L'homogénéisation :
L'éclatement des globules de
matière grasse entraîne la diminution de leur diamètre.
L'émulsion est stabilisée, la remontée de crème
évitée et la digestibilité des matières grasses
augmentée.
L'homogénéisation se fait dans
la phase de préchauffage préalable à la pasteurisation.
La pasteurisation n°2 :
Le lait est chauffé dans une
pasteurisation à plaques ; le chauffage à 95°C est
très bref pendant 7 min et se fait en couche mince à l'abri de
l'air.Ainsi sont détruites les cellules microbienne banales et
pathogènes.
Le chambrage du lait
(refroidissement) :
Le lait reste quelques minutes à la
température de pasteurisation, ce chambrage a pour effet
d'améliorer les conditions de fermentation
Les lactalbumines sont en partie
scindées au stade peptides et acides aminés. Par ailleurs, cette
action est bénéfique pour la consistance du produit et sa
conservation.
La préparation des ferments :
Les ferments utilisés, le
Streptococcus thermophilus et le Lactobacillus bulgaricus, vivent en symbiose,
Le streptocoque favorise le développement du lactobacille en acidifiant
le milieu et en libérant les acides aminés. La relève est
prise ensuite par le lactobacille qui donne finalement au yaourt le
caractère acide, alors que le streptocoque développe les
qualités aromatiques.
Il est donc important d'avoir un juste
équilibre de la flore.
Le contrôle des ferments est
effectué chaque jour tant au point de vue bactériologique
qu'acidité et équilibre de la flore.
Le Streptococcus
thermophilus
Le Lactobacillus bulgaricus
L'ensemencement :
Il a lieu généralement en
continu après refroidissement du lait à 20°C .On
procède à l'adjonction simultanée de ferments (0.5
à 2 pourcent) : Streptococcus thermophilus et lactobacillus
bulgaricus.
Aromatisation :
Ajout d'arome de l'ordre de 5 à
10g/l
Réchauffage :
Réchauffer le mélange à
42 °c
Conditionnement :
Le mélange lait-ferments est
conditionné en pots avec des opercules thermoscellés.
Le matériau d'emballage qui est
couramment utilisé pour la confection des pots de yaourt est le
plastique (qui s'est particulièrement développé pour des
raisons économiques).
Ces pots préformés sont
remplis sur machine automatique assurant à la fois les
fonctions :
- de dosage des pots
- de fermeture hermétique de ces pots au moyen d'un
opercule thermo scellé ou d'un
Couvercle coiffant.
Ces opérations se déroulant
sous protection bactériologique évitant toute
décontamination du yaourt par l'air ambiant.
L'étuvage :
Les pots passent ensuite à la chambre
chaude à 42-44°C où la fermentation s'opère et
où le lactose se transforme partiellement en acide lactique. Cette
opération dure de deux heures et demies à trois heures.
C'est par le contrôle de
l'acidité : 80/90° Dornic à ce stade et l'observation
du coagulum que l'on vérifie le degré de fermentation.
La réfrigération :
L'action du froid freine puis suspend la
fermentation.
Au sortir de l'étuve, les yaourts
passent dans des chambres froides fortement ventilées ou des tunnels
continus de refroidissement de 2 à 4 °C.
11-Les analyses physico-chimiques du yaourt
Mesure de l'acidité titrable :
But : doser l'acide lactique avec la soude NAOH
Normes :
L'acidité normale du yaourt est comprise
entre 75 et 100 °D
Mode opératoire :
- Bien homogénéiser le contenu du pot du
yaourt.
- Ajouter 3 à 5 gouttes de solutions de phénol
phtaléine
- Titrer par la soude Dornic avec l'acidimètre
- La lecture sera directement sur l'acidimètre
Mesure de l'extrait sec total :
Norme : 22
Mode opératoire :
- Dans une capsule séchée et tarée,
introduire 5g de yaourt
- laisser étuvé pendant 3 heures à une
température =103°C
- faire sortir l'échantillon et introduire dans un
dessiccateur jusqu'à refroidissement.
Contrôle de la texture
Ce contrôle est influencé par
deux majeurs problèmes :
- manque de fermeté : Un tel défaut peut
être du à un lait de mauvaise qualité (forte
compétition bactérienne, présence d'inhibiteurs, produits
de lavage, bactériophages), à une faible teneur en
protéines lors de la standardisation, à une mauvaise
activité des ferments filants ou à un brassage du gel avant la
fin de la coagulation.
- Caillé trop ferme : Ce défaut peut
être du à une teneur trop élevée en
protéines, en stabilisants ou à un mauvais choix du
stabilisant.
Contrôle de l'aspect :
On constate la présence de :
- Synérèse : Ce défaut est du
à un traitement (homogénéisation et traitement
thermique)
Inadéquat entraînant une mauvaise ouverture de la
structure et un manque en groupements hydrophiles, ou encore à une sur
acidification (débalancement des souches, température trop
élevée, taux d'inoculation trop élevé,
qualité du ferment).
- présence de mousse à la surface : Ce
défaut est du à l'usage d'une pression trop forte au cours de
l'homogénéisation ou à une contamination du lait par des
microorganismes gazogènes (bactéries lactiques
hétéro-fermentaires, coliformes ou levures).
Etude Expérimentale de la maturation du yaourt
ferme (étuvé) :
Ceci revient à l'étude du
comportement des bactéries lactiques se trouvant à l'état
vivant dans le yaourt et ce en fonction du temps.
Le lait de yaourt fermenté, mis en
pots est maintenant en chambre chaude pour subir l'étuvage. Nous avons
mesurer le taux de maturation du yaourt, c'est-à-dire le taux
d'acidité, en faisant des prélèvements de pots toutes les
demi-heures environ.
Phase de prélèvement
ajout de quelques gouttes de phénolphtaléine
Ajout de la solution de NAOH
On surveille le virage
On prélève avec une pipette,
10ml du yaourt déjà préparé, on y ajoute d'abord
quelques gouttes de phénophtaléine (indicateur de PH), puis petit
à petit, une solution basique (NAOH à 0,9g/litre) et on effectue
ainsi le dosage en surveillant le virage de la couleur.
Au virage, on note la quantité de NAOH
versée et on lui fait correspondre le nombre de degrés Dornic et
le PH correspondant.
Un tableau de correspondance nous donnera le
PH correspondant au nombre de degrés DORNIC.
Résultat :
Voici les résultats obtenus
après 4h05mn de temps :
Temps en minute
|
Acidité en degré DORNIC
|
PH
|
0
|
20
|
6.4
|
30
|
21
|
6.35
|
60
|
21
|
6.35
|
90
|
22
|
6.3
|
130
|
25
|
6.2
|
200
|
42
|
5.35
|
215
|
45
|
5.25
|
230
|
68
|
4.8
|
250
|
69
|
4.75
|
270
|
70
|
4.75
|
Voici la courbe de l'évolution de
l'acidité en fonction du temps pour le yaourt
étuvé :
Cette courbe nous permet de déduire
le comportement des bactéries lactiques lors de la période de
l'étuvage du yaourt.
Interprétation de la courbe :
La phase de latence :
D'après le graphe, on voit que
jusqu'à 1h30mn de temps (90mn), la température Dornic ne varie
presque pas .
Cette phase correspond à la
période de l'accoutumance de la souche bactérienne
ensemencée avec le milieu.
La phase de croissance exponentielle :
Entre 1h30mn et 3h 50mn on constate une
croissance de température correspondant à un PH qui diminue:
c'est la croissance de la population bactérienne de la souche
ensemencée (phase du comportement exponentiel).
La phase de stagnation :
Entre 3h50 mn et 4h05 mn la
température tend à être constante (phase de stagnation)
.
A 4h05mn la température est de 70°D, c'est la
température correspondant, à l'acidité idéale du
yaourt ferme. On procède alors à l'arrêt de la fermentation
en refroidissant à 4°c en chambre froide.
Ainsi, après tant d'efforts le yaourt
est prêt à la dégustation et à être
consommer
sans modération
|