Chapitre I
Bibliographie
CHAPITRE I:
BIBLIOGRAPHIE
I-1 Généralités sur les oxydes
mixtes :
Les oxydes mixtes sont des phases
solides homogènes comportant plusieurs types de cations
métalliques d'états d'oxydation différents. Les cations se
combinent avec les ions oxydes O-2 pour donnée des structures
cristallographiques bien définies. Les méthodes de
préparations, la nature chimique des cations ainsi que la composition
chimique de ces oxydes sont d'une importance fondamental. Ces cations
entraînent la variation des propriétés physiques telles que
la structure cristallographiques, la conductivité électrique et
la surface spécifique, induisant ainsi des modifications importantes du
comportement électrochimique de ces matériaux.
Les oxydes mixtes sont classés en trois
familles :
Les pérovskites : des oxydes de
formule ABO3 où A est un gros cation (Lanthanide) et B est un
petit cation d'un métal de transition (Ni, Co, Mn ...). La
pérovskite a été décrite pour la première
fois vers 1830 par le géologue GUSTAVE ROSE, son nom provient de celui
de Lev Aleksevich von pérovski, un minéralogiste russe.
Initialement, elle était un minéral précis, Titanate de
calcium CaTiO3 mais le terme de pérovskite désigne
aujourd'hui un ensemble de composés possédant tous un même
arrangement atomique. Les pérovskites sont les minéraux les plus
abondants sur terre. Leur potentiel industriel est immense et fascinant
(composants électrocéramiques), notamment par ce que, naturelles
ou synthétique, les pérovskites ont des propriétés
électriques très variées : on connaît des
pérovskites isolantes, semi-conductrices, conductrices ioniques
(où l'ensemble d'ions, plutôt que les électrons migrent
dans le cristal), conductrices de type métallique et supraconductrices.
Les spinelles : des oxydes de formules
AB2O4 où A et B sont généralement
des éléments appartenant aux métaux de transition. Il
existe des spinelles formes des cations A+2 et B+3 (cas
de Co3O4) et des spinelles formés des cations
A+4 et B+2 (cas de Mn Co2 O4).
Les pyrochlores : de formule
A2B2O7 où A est un cation au
degré d'oxydation +3 est B au degré d'oxydation +4, par
exemple : Bi2 Ru2 O7,
La2Zr2O7. Il s'agit, le plus souvent, de
composés a base de terres rares et de cations tétravalents
[1].
Chapitre I
BIBLIOGRAPHIE
La ruddlesden-popper (multicouches) :
Les phases Ruddlesden-Popper
(R-P), de formule An+1BnO3n+1 (figure
I-1) ont une structure dérivée de la pérovskite qui peut
être décrite comme l'empilement de n couches
pérovskites consécutives (ABO3)n
alternant avec un feuillet (AO), de structure type-NaCl. Comme
les pérovskites, les phases R-P présentent des
transitions électroniques, mais leur interprétation est plus
délicate puisqu'il faut tenir compte de la dimensionnalité de la
structure. En effet, selon la valeur de n, on peut progressivement
découpler les couches d'octaèdres et contrôler la
dimensionnalité des interactions ; depuis celles complètement
tridimensionnelles (pour n = 8) jusqu'aux bidimensionnelles (pour
n = 1).
Dans les phases
A2BO4, n = 1 (dont certaines
sont supraconductrices), l'alternance d'une simple couche pérovskite
ABO3 et d'un feuillet AO induit une forte
anisotropie. Dans les phases
A3B2O7, n = 2,
où 2 couches pérovskites consécutives alternent avec un
feuillet AO, des propriétés
magnétorésistives ont été rapportées. Dans
toutes ces phases, quand le site A ou/et B sont partiellement
substitués, la qualité de l'ordre cationique entraîne des
variations importantes des propriétés électroniques. Par
exemple, un ordre cationique 2D (dans les couches pérovskites, mais pas
le long de la direction c perpendiculaire) affectera de façon
évidente la dimensionnalité des propriétés
électroniques [2].
Chapitre
BIBLIOGRAPHIE
Fig (I-1) : La structure de
ruddlesden-popper
|