WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Opportunités d'investissement, Gouvernement d'entreprise et Choix du type et de la maturité de la dette

( Télécharger le fichier original )
par Lilia GHARSALLAH
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax Tunisie - Mastère en monnaie, finance et économie internationale 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARTIE THÉORIQUE

Chapitre 1 : Les opportunités d'investissement d'une firme

Le concept d'opportunités d'investissement a fait l'objet de plusieurs études traitant l'aspect discrétionnaire de ces investissements et son impact sur les différentes relations d'agence dans une firme et par conséquent sur les politiques internes de cette firme.

Pour ce fait, ce premier chapitre va définir tout d'abord le concept d'opportunités d'investissement dans une première section, ainsi que les différentes mesures de ces opportunités d'investissement dans une deuxième section.

1. Le concept d'opportunités d'investissement

Myers (1977) a divisé la valeur de l'entreprise en la valeur des actifs en place et la valeur des opportunités de croissance. Ce qui différencie ces deux valeurs c'est que la valeur des opportunités de croissance dépend, au moins en partie, des investissements futurs discrétionnaires ; alors que la valeur des actifs en place ne l'est pas.

Par conséquent, Myers considère la valeur de la firme comme étant la somme de la valeur des actifs en place et la valeur des options de faire des investissements futurs discrétionnaires dans des projets à valeurs actuelles nettes positives. La composante de la valeur de la firme qui résulte des options de financement des investissements futurs a été mentionnée par Myers (1977), Smith et Watts (1992) et par d'autres comme étant les opportunités d'investissement « Investment Opportunity Set (IOS) ».

Vu leur caractère discrétionnaire, les opportunités d'investissement sont plutôt vues et évaluées en tant qu'options, et c'est pour cette raison qu'elles sont souvent appelées les  « options réelles ». Ces investissements discrétionnaires peuvent être par exemple  l'investissement dans de nouveaux projets, les dépenses de publicité, les dépenses en recherche et développement, etc.

En effet, selon Kallapur (2001), la notion conventionnelle des opportunités d'investissement les définit comme étant les nouvelles dépenses en capital faites pour introduire un nouveau produit ou étendre une production d'un produit existant. Pendant que ce type de projets est certainement une composante des opportunités d'investissement, plusieurs autres types d'investissement y sont aussi incorporés. Par exemple, l'option de faire des dépenses pour réduire les coûts pendant la restructuration d'une firme est une composante des opportunités d'investissement. En effet, Myers considère toutes les dépenses variables (exemple les dépenses de publicité) comme une partie des opportunités d'investissement.

La valeur des opportunités d'investissement d'une entreprise dépend de plusieurs facteurs spécifiques de la firme en question. Christie (1989) argumente que le premier déterminant des opportunités d'investissement ce sont les facteurs industriels tels que les barrières à l'entrée et les cycles de vie des produits. Ces facteurs permettent aux firmes de faire des investissements qui augmentent les barrières d'entrée (exemple la substitution du capital de travail qui résulte dans des économies d'échelle comme l'expliquent Chung et Charoenwong, 1991). De courts cycles de vie d'un produit signifient que l'investissement en R&D, et plus généralement dans le capital humain nécessaire pour la R&D est probablement plus productif et conduit à des avantages comparatifs qui augmentent la valeur de la firme. La valeur d'une option de faire des investissements additionnels dans des marques à travers la publicité et les autres efforts de marketing (Gaver et Gaver, 1993) dépend des facteurs comme l'environnement concurrentiel de la firme, la qualité de produit et la différenciation du produit.

Les opportunités d'investissement consistent dans les options d'investissement qui pourraient ou ne pas être exercées par la firme. Mc Donald et Siegel (1986) et Pindyck (1988) établient un modèle de l'effet de l'irréversibilité de l'investissement comme la perte de la valeur de l'option quand l'investissement est réellement fait. Par exemple, si on considère une firme qui confronte la décision de la possibilité d'étendre la capacité des produits existants. La valeur de l'option de faire un investissement de l'extension de la capacité dépend de la probabilité de l'augmentation de la demande future. Quand l'investissement est réellement fait, il ne peut pas être maintenu si l'augmentation de la demande anticipée ne s'est pas matérialisée. Pindyck (1988) montre que l'investissement optimal en capacité pourrait être inférieur à celui qu'on requière pour répondre à la demande prévue, ce qui permet à la firme de préserver la valeur des options d'investissement en délibérément sous investissant dans la capacité.

Les opportunités d'investissement représentent une caractéristique importante de la firme et ont une influence profonde sur l'image de la firme de point de vue des dirigeants, des propriétaires, des investisseurs et des créanciers. Par exemple, les opportunités d'investissement ont été démontrées théoriquement par être un déterminant critique des caractéristiques du risque de la firme (Miles, 1986), un résultat qui a été confirmé empiriquement par Riahi - Belkaoui (1999).

Cependant, selon Kallapur (2001), bien que les opportunités d'investissement représentent souvent une composante majeure de la valeur de la firme, les détails de ces opportunités d'investissement ne sont pas observables par les parties intéressées situées à l'extérieur de l'entreprise, ce qui pose une certaine difficulté lors de la mesure de ces options de croissance.

2. Les mesures des opportunités d'investissement

Comme ces opportunités d'investissement ne sont pas observables par les « outsiders », les recherches empiriques se trouvent obligées de se baser sur des variables proxy pour mesurer la valeur des opportunités de croissance d'une firme ( Adam, Goyal 2006). Parmi ces mesures, on trouve le q de Tobin, le ratio valeur de marché des actifs sur valeur comptable des actifs « market to book assets ratio » (MBA ratio), le ratio valeur de marché des capitaux propres sur valeur comptable des capitaux propres « market to book equity ratio » (MBE) ratio, le ratio cours boursier sur bénéfice « Price Earnings Ratio » (PER), l'intensité de la recherche et développement, etc.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci