PARTIE EMPIRIQUEChapitre 4: Aspects méthodologiques
Le cadre méthodologique de ce travail vise à
déterminer les différents procédés employés
pour la vérification des hypothèses avancées
précédemment.
Pour cela, on va tout d'abord identifier l'échantillon
à étudier et décrire les différentes
méthodes de collecte de données nécessaires pour mener
l'enquête. Il convient ensuite de récapituler les
hypothèses établies dans le cadre théorique afin de
dégager par la suite les différentes variables qu'on va utiliser
pour construire des modèles illustrant les hypothèses
déjà formulées.
1. L'échantillon de l'étude et les
méthodes de collectes de données
La population étudiée est celle des
sociétés cotées sur le marché français. En
particulier, l'échantillon se compose de soixante entreprises. Il faut
préciser que les entreprises choisies ne sont ni financières ni
des entreprises appartenant à un groupe (holdings). La période de
l'étude s'étend sur les années 2005, 2006 et 2007.
Les données comptables et financières ont
été recueillies des rapports annuels publiés sur le
site correspondant à chaque entreprise de l'échantillon.
2. Rappel des hypothèses
Dans ce qui suit on va faire un rappel des hypothèses
formulées dans la partie théorique.
2.1
L'hypothèse 1
Selon Charreaux et Pitol-Belin (1990), le conseil
d'administration est principalement composé par le PDG, le dirigeant,
les administrateurs de profession, les cadres supérieurs et les
représentants des banques et des compagnies d'assurances.
Plusieurs auteurs s'accordent que la fonction principale du
conseil d'administration consiste à contrôler activement
l'équipe managériale et à la réorienter quand cela
s'avère nécessaire.
En effet, selon Charreaux (2000) les pratiques des
comités attachés au conseil (les comités d'audit, de
sélection, de rémunération) illustrent bien ce rôle
actif du conseil d'administration. Bies (2002) affirme que le conseil
d'administration doit assurer que la firme possède des processus d'audit
et de contrôle interne effectifs et adéquats à la nature et
l'étendue de ses activités.
La fonction d'audit a pour but d'assurer que les informations
reçues par les administrateurs soient impartiales et non
influencées par les managers. D'ailleurs, l'audit interne est un
élément clef pour valider la responsabilité des managers
à renforcer les contrôles internes.
La question concernant l'efficacité du conseil
d'administration concerne sa composition, c'est à dire, le pourcentage
optimal d'administrateurs externes et internes. Certains auteurs stipulent que
les administrateurs externes représentent beaucoup mieux les
intérêts des actionnaires que les administrateurs internes
(Weisbach, 1988, Brickley et al. 1994 et Charreaux, 2003). En effet, les
administrateurs externes sont qualifiés d'être des administrateurs
indépendants qui exercent un contrôle rigoureux sur les
dirigeants.
D'autres, par contre, voient que les administrateurs externes
ne sont pas en mesure de comprendre la complexité des activités
des firmes ayant de fortes opportunités de croissance et par la suite
qu'ils n'exercent pas un contrôle efficace des dirigeants de ce type de
firme, (Basinger et al (1991), Bathala et Rao (1995)).
Au niveau de notre étude, on va adopter le premier
point de vue qui voit qu'un conseil d'administration dominé par des
administrateurs externes exerce un contrôle plus efficace des dirigeants
des firmes qui présentent de fortes opportunités
d'investissement. En effet, même si ces administrateurs externes
ne disposent pas de certaines informations spécifiques concernant les
projets futurs, leur présence dans le conseil d'administration
dominé sert à atténuer l'opportunisme managérial et
favorise l'exercice des options de croissance susceptibles d'améliorer
la valeur de la firme. D'où l'hypothèse H1 : Plus la
valeur de la firme est représentée par les opportunités
d'investissement, plus on a recours aux administrateurs externes pour
contrôler le dirigeant.
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