3.4
Modèle 4 : Régression de la dette à court terme sur
les opportunités d'investissement
Les résultats dans la figure 9 testent
l'hypothèse H4 : A mesure que de fortes opportunités
d'investissement rentables se présentent, les firmes ont
intérêt à contracter des dettes à court terme comme
un moyen de financement externe.
Variables
introduites/éliminées(b)
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Modèle
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Variables introduites
|
Variables éliminées
|
Méthode
|
1
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RENT, TAILLE, OPINVEST(a)
|
,
|
Introduire
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a Toutes variables requises introduites
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b Variable dépendante : DCT
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Coefficients(a)
|
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Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
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Signification
|
Intervalle de confiance à 95% de B
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Modèle
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
Borne inférieure
|
Borne supérieure
|
1
|
(constante)
|
,172
|
,101
|
|
1,712
|
,093
|
-,029
|
,374
|
OPINVEST
|
9,823E-02
|
,036
|
,334
|
2,721
|
,009
|
,026
|
,171
|
TAILLE
|
-1,095E-02
|
,009
|
-,138
|
-1,170
|
,247
|
-,030
|
,008
|
RENT
|
,973
|
,441
|
,263
|
2,207
|
,031
|
,090
|
1,857
|
a Variable dépendante : DCT
|
Figure 9 : Régression de la dette à court
terme sur les opportunités d'investissement
Les résultats significatifs et positifs (â
= 0.334; p = 0.009) de l'interaction entre les opportunités
d'investissement et l'endettement à court terme supporte cette
hypothèse. Selon Myers (1977), si une dette non échue crée
des distorsions au niveau des décisions d'investissement (le
problème de sous investissement), les firmes devraient réduire
leurs endettements et contracter des dettes à court terme renouvelables
pour atténuer ce problème de sous investissement. En effet, selon
Myers (1977), si l'échéance de la dette arrive avant que les
options de croissance ne soient exercées, la motivation de la firme de
dévier de l'exercice d'une politique de maximisation de la valeur de la
firme est éliminée. Par ailleurs, selon Haugen et Senbet (1980),
la dette à court terme aide à résoudre le problème
de substitution d'actifs car elle est moins sensible aux variations du risque
du projet que la dette à long terme. Plusieurs résultats
empiriques ont supporté le rôle de la dette à court terme
dans l'atténuation des problèmes d'agence dans les firmes
à fort potentiel de croissance. D'ailleurs, Barclay et Smith (1995),
Guedes et Opler (1996) et Johnson (2003) ont étudié le choix de
la maturité de la firme et ont trouvé une relation
négative entre la maturité de la dette et les opportunités
de croissance.
Par ailleurs, on remarque qu'il y a une relation positive et
significative (â = 0.263 ; p = 0.031) entre la rentabilité de
la firme et l'endettement à court terme. Ceci pourrait être
interprété par le fait que selon Diamond (1991, 1993) et Sharpe
(1991) le financement à court terme expose la firme à un risque
de liquidité si les prêteurs refusent le refinancement et
par la suite seules les firmes les plus rentables peuvent se permettre de se
financer à court terme. Selon Johnson (2003), ce risque de
liquidité de l'endettement à court terme explique pourquoi on a
toujours une relation négative entre les opportunités de
croissance et l'endettement même quand les firmes choisissent de
s'endetter à court terme pour résoudre le problème de sous
investissement : pendant que le financement à court terme
réduit le coût du problème de sous investissement et donc
augmente l'endettement optimal, il peut aussi augmenter le risque de
liquidité et donc réduire l'endettement optimal.
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