3.2
Modèle 2 : Régression des stock-options sur les
opportunités d'investissement
Les résultats de la figure 7 testent la deuxième
hypothèse H2 : Les firmes ayant de fortes opportunités
d'investissement recourent fréquemment aux stock-options parce que le
contrôle des dirigeants est plus difficile dans ces firmes.
Variables
introduites/éliminées(b)
|
Modèle
|
Variables introduites
|
Variables éliminées
|
Méthode
|
1
|
TAILLE, OPINVEST(a)
|
,
|
Introduire
|
a Toutes variables requises introduites
|
b Variable dépendante : STOCKOP
|
Coefficients(a)
|
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Signification
|
Intervalle de confiance à 95% de B
|
Modèle
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
Borne inférieure
|
Borne supérieure
|
1
|
(constante)
|
,334
|
,227
|
|
1,472
|
,147
|
-,120
|
,788
|
OPINVEST
|
,245
|
,069
|
,430
|
3,534
|
,001
|
,106
|
,384
|
TAILLE
|
7,622E-03
|
,022
|
,042
|
,344
|
,732
|
-,037
|
,052
|
a Variable dépendante : STOCKOP
|
Figure 7 : Régression des
stock-options sur les opportunités d'investissement Le
résultat significatif et positif (â = 0.430 ; p = 0.001) de
l'interaction entre les stock-options et les opportunités
d'investissement supporte cette deuxième hypothèse. Parce que les
dirigeants des firmes à fort potentiel de croissance ont plus de
discrétion dans la prise de décision, les actionnaires de ces
firmes ont plus tendance à instaurer des contrats de
rémunération incitatifs, tels que les stock-options,
pour pousser les dirigeants à maximiser la valeur de la firme; ce qui
justifie à son tour la corrélation positive et significative de
Pearson qu'on a trouvée dans la table 3 entre les stock-options et la
rentabilité de la firme.
On peut donc dire que plus l'entreprise présente des
opportunités d'investissement rentables, plus elle a recours aux
stock-options pour pousser les dirigeants à maximiser la valeur
de la firme, un résultat qui a été confirmé par
Smith et Watts (1992), Gaver et Gaver (1993, 1995) et Collins, Blackwell et
Sinkey (1995). Par ailleurs, d'après la figure 7, les résultats
de la régression des stock-options sur la taille de la firme ne
sont pas significatifs.
3.3
Modèle 3 : Régression de l'endettement sur les
opportunités d'investissement
Les résultats de la régression du ratio
d'endettement sur les opportunités d'investissement,
résumés dans la figure 8 fournissent un fort support de
l'hypothèse H3:L'endettement affecte négativement les
opportunités d'investissement.
Variables
introduites/éliminées(b)
|
Modèle
|
Variables introduites
|
Variables éliminées
|
Méthode
|
1
|
TAILLE, OPINVEST(a)
|
,
|
Introduire
|
a Toutes variables requises introduites
|
b Variable dépendante : ENDETT
|
Coefficients(a)
|
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Signification
|
Intervalle de confiance à 95% de B
|
Modèle
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
Borne inférieure
|
Borne supérieure
|
1
|
(constante)
|
,509
|
,108
|
|
4,720
|
,000
|
,293
|
,724
|
OPINVEST
|
-,149
|
,040
|
-,432
|
-3,718
|
,000
|
-,229
|
-,069
|
TAILLE
|
1,977E-02
|
,011
|
,213
|
1,832
|
,072
|
-,002
|
,041
|
a Variable dépendante : ENDETT
|
Figure 8 : Régression de l'endettement sur les
opportunités d'investissement
En effet, il existe une interaction négative et
significative entre les opportunités d'investissement et l'endettement
(â = - 0.432 ; p = 0.000) témoignant que les compagnies ayant
de fortes opportunités d'investissement sont significativement moins
endettées que les compagnies ayant de fortes options de croissance. Ce
même résultat a été trouvé par Smith et Watts
(1992), Barclay et Smith (1996) et Johnson (2003). Ce résultat supporte
l'hypothèse de Myers (1977) selon laquelle les firmes à fort
potentiel de croissance devraient utiliser moins de dettes pour éviter
le problème de sous investissement. L'idée est qu'une dette non
échue réduit les motivations des actionnaires d'investir dans des
projets à VAN positive, si les bénéfices
dégagées, ou au moins une partie de ces bénéfices,
vont plutôt aux créanciers au lieu d'être encaissés
totalement par les actionnaires. Donc les firmes qui présentent un fort
potentiel de croissance et qui sont très endettées sont moins
motivées d'exploiter les opportunités de croissance rentables
relativement à celles qui ne sont pas très endettées. Par
contre, les firmes à faibles opportunités d'investissement qui
dégagent du free cash flow ont intérêt à
s'endetter pour contrôler l'opportunisme managérial quant à
l'utilisation de ce free cash flow, (Jensen, 1986). En plus, pour ces firmes
qui ont plus d'actifs tangibles la substitution d'actifs est plus difficile ce
qui diminue les coûts d'agence de la dette et donc augmente l'endettement
optimal, (Williamson, 1988).
Par ailleurs, la figure 8 montre une relation positive et
significative entre la taille de la firme et l'endettement (â
= 0.213; p = 0.072). En effet, les grandes firmes sont
généralement plus diversifiées, ce qui implique que les
coûts de faillite sont moindres et que l'endettement optimal est plus
important, (Myers et Majlouf, 1984). Par ailleurs, les grandes firmes ont
acquis une certaine notoriété sur le marché financier et
disposent d'une relation assez intime aves les intermédiaires
financiers, chose qui diminue les problèmes d'asymétrie
d'information entre les créanciers et ces firmes et par la suite les
coûts d'agence de la dette diminuent et l'endettement optimal
augmente.
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