* Call money : (2
%)
* Réescompte
: (1 %)
· Autres : 12,7%
100 %
En 1995, les intérêts sur les banques en
difficultés (385,8 milliards de NZ) et la partie des
intérêts sur les avances au Trésor (200,8 milliards sur
206,8 milliards de NZ) ont été enregistrés comme produits.
Ces intérêts n'ont pas été effectivement
perçus, ceci en raison du non aboutissement des négociations
portant sur la consolidation des avances accordées à l'Etat
jusqu'à fin 1994 et l'insolvabilité des banques en
difficultés. A cet effet, une provision pour créance douteuse de
585,6 milliards de NZ a dû être constituée, aggravant ainsi
les charges d'exploitation de l'Institut d'Emission. En conséquence, les
recettes effectivement perçues ont totalisé 406,9 milliards de
NZ.
De ce qui précède, il ressort que la structure
réelle en 1995 est prédominée par les ressources
traditionnelles d'une Banque Centrale, à savoir les revenus sur les
opérations de change et ceux des opérations de refinancement des
banques. Cette structure se présente de la manière suivante:
Intérêts sur les avances au Trésor:
2 %
Revenus sur les opérations de change: 38 %
Intérêts sur les opérations de refinanc.
: 25 %
· Autres : 35 %
100 %
1.2. Evolution des charges
d'exploitation
S'agissant des charges d'exploitation de la Banque , leur
structure a aussi connu d'importantes modifications au cours de la
période allant de 1985 à 1995. Il se dégage
également, comme dans le cas de la structure des recettes
d'exploitation, deux grandes tendances.
En effet, entre 1985 et 1990, la structure des charges
d'exploitation de la Banque a été dominée par les charges
du personnel, suivis des frais financiers et des frais d'émission des
signes monétaires. Quant aux autres charges, elles n'ont pas
représenté grande chose comme on pourrait le remarquer dans le
tableau ci-dessous.
Tableau n°8 : Evolution des charges
d'exploitation de 1985 à 1990.
CHARGES D'EXPLOITATION*
|
1985
|
%
|
1986
|
%
|
1987
|
%
|
1988
|
%
|
1989
|
%
|
1990
|
%
|
· Frais du personnel
|
936
|
29
|
1.104
|
41
|
2.298
|
40
|
4.824
|
40
|
10.618
|
30
|
21.247
|
38
|
· Frais d'adm. et coop. Etrangère
|
165
|
5
|
151
|
5
|
326
|
6
|
543
|
4
|
2.295
|
7
|
3.507
|
6
|
· Frais d'émission des signes monét.
|
449
|
14
|
471
|
14
|
956
|
16
|
2.183
|
18
|
4.623
|
13
|
11.724
|
21
|
· Frais bat., Mat., Mob., véh.
|
216
|
7
|
226
|
7
|
392
|
7
|
806
|
7
|
2.746
|
8
|
3.803
|
7
|
· Frais financiers
|
1.194
|
37
|
861
|
25
|
1.197
|
21
|
2.251
|
19
|
7.660
|
22
|
8.915
|
16
|
· Dotations aux amortissements & prov.
|
131
|
4
|
60
|
2
|
363
|
6
|
1.033
|
8
|
5.742
|
17
|
861
|
2
|
· Autres
|
154
|
4
|
221
|
6
|
255
|
4
|
487
|
4
|
1.058
|
3
|
5.323
|
10
|
TOTAL(B)
|
3.245
|
100
|
3.399
|
100
|
5.787
|
100
|
12.127
|
100
|
34.742
|
100
|
55.380
|
100
|
RESULTAT (A-B)
|
- 790
|
|
- 589
|
|
149
|
|
288
|
|
500
|
|
7500
|
|
|
Source : Banque Centrale du Congo
* En millions de zaïres
courants
Comme on pourrait le remarquer à partir du tableau
ci-dessus, la
structure des charges d'exploitation au cours de la
période allant de 1985 à 1990 a été dominée
par les frais du personnel. Ceux-ci ont représenté en moyenne
annuelle 38% du total des charges, suivis des frais financiers 23 % et des
frais d'émission des signes monétaires 16%.
De 1991 à 1994, il y a eu renversement de la tendance,
car les frais d'émission des signes monétaires ont
constitué le principal poste des dépenses globales.
Ils ont représenté, en moyenne annuelle, pour les quatre
dernières années, 36% des dépenses globales. La moyenne
des charges du personnel et des frais financiers a été
respectivement de 19% et 8%.
L'accroissement des frais d'émission des signes
monétaires durant cette période provient de l'augmentation des
émissions monétaires, lesquelles ont financé les avances
au Trésor, la transformation des recettes publiques mobilisées
sous forme scripturale et la couverture des billets de banque de
différentes opérations bancaires.
Tableau n°9 : Evolution des
charges d'exploitation de 1991 à 1995
CHARGES D'EXPLOITATION*
|
1991
|
%
|
1992
|
%
|
1993
|
%
|
19941
|
%
|
1995
|
%
|
· Frais du personnel
|
233
|
25
|
20.073
|
26
|
185.753
|
13
|
17.066
|
13
|
91.779
|
5
|
· Frais d'adm. et coop. Etrangère
|
135
|
14
|
9.867
|
13
|
96.946
|
7
|
7.638
|
6
|
123.113
|
7
|
· Frais d'émission des signes monét.
|
322
|
34
|
33.105
|
42
|
621.436
|
45
|
37.083
|
23
|
553.642
|
31
|
· Frais bat., Mat., Mob., véh.
|
52
|
5
|
4.255
|
5
|
83.351
|
6
|
7.274
|
6
|
38.631
|
2
|
· Frais financiers
|
119
|
13
|
4.778
|
6
|
132.707
|
9
|
5.197
|
4
|
109.919
|
6
|
· Dotations aux amortissements & prov.
|
-
|
0
|
17
|
0
|
1.201
|
0
|
0
|
-
|
586.653
|
33
|
· Autres
|
80
|
9
|
6.731
|
8
|
270.746
|
20
|
54.657
|
42
|
273.498
|
16
|
TOTAL(B)
|
941
|
100
|
78.826
|
100
|
1.392.140
|
100
|
128.915
|
100
|
1.777.235
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100
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RESULTAT (A-B)
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270
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76.006
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931.527
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-70.662
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-783.685
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Source : Banque Centrale du Congo / (1)
En millions de nouveaux zaïres
* En millions de zaïres
courants
Comme on pourrait le lire à partir du tableau
ci-dessus, la structure des charges d'exploitation de la Banque Centrale pour
la période allant de 1991 à 1994 se présente, en moyenne
annuelle, de la manière suivante:
- Frais du personnel .16% - Frais bat., Mat., Mob., véh.:
5%
- Frais d'adm. et coop. 9% - Frais financiers 8%
- Frais d'émission des - Dotations aux amort. 7%
- signes monnétaires .36 % - Autres 19%
100%
En 1995, les frais d'impression des signes monétaires
ont continué à prédominer dans la structure des charges
d'exploitation avec 31 % du total des charges. Ils sont suivis par les
dotations aux amortissements et provisions 33 %. Il importe de relever que les
frais du personnel n'ont représenté que 5 % du total des charges.
Par ailleurs, en déduisant des charges les dotations et provisions pour
créances douteuses 586,6 milliards de NZ, les charges structurelles de
la Banque en 1995 se sont chiffrés à 1.190,6 milliards de NZ
ventilé comme suit :
- Frais du personnel : 8 % -
Frais bât., mat., mob., véh. : 3 %
- Frais d'admin. et coopér. : 10 % -
Frais financiers : 9 %
- Frais d'émission des
- Dotations aux amort. :
signes monétaires : 47 %
- Autres : 23 %
100 %
De l'évolution ainsi décrite, il se
dégage, particulièrement en 1994 et en 1995, d'importants
déficits du compte d'exploitation de la Banque Centrale du Congo
respectivement de 70 milliards et 783 milliards de nouveaux zaïres.
Cette revue de la structure du compte d'exploitation de la
Banque Centrale permet de dégager quelques évolutions
caractéristiques de la structure tant de ses dépenses que de ses
recettes d'exploitation.
Au niveau du crédit, on relève l'existence de
trois pôles de concentration des nécessites, à savoir: les
intérêts sur les avances au Trésor, les revenus sur les
opérations en monnaies étrangères et les
intérêts sur les opérations de refinancement des banques.
Au niveau du débit, les frais d'émission des
signes monétaires, les frais financiers ainsi que les frais du personnel
constituent les rubriques principales des dépenses.
Au regard de ce qui précède, il apparaît
aisé de montrer comment la crise économique a
entraîné l'amenuisement des recettes ainsi que l'aggravation des
charges d'exploitation de la Banque Centrale.
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