2.2 Le
ratio valeur de marché des actifs sur valeur comptable des actifs
« market to book assets ratio » (MBA ratio)
Il est définit comme étant la valeur de
marché des actifs divisée par la valeur comptable des actifs. La
valeur de marché des actifs est obtenue en additionnant la valeur de
marché des capitaux propres avec la valeur comptable des actions
privilégiées et la valeur comptable de la dette. Selon Adam et
Goyal (2006), la valeur comptable des actifs (le dénominateur du MBA
ratio) est une mesure proxy des actifs en place ; par ailleurs la valeur
marchande des actifs (le numérateur du ratio) mesure à la fois
les actifs en place et les opportunités d'investissement. Un ratio
élevé indique donc que la firme a beaucoup d'opportunités
d'investissement par rapport à ses actifs en place.
D'après Adam et Goyal (2006), ce ratio est fortement
corrélé au q de Tobin selon l'étude de Perfect et Wiles
(1994) qui montre que le coefficient de corrélation est de 0.96. C'est
pour cette raison que Adam et Goyal ne font pas de distinction entre MBA ratio
et le q de Tobin.
2.3 Le
ratio valeur de marché des capitaux propres sur valeur comptable des
capitaux propres « market to book equity ratio » (MBE)
ratio
Il est égal à la valeur de marché des
capitaux propres divisée par la valeur comptable des capitaux propres.
La valeur de marché des capitaux propres mesure la valeur actuelle de
tous les cash flows futurs émanant de l'ensemble des actifs en place et
des opportunités d'investissement ; pendant que la valeur comptable
des capitaux propres représente la valeur cumulée
générée seulement des actifs existants. L'avantage
empirique de ce ratio par rapport au ratio MBA est que sa construction ne
nécessite ni la valeur de marché de la dette ni l'estimation de
la valeur de remplacement des actifs. Cependant, comme le q de Tobin, ce ratio
présente certaines limites :
- Il a été utilisé pour mesurer d'autres
variables comme la performance de la firme.
- Les firmes dont la valeur des capitaux propres est
négative doivent être omises de l'analyse empirique puisque un
ratio MBE négatif n'a pas de sens.
2.4 Le
ratio cours boursier sur bénéfice « Price Earnings
Ratio » (PER)
Il se calcule en divisant le cours de l'action par le
bénéfice par action (BPA). Ce ratio constitue avant tout un outil
de comparaison du niveau de prix d'une action par rapport aux titres du
même secteur d'activité. Concrètement, le niveau du PER
indique de quelle manière les investisseurs anticipent
l'évolution des bénéfices futurs de la
société. Le PER qui varie au fur et à mesure de
l'évolution du cours de l'action, permet de juger si un titre est
surévalué ou, au contraire sous-évalué par rapport
à un échantillon donné constitué
généralement par le secteur d'activité de l'entreprise.
Selon Chung et Charoenwong (1991), un PER élevé
indique qu'une grande proportion de la valeur des capitaux propres est
attribuée aux opportunités d'investissement relativement aux
actifs en place. Cette déduction découle du fait que le
bénéfice courant est une proxy des cash flows reçus des
actifs en place, pendant que la valeur de marché des capitaux propres
reflète la valeur actuelle de tous les cash flows futurs,
c'est-à-dire les cash flows issus des actifs en place et ceux qui
proviennent des opportunités d'investissement.
L'avantage du PER est que son calcul ne nécessite pas
de connaître la valeur de marché de la dette mais son
inconvénient est qu'on ne peut pas utiliser ce ratio dans la mesure des
opportunités de croissance si une firme dégage un
bénéfice nul ou négatif. En plus, le PER a plusieurs
autres interprétations dans la littérature. En effet,
d'après Penman (1996), ce ratio a été
interprété comme étant un indicateur de la croissance du
bénéfice et aussi comme une mesure de risque.
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