VI. 3. b. 4. Les infrastructures et équipements
sociaux de base
VI.3.b.4.a. Réseau routier
Il existe des routes qui mènent à la zone
résidentielle où on peut accéder en voiture (grâce
à des pistes) jusque dans les habitations. Par contre, dans le noyau
traditionnel, il y a une route principale qui s'arrête au rond point de
la place publique et une autre qui va de la place publique au quartier de
DIONGARANE. La plupart de ces routes sont goudronnées même si
quelques une d'entre elles nécessitent des réhabilitations.
Il existe aussi des parkings de taxi respectivement devant les
hôtels DIARAMA, Méridien à petit NGOR derrière
l'école publique et à la place publique.
VI.3.b.4.b. Réseau électrique
A l'exception de l'île où le solaire et les
groupes électrogènes constituent les principales sources
d'énergie, l'ensemble du territoire communal est raccordé au
réseau électrique national de la SENELEC.
VI.3.b.4.c. L'hydraulique urbaine
Sur presque l'ensemble du territoire communal le réseau
d'alimentation en eau courante est bien structuré avec notamment des
branchements individuels. Néanmoins la nécessité d'une
politique de branchements sociaux se fait de plus en plus sentir surtout pour
les ménages à faible revenu. En effet la poursuite du soutien
aux branchements de types sociaux dont les coûts sont moindres
permettrait aux populations d'accéder facilement au raccordement au
réseau de distribution.
VI.3.b.4.d. Les télécommunications
La commune d'arrondissement est couverte par les principaux
réseaux de téléphonie (fixe et mobile) et de connection
Internet disponibles au Sénégal. Les individus qui en ont les
moyens sont abonnés.
VI. 3. b. 5. L'éducation et la
formation
La population de NGOR est presque entièrement
scolarisée. Près de 70% de la population de plus de 6 ans a, en
effet, été ou est actuellement à l'école. Cela
constitue un réel motif de satisfaction pour les autorités
municipales surtout si l'on sait que ce secteur représente le premier
secteur d'investissement de la municipalité avec plus de 45% du budget
d'investissement public.
Toutefois, il reste encore confronté à un
certains nombre de difficultés (déficit de structures d'accueil,
manque de moyens matériels, taux élevés de
déperdition scolaire.....).
Les taux de déperdition scolaire dans la commune
d'arrondissement sont très élevés. Si pratiquement tous
les enfants en âge d'être scolarisés le sont, très
peu d'entre eux dépassent le cycle élémentaire (le taux
d'échec envoisine 80%). En outre le taux d'analphabétisme retour
est très important notamment chez les femmes.
Au point de vue structures d'accueil, la commune
d'arrondissement est très peu pourvue au regard de sa population et de
sa situation au sein de l'espace intercommunal (NGOR, OUAKAM, YOFF). Mis
à part les trois (3) établissements privés pour la petite
enfance, la commune d'arrondissement de NGOR ne dispose que deux structures
préscolaires. Les établissements élémentaires quant
à eux ne s'élèvent qu'à quatre (4) dont un
privé.
Le paradoxe le plus frappant est cependant le fait que la
commune d'arrondissement qui se trouve au centre d'un espace intercommunal
d'une population d'environ 150.000 hbts ne dispose pas d'un lycée. En
fait le seul établissement d'enseignement moyen dont dispose la commune
d'arrondissement est un collège privé.
A côté de l'école formelle, d'autres
structures d'éducation et de formation existent à l'instar des
écoles coraniques (Daaras) et écoles d'arabe qui encadrent un
nombre de plus en plus important de jeunes. La commune d'arrondissement compte
trois Daaras et une école arabe.
L'alphabétisation en langues nationales est aussi un
aspect important de ce secteur puis qu'à NGOR on dénombre en plus
des quatre classes d'alphabétisation fonctionnelle ouvertes par le
programme d'accompagnement technique des collectivités locales
ENDA/USAID, trois à cinq classes d'alphabétisations
animées depuis quatre ans par le groupement de femmes BOKK JOM.
VI. 3. b. 6. Culture, Jeunesse, Sports et
Loisirs
Le secteur du sport de la jeunesse, de la culture et des
loisirs est structuré, à NGOR, autour de nombreuses associations
sportives et culturelles (ASC).
L'olympique de NGOR le plus important club sportif de la
commune d'arrondissement la représente aux compétitions
nationales. Il encadre également beaucoup de jeunes de la
localité dans des disciplines sportives aussi variées que le
football, la natation, le canoë kayak, le basket et le volley ball. La
section football, section la plus dynamique de l'olympique fait la satisfaction
de tout NGOR et bénéficie à ce titre d'importants moyens.
La section natation enregistre également de nombreux succès tant
au niveau national qu'international.
La pêche sportive et le Golf restent des pratiques
sportives à l'état embryonnaire. De plus en plus de femmes
s'orientent cependant, vers ces disciplines du fait notamment du
développement du tourisme qui faut il le dire est très demandeur
d'une certaine « expertise locale» dans ces
disciplines (pêche sportive, plongée sous marine...).
De même que dans les autres secteurs, la
difficulté ou contrainte majeure semble se résumer en un manque
criard d'infrastructures (le terrain de football ne répond pas aux
normes ce qui oblige le club de l'olympique à jouer toutes ses
compétitions ailleurs qu'à NGOR ; la natation, le basket, le
volley-ball ....n'ont pas d'espaces aménagés à cet
effet).
VI. 3. b. 7. Vie associative et secteur
mutualiste
Le secteur associatif est très dynamique dans la
commune d'arrondissement et plus particulièrement au sein du village
traditionnel où toute la vie communautaire est structurée autour
des associations ce qui fait que le tissu associatif y est très dense
(traditionnellement dès l'âge de 10 ans, les enfants se
constituaient en groupes de classes d'âge).
Ainsi nous pouvons distinguer d'un côté les
structures traditionnelles qui, dans la pure tradition Lébou,
imprègnent les relations sociales tout en coopérant avec les
institutions républicaines. Le conseil des notables et l'organisation
des « Freys » jouent aujourd'hui encore des rôles non
négligeables dans la résolution des conflits et de façon
plus globale dans la régulation sociale. Et de l'autre, de nombreuses
structures associatives modernes a statut mixte et légale : Wennu
Saî, COPECS, COJEN, Club Environnement "Fondation Nicolas Hulot les
Almadies", Olympique de NGOR, ASPEN, AAIN, GPF, GIE.....
Le secteur mutualiste également est relativement assez
bien représenté avec la présence de deux structures
d'épargne et de crédits (guichet ENDA GRAF et PAMECAS). Il existe
par ailleurs un réseau de financement animé principalement par
des femmes et qui a pour vocation la prise en charge des besoins des familles
en matière de financement d'activités lucratives ou sociales.
Il faut aussi reconnaître que les structures
financières classiques (banques, bureaux de change, transfert d'argent)
sont de plus en plus présentes sur l'espace communal. On note, par
exemple, l'implantation de nombreuses agences représentant la plupart
des grandes structures financières classiques que l'on retrouve au
Sénégal (SGBS, BICIS, CBEAO, Western Union...).
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