Figure 9: Localités du Bassin intérieur de
l'Ouest en
Amérique du Nord, utilisées pour examiner
l'événement d'extinction CT.( Paleogeography, Paleoclimatology,
Paleoecology 154 (1999) P 43).
La Localisation des sections étudiées se trouve
dans le Nord de l'Amérique dans le bassin intérieur Ouest, citons
Pueblo Collorado, figure 9.
L'intensité de l'extinction a touché 8% des
familles, 26% des genres et d'après une estimation 33 à 53% des
espèces.
Cette extinction atteint 79% des espèces macro
invertébrées à l'intérieur du bassin
intérieur de l'ouest en Amérique du Nord (WIB) (figure 4).
L'extinction au niveau des espèces est de 93% pour les
ammonites, 75% pour les bivalves inocéramides, 69% pour les autres
bivalves benthiques, 90% pour les bivalves semi-fouisseurs, 68% pour les
bivalves fouisseurs, 84% pour les gastéropodes, 73% pour les taxons
miscelleux.
Comme pour la crise Ti, les céphalopodes augmentent
leurs dominances relatives, figure 10, alors que la grande majorité des
autres groupes subit des réductions.
Figure 10:A) Diversité comparée de quelques
taxons pour la crise CT
B) Représentation de la structure des
taxons pour CT
(Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P
55)
Pour l'intervalle de repopulation la répartition se
fait ainsi : 39% concernent les espèces nouvelles provenant de
lignées ayant survécu, 36% sont des survivants, 23% des
espèces nouvelles provenant de lignées ayant nouvellement
évolué (la majorité sont des céphalopodes avec les
ammonites) et 2% des ancêtres de la crise (qui servent de réserve
pour les premières radiations qui sont limitées aux
inocéramides), la figure 11 montre cette répartition.
Figure 11 : Histogramme montrant la distribution de la
repopulation des taxons pour CT pour les espèces éteintes, les
espèces survivantes, les nouvelles espèces provenant de
lignées ayant survécu et les nouvelles espèces qui ont
évolué. (Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154
(1999) P 60)
Certains bivalves, comme les rudistes furent
particulièrement affectés. En moins d'un million d'années,
10 genres de rudistes sur 17 disparaissent, 8 s'effacent pour
« réapparaître » que deux millions
d'années plus tard. Cette extinction frappe massivement les rudistes
à aragonite dominante, tels que les caprotinidaes et les
caprinidaes, tandis que les rudistes à calcite dominant tels que
les Radiolitidaes ne sont pas affectés. Notons également
que les foraminiféres benthiques sont également touchés
par cette crise puisque trois espèces sur 21 passent cette limite
(figure 12).
Figure 12 : La crise des rudistes lors de la limite CT dure
2 millions d'années. La communauté s'est épanouie de
nouveau au Turonien moyen, mais après un renouvellement important des
familles qui la composait.(le nombre d'espèces est entre
parenthèses) « Pour la science no 28 P90 »
Lors de cette crise, des organismes de taille bien plus
volumineux furent affectés tels que les ichthyosaures. Ce
groupe de reptiles retourné à la vie aquatique marine disparu
lors de cette crise. Les ichthyosaures qui sont apparus au Trias
inférieur, se nourrissaient entre autre de bélemmites en rejetant
le rostre. Ils furent probablement victimes de leurs trop grandes adaptations
morphologiques, physiologiques alors que d'autres reptiles aquatiques moins
spécialisés tels que les Mosasaures continuaient au-delà
de cette crise. (figure 13)
Figure 13: Reconstitution d'un ichthysaure
Evolution de la biosphére et événements
géologiques P298, F.Lethiers
L'extinction du CT a le même modèle que celle du
Ti, en effet, le début « énergétique »
de l'extinction est assez élevé (4.4 espèces pour la
première moitié de l'intervalle d'extinction) puis
équitablement distribué figure 14.
Figure 14 :Abondances et tendances de la diversité
pour CT. (Paleogeography, Paleoclimatology, Paleoecology 154 (1999) P 58)