Milieu familial et reussite scolaire( Télécharger le fichier original )par Jimmy CALIXTE Université d'Etat D'Haiti/Faculte des Sciences Humaines - Psychologie 2007 |
3.4 - Les facteurs qui influencent les interactions parent-adolescents axées sur l'écoleA part les bénéfices des interactions parents-adolescents axées sur l'école, les auteurs tentent aussi de trouver les facteurs qui favorisent ou qui font obstacles à ces interactions. Nous pouvons les regrouper en trois catégories. Le niveau d'étude et socio économique des parents, les facteurs socio démographiques (Structure familiale, le sexe des parents et des enfants, l'âge de l'enfant) ; les facteurs scolaires (méthodes pédagogiques, stratégies d'implication utilisés par l'école) et les facteurs familiaux internes (aspirations des parents, les variables psychologiques parentales, la gestion du temps ou la disponibilité des parents. 3-4-1 : Les Facteurs socio démographiques3.4.1.1 -Niveau d'étude des parentsCarron et Chau (1998) ont souligné que certaines variables socio démographiques comme le niveau d'éducation des parents influencent l'aide que ces derniers apportent à leurs enfants dans les activités scolaires. Ces auteurs soulignent que dans les milieux défavorisés la communication entre parents et enfants (ou adolescents) en rapport avec l'école est handicapée par le niveau d'étude des parents. Le niveau d'étude des parents les empêche de comprendre le fonctionnement du milieu scolaire et les empêche d'interagir de manière appropriée avec leurs enfants. Par ailleurs, Favre al. (2004) dans une étude intitulée : Famille, école et collectivité. La situation des enfants du milieu populaire, soulignent comme Carron et Chau, que le niveau d'étude des parents et leur échec scolaire est autant de paramètres qui influencent la présence ou l'absence d'interactions entre l'enfant et ses parents autour des activités scolaires. Les auteurs en abordant ce problème dans le contexte des milieux populaires parlent d'un déficit du « capital humain » au niveau des familles issues de ces milieux. Selon ces auteurs, ce déficit se traduit par un sentiment d'impuissance des parents dans l'aide qu'ils peuvent apporter aux enfants. Les auteurs notent que le manque d'interaction dans ces milieux est dû au fait que pour : « certains de ces parents, et très clairement la majorité, l'école ne prend pas place dans leur projet, soit qu'elle leur est étrangère (ils sont généralement analphabète, donc n'ont jamais été à l'école)10(*) soit qu'elle renvoie à leur propre échec. » (Favre et al. 2004, pg 8). Ainsi, le manque de niveau d'instruction des parents, les place dans une situation où ils ne connaissent pas trop la réalité scolaire et par conséquent réduit leur capacité d'interaction entre eux et leurs enfants sur l'environnement scolaire. A tout ceci, s'ajoute dans certains pays, une différence entre la langue parlée à la maison et la langue d'enseignement. Cette situation rend encore plus difficile cette possibilité d'interaction.
* 10 C'est nous qui ajoutons |
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