I-2 Méthodes de synthèse des
solides :
Il existe plusieurs méthodes de
préparation des solides, certaines sont particulièrement
intéressantes pour obtenir des solides sous une forme instable dans les
conditions normales, d'autres méthodes sont choisies pour obtenir des
degrés d'oxydation par courant.
Les méthodes les plus courantes sont
classées en deux types :
-Synthèse par voie
sèche (réaction à l'état solide).
-Synthèse par voie humide
I-2-1 Synthèse par voie
sèche :
C'est le mode de préparation le plus
classique, très utilisé dans l'industrie. Il consiste en une
réaction à l'état solide d'un mélange de poudre
(mélange d'oxyde ou de carbonate de métaux).ce mélange est
porté à des température de calcination très
élevées (1100 à 1400°C pendant des durées
relativement longues) pour permettre l'interdiffusion des ions à
l'intérieur du solide et d'obtenir un corps homogène ; les
particules formées Sont de grande taille et l'air spécifique est
très faible activité électrocatalytique.
Chapitre
BIBLIOGRAPHIE
I-2-2 Méthode cryochimique
(freeze-drying) :
La méthode cryochimique semble la
méthode la plus efficace .L'homogénéité est
excellente par contre la cristallinité est très mauvaise. Les
surfaces spécifiques obtenues sont relativement par rapport à
celles obtenues par d'autres méthodes. Les nitrates en solution sont
nébulisés sur N2 liquide, la poudre obtenue est
séchée sous vide et décomposée à une
température de 250 °C pendant 5 heures. La poudre obtenue est
ensuite traitée thermiquement à 600°C pendant 5 heures sous
air [1].
I-2-3 Synthèse par voie
humide :
Ce type de préparation inclut :
co-précipitation, co-décomposition, vaporisation de la glace,
processus sol gel, pulvérisation et pyrolyse.
La méthode humide permis un contrôle
précis des propriétés physiques et chimiques des poudres
et des précurseurs avec autres avantages :
-l'homogénéité.
-L'uniformité de
la forme des particules.
a- Synthèse par
co-précipitation :
Cette méthode consiste
à utiliser des solutions de nitrates de métaux ajoutées
à une solution de KOH. Les hydroxydes des métaux
précipités sont filtrés, séchés à une
température de 110°C environ sous vide, ensuite chauffés
à l'air entre 600°C et 750°C pendant 24 heures.
Les précipités d'hydroxydes sont en
générale très inhomogènes et ne donnent naissance
qu'exceptionnellement à de vrais oxydes mixtes. En plus, la
substitution partielle d'un métal est difficile, par suite de
réaction différentes des métaux étrangers à
introduire [1].
b- Méthode
sol-gel :
Le mot sol-gel est composé
de «sol » qui veut dire une suspension de particules
colloïdales dans un liquide ; les particules ont typiquement un
diamètre de 1à 100nm et, le mot « gel »
signifie un solide semi -rigide où le solvant est retenu prisonnier dans
le réseau du solide qui peut être colloïdale (sol
concentré) ou un polymère. Cette technique consiste à
obtenir des précurseurs organiques permettant après calcination
d'obtenir des oxydes. Dans cette méthode on réalise le
mélange au niveau atomique pour la formation d'un solide, les
éléments métalliques du composés désires
sont présents dans la stoechiométrie correcte.
Chapitre
BIBLIOGRAPHIE
Plusieurs paramètres influencent sur les
réactions comme : la température, le PH, la nature du
précurseur et du solvant, et les concentrations des réactifs.
Selon le mode de séchage, la technique sol-gel
peut donner : des poudre, des matériaux dense, des xérogels,
des fibres ou des couches minces.
La synthèse par voie sol-gel présente
plusieurs avantages, les principaux sont :
La simplicité, la rapidité, le revêtement
simultané des deux faces et la possibilité de former des
multicouches, et des revêtements multi composants, et l'avantage majeur
est la pureté chimique des matériaux obtenue.
Les principaux inconvénients de cette
méthode sont : le coût très élevé des
précurseurs alcoxydes, et la manipulation d'une quantité
importantes des solvants [3].
La synthèse par voie sol gel se fait par deux
méthodes principales :
-la
méthode péchini.
-la
méthode citrate
b-1 Procédé
péchini :
Ce procédé utilise l'aptitude de certains
acides á-hydroxycarboxyliques, dont l'acide citrique, à former
des chélates avec les ions métalliques tels que le titane et le
zirconium .Des solutions stables sont ainsi obtenues, chauffées en
présence de polyol, comme l'éthylène glycol. Ces solutions
conduisent à des gels par la polysterification des chélates.Ce
phénomène liant les ions dans le mélange.
Lors de l'élimination par chauffage du solvant en
exés, aucune cristallisation ou ségrégation ne se produit.
Une résine solide et transparente contenant les ions métalliques
répartis de façon homogène se forme.
Finalement, la calcination de la résine
permettant d'éliminer les constituants organiques conduit à la
composition désirée de la céramique, des couches ainsi
obtenues par ce procédé [4].
Chapitre I
BIBLIOGRAPHIE
b-2 Procédé citrate :
![](Synthese-et-caracterisation-des-oxydes-mixtes-de-type-Ruddelesden-Popper-La3-x-CaxMn2O7-en-vue-de-le6.png)
Ce procédé s'apparent avec la
précédente par tout du même principe, celle-ci utilise la
neutralisation des solutions complexés pour favoriser la
compléxation à l'acide citrique .La neutralisation est
effectué par l' addition d'une base telle que l'ammoniaque , ou
mélange des deux solutions complexées.
Dans ce procédé, tout produit chimique
commercial qui permet de mettre en solution un élément
métallique peu être utilisé, pour la plus part des
éléments le chois est vaste : oxydes, hydroxydes,
carbonates, acétates, nitrates...etc.
A l'exception des sels dont les anions ne sont pas
éliminées au cours de la pyrolyse (comme la sulfate par
exemple).
La partie éxentielle du procédé
résulte dans l'obtention d'une phase aqueuse aussi stable que possible
par dissolution, à l'aide des solvants appropriés (HCl,
HNO3), puis compléxation du cation par l'acide
citrique(C6H8O7). Ce ligand possède
deux atomes donneurs d'électrons capables de former des liaisons de
coordination très stables avec les cations permettant d'éviter
leur précipitation sous forme d'hydroxyde ou oxohydroxyde, lors de
l'ajoute d'une base à la solution.
A raison d'une mole d'acide citrique pour chaque
valence du métal, le cation aura des liaisons de coordination avec le
doublé électronique d'oxygène du groupe alpha hydroxyle de
l'acide citrique. De plus la compléxation par ce ligand est plus
important en milieu acide, d'ou la nécessite de neutraliser la solution
par une base tel que l'ammoniaque. Une fois l'acide citrique ajouté, les
solutions obtenues sont chauffées à 80°C pendant 15 minutes,
de façons à
favoriser la compléxation par l'acide citrique.
Après cette étape de compléxation, les progressivement
donnant ainsi une solution où la stoechiométrie des
différents cations est en principe conservée dans la poudre
obtenue après pyrolyse. Cette solution est ensuite passée au
rotavapeur pour éliminer la majorité du solvant. Pour cette
étape, on utilise une huile industrielle sa température
d'ébullition est relativement plus grande que celle de l'acide citrique
(175°C) [5].
Chapitre I
BIBLIOGRAPHIE
I-3 Généralités sur les
réactions de l'électrode à oxygène :
Les oxydes de métaux mixtes ont des
propriétés électrocatalytiques importantes pour les
réactions d'oxydation et de réduction de l'oxgène.
I.3-1 Oxydation d'oxygène :
Il existe deux types de l'oxydation
d'oxygène :
L'oxydation directe où les radicaux OH -
générés sur la surface de l'électrode,
détruisent les matières organiques principalement par
l'abstraction de l'hydrogène ou par l'hydroxylation.
L'oxydation électrochimique indirecte se fait par
la formation d'une espèce très oxydante comme le peroxyde
d'hydrogène ou l'hypochlorite [6].
Des études ont montré que l'oxydation
indirecte des corps organiques par le peroxyde d'hydrogène,
électrogénéré sur l'électrode à base
d'oxyde mixte s'effectue à une tension de -0.7 V/ECS [7].
Le mécanisme de la réaction d'oxydation
d'oxygéne est :
OH- + M M
(OH)ad + e-
M (OH)ad + OHaq
MO- + H2O (étape limitante)
MO-
M(O)ad + e-
2 M(O)ad 2 M +
O2
Où le site actif M est l'ion de Manganate en surface
de l'oxyde.
I.3-2 Réduction
d'oxygène :
La réduction de l'oxygène est l'une des
réactions électrocatalytiques les plus étudiées.
Le mécanisme de cette réaction a
été proposé sur plusieurs catalyseurs, en tenant compte du
rôle possible des peroxydes d'hydrogène et l'oxygène
adsorbé. Un intérêt particulier a été
focalisé sur l'utilisation des électrodes en graphite et en
carbone.
Chapitre I
BIBLIOGRAPHIE
Les oxydes mixtes constituent une alternative
intéressante comme électrocatalyseur de la réduction
d'oxygène, et ceci est du à leur bonne stabilité
[8].
La réduction de l'oxygène peut se
produire par un mécanisme à deux chemins parallèles :
A- Chemin direct à 4 e
- :
Milieu acide : O2 + 4 H+ +4 e
- 2 H2O , E0= +1.229 V/ENH.
Milieu basique: O2 +2 H2O +4
e- 4 OH - , E0 = +0.401
V/ENH.
B- Chemin des peroxydes à 2
e- :
Milieu acide : O2 + 2H + + 2
e- H2O2 ,E0
= +0.67 V/ENH.
Suivie par une réaction de réduction:
H2O2 + 2
H+ + 2 e- 2 H2O
,E0 = +1.77 V/ENH.
Ou par une réaction de décomposition:
2 H2O2
2H2O + O2
Milieu basique : O2 +H2O +
2e- HO2- + OH-
,E0 = -0.065 V/ENH.
Suivie par une réaction de réduction:
HO2- +
H2O + 2 e- 3OH-
,E0 = +0.867 V/ENH.
Ou par décomposition:
HO2-
2 OH- + O2
Chapitre II
Résultats et discussion
Chapitre II
Résultats et
discussion
Notre travail expérimental se déroule en trois
étapes successives :
Première étape :
synthèse par deux méthodes sol-gel : procédé
Péchini et méthode citrate des échantillons notés
comme suit :
-Méthode péchini (La 3-x Ca
x MnO7) x = 1.8 (Ph1), 1.6 (Ph2), 2 (Ph3)
-Méthode citrate (La 3-x Ca
x MnO7) x = 1.8 (Cit1), 1.6 (Cit2), 2 (Cit3)
Deuxième étape :
caractérisation des phases :
-Caractérisation par la
diffraction des RX.
-Analyse par microscope
électronique à balayage (MEB),
et la microanalyse EDAX.
Troisième étape : la
réalisation de quelques tests électrochimiques sur les
échantillons préparés par les deux
méthodes :
II-1 Synthèse par la voie
sol-gel :
II-1-1-Synthèse par la méthode
Péchini :
Les trois phases (Ph1), (Ph2), (Ph3) sont
préparées selon la méthode péchini montrée
sur la figure (II-1).
Chapitre II
Résultats et
discussion
MnNO3 (0.1 mole)
Ethylène glycol (4 moles)
Acide citrique (1mole)
(La2O3+HNO3) +Ca
(NO3)2 (0.1 mole)
Mélange
Chauffage et agitation à 90°C
Formation du gel à 90°C
Séchage à 90 et 200°C
Broyage
Poudre fine
Calcination à 300°C, 500°C,
900°C, 1100°C
Poudre finale
Fig (II-1): Les
différentes étapes de la méthode
péchini
Chapitre II
Résultats et
discussion
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