Pratiques locales de développement urbain durable dans l'aglomération Dakaroise: cas de la commune d'arrondissement de NGOR( Télécharger le fichier original )par Mamadou DIOUF Ecole Nationale d'Economie Appliquée (ENEA) - DESS Aménagement du territoire, décentralisation et développement territorial 2007 |
VII.2.a.1. Le Processus d'élaboration du PLDLe processus d'élaboration du PLD de NGOR peut être scindé en deux principales phases : la phase préparatoire et celle de mise en oeuvre. La phase préparatoire a été enclenchée suite au choix porté sur la commune d'arrondissement de NGOR afin de bénéficier du PATCL. Cette phase a été marquée par la mise en place d'un comité d'initiative au niveau de la mairie d'arrondissement. Ce comité composé d'élus locaux a élaboré, partant du pré diagnostic réalisé par Citoyenneté Ngoroise, le document préparatoire dans lequel étaient listées les principales attentes et ambitions de l'équipe municipale. La seconde étape a été dès lors de signer le protocole de partenariat avec ENDA 3D, ce qui s'est traduit par la mise en place d'un CDL. Le CDL se veut un cadre de concertation regroupant l'ensemble des OCB, associations et groupements de la commune d'arrondissement. Sa création en 2004 a, semble t'il, été une condition préalable à la signature du protocole de partenariat entre ENDA 3D et la municipalité « pour rendre effective le partenariat entre la mairie et ENDA il fallait nécessairement créer au niveau local un cadre de concertation entre les différents acteurs, c`est ainsi que le CDL a été créé»66(*). C'est sous l'impulsion de ce comité que va effectivement débuter le processus d'élaboration du PLD avec le lancement de campagnes d'information, de sensibilisation et de concertation auprès des autorités administratives, religieuses, coutumières ; des populations (OCB, ASC, associations et groupements de femmes...) ; des ONG et acteurs privés (opérateurs touristique, hôteliers, restaurateurs...). La phase de mise en oeuvre a consisté en un certain nombre d'étapes allant de la mise sur pied d'une cellule d'appui technique (CAT) à l'approbation du PLD par l'autorité administrative en passant par la formation d'animateurs, la restitution/approfondissement du pré diagnostic contenu dans le document préparatoire, les enquêtes complémentaires, l'atelier de planification stratégique et l'adoption du PLD par le conseil municipal. Puisque nous ne nous intéressons de prés à ce processus que pour mieux identifier les acteurs qui y ont participé ; nous ne nous arrêterons ici que sur deux étapes bien précises : 1. Mise sur pied de la cellule d'appui technique (CAT) : crée par arrêté municipal cette cellule était chargée de coordonner la mise en oeuvre du processus d'élaboration du PLD. Placée sous la présidence du représentant du maire, elle se composait d'élus locaux, de leaders d'association membres du CDL, de consultants recrutés par ENDA 3D et de citoyens de la commune d'arrondissement venus spontanément offrir leurs compétences ou tout simplement réquisitionnés pour la cause.... 2. Formation d'animateurs : recruté par la mairie, ceux-ci au nombre de dix ont dans un premier temps bénéficié d'une formation aux techniques de diagnostic participatif, à la MARP, à la planification stratégique..... ce sont ces animateurs qui ont, par exemple, mené sous la supervision de la CAT et du CDL les ateliers de restitution des résultats du pré diagnostic ainsi que les enquêtes complémentaires..... Ce sont eux aussi qui forment aujourd'hui le groupe local de suivi du PLD (GLS) en compagnie de certains membres du CDL. ; il faut dire à ce propos qu'ils ont pu bénéficier, grâce à ENDA 3D, de cycles de formations en management des organisations, management des projets...... VII.2.a.2. Les Mécanismes de mise en oeuvre et de suivi du PLD Il était prévu dans le cadre de la mise en oeuvre et du suivi du PLD, de mettre sur pied un certain nombre d'organes chargés d'assurer sa promotion et d'en faire un élément d'animation du développement de la commune d'arrondissement. Il s'agit du : 1. Comité de pilotage du PLD qui devait réunir les élus locaux, le CDL et la CAT. Ce comité devrait être la traduction concrète de la «nécessaire complémentarité par la participation active et organisée des différents acteurs »67(*). 2. Comité de suivi et de mise en oeuvre du PLD (au niveau communal) qui devrait réunir autour du maire, les services d'appui technique, les partenaires au développement et les représentants des organisations communautaires de base. Il devrait avoir entre autres missions d'aider à la négociation des financements du plan d'investissement local (PIL), d'appuyer les comités locaux dans l'ingénierie sociale et le suivi des chantiers, d'opérationnaliser les projets du PIL et d'évaluer la mise en oeuvre du PLD. 3. Comités locaux de mise en oeuvre du PLD ou comités de quartiers qui devraient être constitués dans chaque zone de la commune d'arrondissement et dont la mission principale sera d'être des relais du comité de suivi et mise en oeuvre auprès des populations à la base.
4. Du syndicat d'initiative du tourisme qui devrait être mis en place afin d'initier toute action ou activité de nature à développer l'ensemble des formes de tourisme dans la commune d'arrondissement. Il s'agira donc d'une structure chargée de conserver et d'accroître les acquis de la commune d'arrondissement dans ce secteur. L'installation du syndicat devrait selon les recommandations du PLD nécessiter des ressources humaines comme les exploitants touristiques (hôteliers, restaurateurs, prestataires de services, détenteurs de maison d'accueil, techniciens..) de même que l'implication effective de la commune « afin de lui donner une caution administrative » Même si nous aurons l'occasion d'y revenir au moment d'analyser les niveaux de performativité du PLD, il demeure tout de même important de souligner que les enquêtes de terrain nous ont permis de constater que deux (2) ans après l'adoption du PLD aucun de ces quatre organes n'est encore fonctionnel.
Au-delà de ces trois organes, le PLD a identifié pour chaque axe stratégique et pour chacune des actions ou activités prioritaires à entreprendre un certain nombre d'acteurs (institutionnels ou non) devant être mis à contribution pour la mise en oeuvre (colonne Acteurs). Il s'agit de la commune d'arrondissement de NGOR (CAN) à travers le conseil municipal qui pilote la mise en oeuvre du PLD et assure la maîtrise d'ouvrage de toutes les actions contenues dans le PIL ; des populations ; de la Ville de Dakar, de l'Etat, de la banque mondiale, de l'USAID, de l'ADM, des ONG (JICA, KFW, ENDA...), de l'AGETIP, de l'APRODAK, de l'ASPEN, des commerçants, des artisans, du syndicat d'initiative du tourisme. Ainsi nous pouvons retenir, en résumé, que les principaux acteurs qui ont participé (ou devrait participer) à l'élaboration et/ou à la mise en oeuvre du PLD sont : la CAN ; ENDA 3D ; le CDL ; la CAT ; les 10 animateurs de terrain, le GLS, les autorités administratives, religieuses et coutumières de NGOR; les populations (OCB, ASC, associations et groupements de femmes...) ; les ONG et acteurs privés (opérateurs touristique, hôteliers, restaurateurs...) ; le de pilotage, le comité de suivi et de mise en oeuvre du PLD ; les comités locaux de mise en oeuvre du PLD ; le syndicat d'initiative du tourisme ; la Ville de Dakar ; l'Etat du Sénégal, la banque mondiale, l'USAID, l'ADM, les ONG JICA et KFW ; l'AGETIP ; l'APRODAK ; l'ASPEN ; les commerçants ; les artisans... VII.2.b. Les partenaires du dispositif Ces derniers se confondent souvent avec les acteurs mais comme nous l'avons dit il faudra surtout les voir comme, d'une part, les partenaires ayant contribué techniquement, logistiquement, financièrement ou par l'expertise à l'élaboration du PLD et, d'autre part, comme les partenaires ayant été ciblés pour le financement ou l'appui à l'exécution (mise en oeuvre) des projets, actions et activités prévus. On a pu voir, s'agissant de la première catégorie de partenaires, que le PLD de NGOR a essentiellement été élaboré avec l'appui technique et financier du PATCL piloté par l'ONG ENDA 3D et l'USAID. La municipalité a également joué un rôle déterminant dans ce processus de même que la CAT et le CDL.
Quant aux partenaires financiers ciblés il s'agit de : la CAN, de la Ville de Dakar, de l'Etat Sénégalais, de la Banque mondiale, de l'ADM, des ONG (JICA, KFW, ENDA), de l'AGETIP, de l'ONAS, le PDIS, de la STEP, du BIT, du district sanitaire de Dakar, des bailleurs, de l'AMS, des commerçants, des artisans, du syndicat d'initiative du tourisme et du secteur privé. VII.3. Le financement du dispositif Le financement du PIL qui représente le volet investissement du PLD, requiert un volume d'investissement total évalué à près de six milliards quatre cent dix sept millions de francs CFA (6.417.000.000 FCFA). Tableau N°7.5 : Récapitulatif des coûts du PLD
Source : PLD de NGOR Comme il est ressorti de l'identification des partenaires du dispositif, un certain nombre d'institutions, d'organisations et/ou de structures ont été ciblés afin de financer les investissements prévus. La municipalité devant assurer la maîtrise d'ouvrage de toutes les activités contenues dans le PIL c'est par elle, tout naturellement, que devront transiter l'ensemble des financements. VII.4. Articulation du dispositif d'avec les autres dispositifs de planification en vigueur dans la commune d'arrondissement Même si le PLD est le seul document de planification qui puisse actuellement être donné en référence ; il n'en demeure pas moins que la commune d'arrondissement de NGOR dispose d'autres types de dispositifs de planification. Ces dispositifs de type sectoriel touchent notamment à la planification spatiale (plan de lotissement de la zone d'extension du village traditionnel) ; à la planification budgétaire (plan local d'investissements -PIL- ou plan d'investissements prioritaires -PIP-) et aux secteurs de l'éducation et de la formation (plan d'éducation et de formation). Les résultats de l'étude nous permettent d'affirmer sans ambiguïté que l'articulation entre ces différents plans sectoriels et le PLD est effective dans la simple mesure où chacun de ces plans s'inspire ou retraduit le PLD. C'est ainsi que le plan de lotissement de la zone d'extension du village doit, par exemple, être perçu comme la concrétisation d'une des orientations phares du PLD à savoir l'application du lotissement de NGOR 1. De la même sorte, le plan d'éducation et de formation qui a été élaboré simultanément au PLD, reprend toutes ses grandes orientations en matière d'éducation et de formation (construction d'infrastructures scolaires, réhabilitation et rénovation de certaines infrastructures déjà existantes, formation des différents acteurs, alphabétisation des populations, lutter contre les taux de déperdition scolaire très élevés en développant l'enseignement primaire fondamental.......). VII.5. La gouvernance/participation du dispositif Tous les acteurs et dispositifs de développement font aujourd'hui une référence obligée à la participation. Le fait reste cependant que le degré de participation n'est pas toujours du même ordre: · selon les acteurs qui la promeuvent, · selon ceux qui intègrent les mécanismes de pilotage et de gouvernance des dispositifs ; · selon le temps que l'on y consacre ; · selon les règles institutionnalisées ou implicites qui régissent les processus...... C'est pour cette raison qu'il nous a été demandé de faire une analyse « beaucoup plus fine de la participation dans chacun des dispositifs étudiés »68(*) et pour se faire trois (3) indicateurs de la participation dans les processus de planification locale et de management de projets nous ont été suggérés, il s'agit : 1. des modalités et la durée des étapes de consultation des acteurs locaux et de la population. 2. de la composition et le fonctionnement des différents comités de pilotage et de suivi des dispositifs. 3. des modalités de validation et de prise en compte des propositions résultant de ces différents dispositifs VII.5.a. Les modalités et la durée des étapes de consultation des acteurs locaux et de la population « Il s'agit avant toute chose d'identifier, de caractériser, d'analyser et de comprendre le fonctionnement des différents espaces de direction, de consultation et/ou de négociation qui caractérise le dispositif étudié »69(*). Etant donné que les différents organes de pilotage, de mise en oeuvre et de suivi qu'il était prévu de mettre sur pied n'ont connu, jusqu'à ce jour, aucun début d'opérationnalité ; les seuls espaces de direction, de consultation et/ou de négociation qu'il est possible d'identifier restent le conseil municipal, le CDL et le GLS. Composé de trente (30) conseillers municipaux, le conseil municipal de la commune d'arrondissement de NGOR fonctionne selon des règles institutionnelles établies par le code des collectivités locales (articles 149 et suivants) et par le chapitre II de la loi 96-09 fixant l'organisation administrative et financière de la commune d'arrondissement et ses rapports avec la ville. C'est d'une certaine manière, le véritable espace de direction du PLD puisque ce sont les élus locaux qui saisissent l'occasion de la préparation du budget pour débattre des priorités à retenir en fonction des urgences et des potentialités mises à jour par le plan. Dans ce schéma de fonctionnement c'est la commune d'arrondissement de NGOR, en tant que collectivité locale (dotée de la personnalité morale et juridique ainsi que de l'autonomie financière) qui est maître d'oeuvre des travaux et réalisations alors que le conseil municipal joue le rôle de maître d'ouvrage de toutes les actions contenues dans le PIL.
Dans ses rôles de catalyseur du changement social et de cadre de concertation des OCB le CDL apparaît quant à lui comme l'espace de consultation et de négociation par excellence. Regroupant les principales OCB de la commune d'arrondissement (COPECS, Olympique de NGOR, COJEN, ASPEN, CCF, Wennu Saï, APEP, l'association des piroguiers.....), il fonctionne sous le mode d'un véritable cadre d'échange, de négociation et de médiation entre les différents acteurs du mouvement associatif local et les autorités municipales ses principales missions étant : 1. d'appuyer le développement local à travers une démarche participative permettant à toutes les organisations communautaires de base et à toutes les associations locales de participer aux projets et programmes de développement local, 2. de renforcer les capacités de ces organisations et associations, 3. d'aider à la promotion de la bonne gouvernance et du contrôle citoyen 4. de promouvoir la dimension genre dans le développement local C'est dire qu'il joue les rôles d'intermédiation et d'interface entre les acteurs à la base et le conseil municipal de la commune d'arrondissement. Le GLS quant à lui est l'organe de suivi qui s'est mis en place en attendant la mise sur pied du comité de mise en oeuvre et de suivi. Créé sous l'impulsion du CDL, il regroupe des membres de ce comité ainsi que les dix membres d'associations à la base qui avaient été recrutés et formés à l'occasion notamment de l'élaboration du PLD. La principale mission que s'est assigné le GLS est de veiller à ce que les projets figurant dans le PLD et pouvant être pris en charge par le budget communal soient mis en oeuvre. Il s'agit, par exemple, du nettoyage des plages, de l'équipement de la maison des associations....... Pour bien apprécier les niveaux et modalités de participation (durée des consultations, mécanismes de validation ou modalités de prise de décision, accessibilité de l'information...) des différents acteurs locaux et de la population au sein de ces espaces, il faut considérer deux situations qui nous semblent être des situations de référence : 1. au courant de l'élaboration du dispositif 2. après l'adoption du dispositif c'est-à-dire au courant de ses deux années de mise en oeuvre VII.5.a.1. Les modalités de la participation des acteurs locaux et de la population au courant de l'élaboration du dispositif La consultation des habitants pour l'élaboration d'un diagnostic de ville préalable à l'élaboration d'un contrat de ville avec l'ADM est souvent très rapide (quelques jours au plus), alors que le diagnostic participatif préalable à l'élaboration d'un PLD dans le cadre du PATCL peut prendre plusieurs mois. Cela a été le cas pour la commune d'arrondissement de NGOR puisque le processus d'élaboration a pris dix neuf (19). En effet, lancé en Décembre 2003 avec la mise sur pied du comité d'initiative, le processus n'a prit terme qu'avec la validation du document par l'autorité administrative (sous préfet) en Février 2005. Cette longue période a correspondu à deux phases principales à savoir la phase préparatoire et la phase de mise en oeuvre. La phase préparatoire a consisté en « des prises de contact soutenues par des lettres »70(*) adressées aux autorités administratives, religieuses et coutumières pour une large information, une sensibilisation et une implication des populations dans le processus. Dans ce but, des rencontres ont par exemple été initiées avec les OCB, les jeunes, les femmes, les notables, les ONG, les services publics et/ou privés et avec les acteurs institutionnels intervenant dans la commune d'arrondissement. La phase de mise en oeuvre a quant à elle consisté à un certain nombre d'activités, il s'agit de: 1. la mise sur place de la cellule d'appui technique (CAT) 2. la formation d'animateurs recrutés par la commune 3. la restitution et l'approfondissement du pré diagnostic, il faut comprendre qu'à l'issue de leur formation les animateurs ont organisé des ateliers de restitution des résultats du pré diagnostic et les ambitions de l'équipe municipale pour prendre en charge les problèmes et préoccupations des populations « ces ateliers ont permis aux groupes cibles identifiés dans la stratification sociale du village traditionnel de faire leur auto analyse de la situation de la commune d'arrondissement et de proposer des solutions »71(*). 4. les enquêtes complémentaires, elles ont essentiellement consisté en des consultations documentaires, en des recueils de données statistiques et en des enquêtes de proximité. 5. l'atelier de planification stratégique, son objectif général était de dégager les priorités de développement en concertation avec les populations les objectifs spécifiques étant :
6. la validation du projet de PLD par le conseil municipal, c'est au cours de sa séance du 05 Février 2005 que le conseil municipal a validé le projet de PLD qui est ressorti de l'atelier de planification stratégique. 7. la validation du PLD par l'autorité administrative, après l'acceptation du document de référence par le conseil municipal, le PLD et le PIP ont été transmis à l'autorité administrative pour approbation. Il ressort clairement des données de l'étude et plus particulièrement des données de l'analyse de contenu que le PLD de NGOR a effectivement été le résultat d'une concertation réelle entre les différents acteurs de la scène locale du développement. On n'en veut pour preuve que la totale détermination qui est affichée tant du côté du conseil municipal que du CDL pour amorcer, conforter et renforcer la démarche jugée cohérente et réaliste qui a été adoptée au moment de mettre en branle le processus d'élaboration du PLD « cette démarche s'articule d'abord sur l'unité d'actions de toutes les ressources humaines de la commune d'arrondissement puis ensuite sur la recherche de moyens afin de stimuler le développement durable de la localité »72(*). C'est dire que les organes actuels de pilotage du PLD de NGOR conscients qu'ils sont de la valeur des acquis qui ont été enregistrés en terme de participation et d'implication des différents acteurs au processus d'élaboration du PLD ; se montrent déterminés à les préserver, les renforcer, les approfondir et les démultiplier. Ce qui constitue une raison de plus pour croire qu'il y a effectivement eu au moment de l'élaboration du PLD une réelle dynamique de concertation, d'implication mutuelle et de participation qui s'est instaurée entre l'ensemble des acteurs de la scène locale du développement (populations, municipalité, OCB, ONG, secteur privé, autorités administratives, relieuses et coutumières, société civile....). Cela semble se confirmer au regard des données de l'enquête de terrain, puisque nous avons pu nous rendre compte en interrogeant les principaux acteurs gravitant autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie ; qu'ils ont pour la plupart été associés au processus d'élaboration du PLD (58%). Tableau N° 7.5. : Répartition des acteurs gravitant autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation, d'entretien et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir si leurs organisations/institutions/structures respectives ont été associées au processus d'élaboration du PLD de NGOR ?
Source : données d'enquêtes (questionnaire) Graphique N° 7.1 : Répartition des acteurs gravitant autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation, d'entretien et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir si leurs organisations/institutions/structures respectives ont été associées au processus d'élaboration du PLD de NGOR ? Source : données d'enquêtes (questionnaire) Les modalités de cette association/implication portaient, par exemple, sur le diagnostic des enjeux de développement liés aux métiers de la mer, sur les priorités auxquelles il faudrait s'attaquer rapidement, sur les stratégies, activités ou actions prioritaires à mettre en oeuvre..... Et sur toutes ces questions il était sollicité l'avis des représentants de celles parmi ces organisations/institutions/structures qui ont été associées au processus. Les mécanismes de prise de décision ou de validation des priorités étaient basés sur le principe du vote. VII.5.a.2. Les modalités de la participation des acteurs locaux et de la population après l'adoption du dispositif Comme il est apparu plus haut, la volonté est aujourd'hui réelle de la part des organes qui pilotent le PLD (conseil municipal et CDL) de pérenniser et d'approfondir la forte dynamique de concertation et de participation qui s'est amorcée au moment de l'élaboration du PLD « (....) la réalisation de cet ambitieux objectif se fonde sur les principe suivants : (....) assurer la participation de toutes les couches de la population du territoire municipal, sans exclusive à la définition des priorités de développement et prendre en charge de façon efficace leurs attentes (...) »73(*). La mise sur pied des organes de pilotage, de mise en oeuvre et de suivi pourrait sans aucun doute contribuer à atteindre ces objectifs. Ces organes de proximité devraient en effet largement faciliter le dialogue et la concertation entre les différents acteurs et l'organe de pilotage du PLD ce qui aurait l'avantage de favoriser l'appropriation du PLD, de ses projets et programmes par les populations et les acteurs locaux. En l'absence de ces organes, les données ont révélé que c'est principalement le CDL qui tente d'intégrer l'ensemble des acteurs et plus particulièrement les populations et le mouvement associatif local à la mise en oeuvre et à l'exécution du PLD. Il est intéressant de souligner à ce propos les initiatives entreprises par le CDL et tendant à inciter ces différents acteurs (populations, mouvement associatif local....) à s'intéresser en assistant aux séances du conseil municipal (conception et élaboration du budget notamment) afin d'y faire valoir leurs points de vue sur les choix de priorités faits par le conseil municipal. Un constat s'impose toutefois à savoir que malgré la ferme volonté du conseil municipal ainsi que les énormes efforts consentis par le CDL et par delà lui le GLS, la participation et l'implication des acteurs au processus de mise en oeuvre et d'exécution du PLD est encore très faible (pour ne pas dire nulle) comparée aux niveaux atteints lors du processus d'élaboration. L'une des raisons principales en est certainement la non fonctionnalité des organes de pilotage qui devaient justement rendre possible cette large participation/implication en jouant le rôle de cadres ouverts de concertation et de négociation sur les options et choix de mise en oeuvre du PLD, car quoi qu'on dise même si les acteurs assistent et vont même jusqu'à participer aux débats d'un conseil municipal, il reste que la loi ne leur confère aucun pouvoir de décision dans de telles instances. L'autre raison qui pourrait être avancée pour expliquer le faible niveau de participation/implication des différents acteurs et de la population à la mise en oeuvre et à l'exécution du PLD est liée à un « déficit notoire de communication entre élus locaux et leurs administrés d'une part, entre les leaders associatifs et leurs mouvement d'autre part et entre la population en général (.......) »74(*). Ce déficit de communication est semble t'il beaucoup plus criard autour des informations relatives au PLD, ses projets, ses financements, ses activités et réalisations. On a eu à se rendre compte, en effet, à travers les donnée recueillies auprès des acteurs ayant participé à l'élaboration du PLD de NGOR (municipalité, ENDA 3D, CDL, autorités administratives, structures traditionnelles, autorités coutumières et religieuses, OCB, associations de jeunes ou de femmes, ONG, représentants des zones résidentielles et du village traditionnel....), que de tels types d'informations étaient majoritairement jugés inaccessibles. Graphique N° 7.2 : Répartition des acteurs ayant participé à l'élaboration du PLD de NGOR selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir comment est ce qu'ils jugent l'information sur la PLD, ses projets, ses financements, ses réalisations...... ? Source : données d'enquêtes (Guide d'entretien N°1) VII.6. La composition et le fonctionnement des différents comités de pilotage et de suivi du dispositif Afin de mesurer de façon plus précise et plus objective le degré de participation des différents acteurs et des populations au sein des différents organes de pilotage du PLD de NGOR, il est apparu opportun de prendre comme indicateur la composition et le fonctionnement des différents comités de pilotage et de suivi du dispositif étudié. Il s'agit surtout de faire un focus sur la composition de ces comités et instances de pilotage en s'intéressant plus particulièrement à l'expertise mobilisée. L'objectif visé étant de dégager un profil d'ensemble des hommes et femmes qui les composent. Il est ressorti que pour ce qui est du conseil municipal, il s'agit en majorité de jeunes (fourchette d'âge de 30 à 45 ans en moyenne) issus du mouvement associatif local (COPECS, ASPEN, COJEN, Wennu Saï.....) et évoluant dans divers domaines d'activité professionnelle. Par exemple, alors que Mr le Maire et Mr le président de la commission Environnement, Pêche et Tourisme sont des fonctionnaires du gouvernement du Sénégal (Ministère du tourisme et ministère de l'éducation nationale), Mr le 1er adjoint au maire est agent aéronautique à l'ASECNA et Mr le conseiller municipal Omar SAMB (Pape Ngalla SAMB) est pêcheur. Le niveau d'enseignement atteint en moyenne par les élus locaux de NGOR est le secondaire. Quant au CDL il fonctionne autour d'un bureau de six membres (Président, Vice président, secrétaire, secrétaire adjoint, trésorier, trésorier adjoint) et de deux organes que sont l'assemblée générale des leaders associatifs et le médiateur communautaire. D'une façon générale, ce sont plutôt des jeunes leaders ou membres d'associations à la base qui le constituent. A en croire son coordonnateur, le niveau d'éducation minimum des membres du CDL est le BAC. Pour Mr SAMB par exemple la principale force du CDL ce sont ses ressources humaines car il faut le reconnaître ENDA 3D a beaucoup fait dans le domaine du renforcement des capacités des membres du CDL. Les domaines d'activités économiques des membres de ce comité sont tout aussi diversifiés que pour les conseillers municipaux (informaticiens, juristes, pêcheurs, commerçantes ...). Le GLS est tout à l'image du CDL puisque ce sont les membres du CDL qui le composent en plus des dix animateurs communautaires formés par ENDA. Ces jeunes choisis au départ par le CDL sont membres d'association et d'OCB de la commune d'arrondissement (COJEN, ASPEN...). Ils ont accepté à travers leur participation au GLS de mettre au service de la commune d'arrondissement l'expertise qu'il ont pu acquérir ne serait ce que pour la démultiplication des formations dont ils ont fait l'objet. VII.7. Les modalités de validation et de prise en compte des propositions résultant du dispositif dans ces différents espaces de pilotage, de concertation, de négociation et de participation Pour aller plus loin dans l'analyse des niveaux de participation/implication des différents acteurs et des populations à l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi du PLD, on peut aussi considérer comme indicateur pertinent ce que nous appelons ici les modalités de validation et de prise en compte au sein des espaces de pilotage, de concertation, de négociation et de participation (conseil municipal, CDL, GLS) des propositions issues du PLD. Autrement dit comment d'une part se posent (et sont posées) très concrètement au sein de ces espaces les propositions issues du PLD et d'autre part comment les propositions retenues sont finalement validées au sein de ces espaces. Comme on a pu le voir c'est le conseil municipal qui représente le véritable espace de décision (direction) pour tout ce qui touche la mise en oeuvre du PLD. Ce sont en effet les élus locaux qui saisissent l'occasion de la préparation du budget pour débattre des priorités à retenir en fonction des urgences et des opportunités budgétaires. C'est dire que les priorités sont posées en fonction des urgences, des possibilités budgétaires et parfois aussi de la disposition ou non d'un bailleur ou partenaire à les financer. Comme nous avons également eu à le dire, le fonctionnement de cette instance est clairement défini par le législateur. De sorte que l'on peut retenir pour ce qui est des modalités de validation qu'elles sont, conformément à la loi, le vote. Dés que le conseil municipal adopte un budget par vote celui-ci fait l'objet d'un arrêté qui doit être validé par l'autorité administrative dans le cadre du contrôle de légalité. Après approbation du sous préfet, les priorités validées à travers l'adoption du budget deviennent exécutoires de fait. Les projets issus du PLD qui sont soumis au conseil municipal par le CDL ou le GLS, sont généralement sélectionnés après concertation approfondie et en fonction des possibilités du budget ou des promesses de financements. C'est-à-dire que lorsqu'il est jugé qu'il est temps et opportun de réaliser un projet prévu par le PLD, on en discute d'abord et de façon démocratique avant de le soumettre au conseil municipal en s'assurant que soit les financements d'un bailleur sont disponibles ou au moins que le budget municipal est en mesure de supporter les investissements requis. VII.8. Réalisation et résultats du dispositif Depuis deux ans que le PLD de NGOR a été adopté par le conseil municipal et approuvé par l'autorité administrative, on peut bien se demander quels sont dans les faits les résultats et réalisations enregistrés ; cela pouvant même s'avérer être un élément déterminant dans l'appréciation des niveaux de performativité du dispositif. Les données recueillies sur le terrain montrent suffisamment bien que l'état de réalisation des projets et actions prioritaires prévus par le PLD, est extrêmement faible. Soixante deux pourcent (62%), en effet, des actions prioritaires et projets prioritaires prévus pour être réalisé entre 2004 et 2007 ne le sont pas alors que seul 17% le sont effectivement (Tableau N° 7.6et Graphique N° 7.3). Tableau N°7.6: Etat de réalisation des actions prioritaire et projets prévus par le PLD pour être réalisé entre 2004 et 2007
Source : Données d'enquêtes (Guide d'entretien N°1) Graphique N° 7.3: Répartition selon leur état de réalisation des actions prioritaires et projets prévus par le PLD pour être réalisés entre 2004 et 2007 Source : Données d'enquêtes (Guide d'entretien N°1) Cela est assez révélateur de l'état de mise en oeuvre du PLD et partant de ses niveaux de performativité. Mis à part la finalisation du lotissement de la zone d'extension, la finalisation du projet d'assainissement semi collectif, la mise en place d'une mutuelle de santé, la formation des élus locaux et des leaders associatif et l'affectation au CDL des anciens locaux de la mairie ; aucun autre projet ou action prioritaire prévu par le PLD pour la période 2004-2007 n'a été réalisé. Lorsqu'on s'y penche de prés, on se rend compte que cette situation est la résultante d'un certain nombre de facteurs liés tant au PLD lui-même, qu'à des éléments que nous qualifierons de « structurelles ou conjoncturelles ». 1 Les causes liées au PLD lui-même : Beaucoup d'interlocuteurs que nous avons eu à interviewer semblent reconnaître, lorsqu'on les interpelle sur l'état de réalisation des projets et actions prioritaires prévus par le PLD, qu'à un moment donné de l'élaboration du PLD, les acteurs ont manqué de réalisme. Cela de l'avis, par exemple, du maire se traduit par le fait que l' « on retrouve dans les prévisions du PLD des projets et actions qui n'entrent aucunement dans le champ des compétences très restrictives qui ont été transférées aux communes d'arrondissement par la loi 96-09 »75(*). Lorsqu'on analyse le PLD, le manque de réalisme des personnes qui l'on conçu apparaît, à notre sens, beaucoup plus au niveau des prévisions budgétaires. Par exemple pour l'année 2006 le budget total d'investissement requis par le PLD s'élève à 1.853.000.000 FCFA alors que le budget annuel de la commune d'arrondissement de NGOR n'a jamais atteint les 200.000.000 FCFA (125.000.000 FCFA en 2005). C'est dire que les concepteurs du PLD ont très peu tablé avec les ressources limitées de la commune d'arrondissement dans un contexte où tout le monde s'accorde à reconnaître les difficultés majeures de financement du développement local ce qui se traduit notamment par les énormes difficultés que rencontrent les collectivités locales pour trouver des bailleurs ou partenaires prêts à financer leurs projets et actions de développement. 1 Les causes de nature structurelle ou conjoncturelle : Elles sont pour l'essentiel à rattacher à l'aspect que nous venons de développer relativement aux difficultés de financement du développement local et à la rareté de plus en plus constatée des financements. S'il est vrai que les collectivités locales ne peuvent objectivement supporter à elles seules le financement du développement local, il reste tout de même qu'il leur appartient à travers la mobilisation des ressources d'instaurer des cadres viables de partenariats et d'échanges qui permettront, par exemple, de sensibiliser les potentiels investisseurs, bailleurs et partenaires sur les potentialités et enjeux de développement du territoire ainsi que sur les projets et programmes prévus afin qu'en retour ceux-ci acceptent de mettre à disposition les financements. ENDA 3D avait semble t'il compris cela puisqu'il était prévu la tenue d'un forum des partenaires afin de sensibiliser et de mobiliser tous les partenaires ciblés pour la mise en oeuvre par le PLD. Comme nous l'ont confirmé beaucoup de personnes enquêtées ce forum des partenaires ne s'est jamais tenu et c'est d'ailleurs ce qui bloque la mise sur pied des organes de pilotage, de mise en oeuvre et de suivi du PLD. En tout état de cause, le contexte problématique de la rareté des sources de financement du développement local et l'inexistence, dans le cas du PLD de NGOR, d'un véritable cadre de sensibilisation et de mobilisation des potentiels bailleurs et partenaires ont fait qu'aujourd'hui, l'état de réalisation des projets et actions prioritaires prévus par ce dispositif sont très faibles.
Toutes ces raisons font que les niveaux de performativité du PLD sont généralement jugés faibles par les personnes à qui nous avons posé la question. Tableau N° 7.7 : Répartition des enquêtés selon leurs réponses à la question de savoir comment est ce qu'ils jugent les niveaux de performativité du PLD de NGOR ?
Source : Données de l'enquête (questionnaire et guide d'entretien N°1) Graphique N° 7.4: Source : Données de l'enquête (questionnaire et guide d'entretien N°1) VII.9. Conclusion partielle : En quoi ce dispositif réfère t'il au développement durable ? Pour une étude dont l'un des objectifs principaux est de mettre à nu les pratiques et discours qui au niveau local portent (et supportent) le développement durable et son concept connexe de développement urbain durable, nous ne pouvions clore cette analyse du dispositif principal de planification en vigueur dans la commune d'arrondissement de NGOR sans nous interroger sur la façon (explicite ou implicite) dont celui-ci réfère (ou ne réfère pas) à ces concepts. Avant de poser les éléments qui nous permettent, après enquêtes et analyse de contenu, de dire si oui ou non le dispositif en question réfère au développement durable, il nous faut, pensons nous, tirer quelques conclusions et constats majeurs qui sont ressortis de nos précédentes analyses:
En parcourant le PLD de NGOR on peut être emmené à rencontrer deux ou trois références explicites au développement durable, tout d'abord à la page 6 où il est textuellement écrit «pour ce faire, une démarche cohérente et réaliste a été adoptée, s'articulant d'abord sur l'unité d'actions de toutes les ressources humaines de la commune, ensuite la recherche de moyens, afin de stimuler le développement durable de la localité »76(*) . Puis ensuite à la page 35 ou s'agissant des principes qui fondent la démarche du PLD il est textuellement noté que le cinquième (5eme) principe est d' « inscrire toutes nos actions dans la durée en veillant à ce que les populations soient toujours responsables et comptables de leur engagement »77(*) . En plus de ces allusions explicites que même les plus profanes d'entre les profanes pourront aisément comprendre, le lecteur averti qui parcourt le PLD de NGOR peut noter par ci et par là des allusions implicites qui renvoient au développement durable. Il y a tout d'abord cette allusion à l'an 2015 pour parler de la vision qui se dégage du PLD « NGOR à l'horizon 2015 : une commune sans exclus dans un cadre de vie et d'environnement très agréable ». Pour qui sait toute la symbolique que renferme l'horizon 2015 (et plus globalement le 21éme siècle) dans le discours et l'esprit des tenants des courants alternatifs (développement durable...) référence étant faite aux OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) ; on peut bien se demander si dans le fond cette vision, ou du moins la façon dont elle est déclinée, est anodine ?
L'autre référence qui peut apparaître implicite mais qui est, pour qui s'y connaît en développement durable, très illustratif de la façon dont le pont est établi entre le PLD et une certaine vision « durabiliste » du développement de la commune d'arrondissement ; c'est lorsque le maire dans son préambule écrit que le PLD « s'inscrit dans la continuité du programme exprimé dans la lettre d'intention du 22 Février 2002 et de la lettre adressée aux Ngorois et aux Ngoroises, du programme qui a permis à notre mouvement JOWAL NGOR de jeter les bases de son rêve de faire de NGOR une petite ville moderne garantissant la sécurité foncière, des conditions de vie et de travail épanouissantes, une nature préservée, l'absence de stress et de pollution,la préservation de nos cultures et traditions »78(*). C'est dire qu'il est incontestablement établi que le PLD de NGOR fait référence (à la fois explicitement et implicitement) au développement durable, il suffit pour s'en rendre compte de parcourir très attentivement le document. Mais bien au-delà de ces quelques éléments, qu'une simple lecture peut permettre de mettre à jour, subsistent des données que seule l'analyse de contenu peut permettre de mettre en exergue et qui tendent à confirmer que non seulement le PLD de NGOR fait référence au développement durable mais bien plus encore, il prend en charge les enjeux liés au développement durable et plus spécifiquement au développement urbain durable. Le développement urbain durable, disions nous79(*), introduit une nouvelle vision de la question urbaine (« nouvelle question urbaine ») qui impose de maîtriser les effets physiques (déconnexions spatiales, discontinuités, rupture de la qualité résidentielle....), économiques (spécialisation fonctionnelle, zonage....), sociaux (ségrégation résidentielles, repli communautaire...), environnementaux (nuisances, pollution...) et politiques (dispersion et foisonnement des acteurs de le gestion et de la régulation urbaine...) de la ville. Cette nouvelle vision, ou du moins les exigences qu'elle impose, est effectivement pris en charge par le PLD puisqu'il ressort clairement de l'analyse de contenu que des questions comme celles ayant trait à la rupture de la qualité résidentielle, au repli communautaire, à la pollution et aux nuisances environnementales, au foisonnement et la dispersion des acteurs de la gestion et de la régulation urbaine..... (qui sont bien réels à NGOR) ; sont pris en charge par le PLD. Qu'il s'agisse, par exemple, du projet d'extension, de désengorgement et de restructuration du village traditionnel qui vise à réduire (infléchir) les tendances de bipolarisation et de rupture de la qualité résidentielle au sein de la commune d'arrondissement, ou tout simplement du projet de gestion et d'entretien de la plage de NGOR village et de sa baie qui a vu la mise sur pied d'un comité de gestion ; les exemples ne manquent pas pour démontrer que le PLD prend bien en charge les enjeux et exigences du développement urbain durable. Ce projet dit de gestion et d'entretien de la plage de NGOR Village et de sa baie a, justement, été le projet à travers lequel nous avons cherché à analyser les pratiques locales (jeux d'acteurs) de développement urbain durable à NGOR. Mais avant d'en arriver aux résultats de l'étude sur cette question il serait intéressant, nous semble t'il, de nous demander d'où est partie cette référence au développement urbain durable ? Autrement dit quelle est la systèmogenése du développement urbain durable dans la commune d'arrondissement ? Mairie d'arrondissement de NGOR ?----------------------?----------------------------?------------------?---------------?----------------------?-----------------------? 1550 1996 2000 2002 2003 2005 Création du village de NGOR Création de la CA de NGOR Délégations spéciales Arrivée de l'actuelle équipe Signature du protocole de partenariat avec Finalisation, adoption et approbation du PLD/ mise en place (Comité de gestion) municipale à la tête de la CA ENDA 3D marquant le lancement du processus du comité de gestion de la plage (CGP) D''élaboration du PLD de la CA Comité de Développement Local de la commune D'arrondissement de NGOR (CDL) ?-----------------------?----------------------? 2003/2004 2005 Mise sur pied du CDL dans le cadre de la signature Finalisation, adoption et approbation du PLD de l'accord de partenariat ENDA 3D- Mairie d'Arrondissement de NGOR
Association des Pêcheurs de NGOR (ASPEN)
?---------------------------------?-----------------------------------------------? 2000 2003/2004 Délivrance du récipissé officiel de déclaration d'association L'ASPEN intègre le CDL mis en place dans le cadre du Processus d'élaboration du PLD et participe activement à ce processus Réalisation Mamadou DIOUF Mémoire de DESS/ADT Chapitre VIII. Systèmogenése du développement durable dans la commune d'arrondissement de NGOR Il s'agit de voir comment est apparue (ou n'est pas apparue) dans le discours et les pratiques des acteurs, qu'ils soient institutionnels ou non, les références au développement durable ou à des notions qui pourraient lui être rattachées. C'est dire que si tantôt nous ne cherchions qu'à montrer la façon dont le PLD réfère (ou ne réfère pas) au développement durable ; ici par contre nous chercherons plutôt à comprendre la façon dont s'est construite (ou ne s'est pas construite) la figure locale du développement urbain durable. Cela passera par une analyse croisée des étapes marquantes de l'évolution institutionnelle de certains acteurs clés de la scène locale du développement (mairie d'arrondissement, CDL et ASPEN). Il ressort du schéma d'analyse croisée, qu'il n'existe pas à proprement parler de «moment fondateur» dans la construction de la figure locale du développement durable à NGOR. Autrement dit il n'existe pas dans l'histoire (commune ou individuelle) de ces acteurs, une date phare qui marque l'éveil d'une conscience (collective ou individuelle) sur les enjeux et questions de développement durable. Un tel constat nous permet d'aborder un aspect assez paradoxal qui en définitive nous semble corroborer l'une de nos hypothèses de départ. Bien que le PLD de NGOR réfère au développement urbain durable de la même façon qu'il en prend effectivement en charge les principaux enjeux, aucun parmi les acteurs du développement local qui ont eu à faire l'objet d'enquêtes sur le terrain, n'utilise le développement durable ou l'un de ses concepts connexes dans son discours. Tableau N° 8.1: Répartition des acteurs selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir si le concept de développement durable est utilisé dans le discours de leurs organisations/institutions/structures
Source : Données d'enquêtes (questionnaire et guide d'entretien N°1) Graphique N° 8.1: Source : Données d'enquêtes (questionnaire et guide d'entretien N°1) Cela nous paraît d'autant plus paradoxal que ce sont ces mêmes acteurs qui sont censés être comptables du PLD et de ses orientations. Autrement dit nous trouvons intriguant le fait que des acteurs qui ont largement et effectivement participé à l'élaboration de ce PLD, ne référent nulle part dans leurs propres discours (ni explicitement ni implicitement) au développement durable. Il semblerait, au regard des résultats des enquêtes, que les références au développement durable qui figurent dans le PLD ont en fait été suggérées ou introduites par les consultants et experts réunis au sein de la CAT. Cela nous a été confirmé par M. Osseynou SAMB du CDL qui lorsque nous l'interpellions sur le véritable sens de la référence qui est faite dans le PLD à l'horizon 2015 nous rétorquait « Vous savez nous nous ne savons pas grands choses de tous ces nouveaux concepts, nous avons été appuyé par des consultants et experts et ce sont surtout eux qui pourront vous dire à quoi ils faisaient allusion en faisant référence à l'an 2015 »80(*). Le fait qu'aucun de ces acteurs n'utilise le concept de développement durable dans son discours ne veut cependant ni dire qu'ils, ou du moins leurs personnels et/ou membres, n'ont aucune idée de ce qu'est le développement durable ; ni qu'ils n'entretiennent aucune forme de conscience environnementale ; ni encore moins qu'ils ne prennent pas en compte et/ou en charge les enjeux et questions fondamentaux du développement durable. Bien au contraire. Il est en effet apparu, d'une part, que même si la plupart des personnes membres et/ou personnels de ces organisations/institutions/structures reconnaissent modestement ne pas en savoir beaucoup sur le concept de développement durable ; il reste qu'ils ont souvent une représentation (entendement) assez exacte du concept et de son contenu. Pour illustrer nous ne citerons que la définition que M. Guorgui MBENGUE secrétaire général de l'ASPEN pense pouvoir donner du concept « SOKHALIKOU BOUYE SAKH WEYE81(*) »82(*). D'autre part, nous devons à la vérité de reconnaître que la plupart des acteurs du développement local de la commune d'arrondissement, entretiennent des formes avérées de conscience environnementale. Nous avons en effet, pu nous rendre compte que ces organisations/institutions/structures que nous avons retenue pour reconstituer la systèmogenése du développement durable dans la commune d'arrondissement nourrissent un certain nombre de préoccupations liées à l'état de dégradation de leur environnement, à la raréfaction des ressources, aux questions d'assainissement.... Si nous prenons le cas de l'ASPEN, par exemple, il est ressorti que sa création a entre autres été motivé par une certaine prise de conscience des menaces environnementales pesant sur l'écosystème marin et ses ressources ce qui avait pour conséquence manifeste un déclin de la pêche. Pour M. Mar FALL trésorier de la structure c'est, « essentiellement pour tenter de trouver des solutions qui permettraient de redonner à la pêche à NGOR son lustre d'antan que nous avons décidé de nous regrouper en une association. Ce qu'il faut comprendre c'est que nous sommes nous dans nous et c'est pour cela que nous savons très bien qui est qui et qui fait quoi. C'est-à-dire que les pêcheurs de NGOR savent ceux d'entre eux qui ont les mauvaises pratiques (pêche à la dynamite, pêche aux filets dérivants ou à tournée, pêche sous marine..) et si nous avons créé l'ASPEN c'est pour pouvoir nous dire mutuellement la vérité et faire comprendre aux inconscients que nous avons tous les mêmes intérêts à savoir que la pêche puisse continuer et que nous puissions toujours trouver du poisson pour entretenir décemment nos familles»83(*) .
De la même sorte, les personnes que nous avons rencontrés pour le compte de la mairie d'arrondissement ou du CDL nous ont bien fait comprendre que leurs organisations/institutions/structures respectives étaient très sensibles aux questions environnementales et que tout était mis en oeuvre pour contribuer à relever efficacement les principaux défis environnementaux qui se posent à la commune d'arrondissement. Pour finir, il semblerait aussi que ces acteurs s'efforcent de prendre en charge l'une des exigences fondamentales du développement durable à savoir l'intégration entre les trois dimensions fondamentales que sont le social, l'économique et l'environnemental. Tableau N° 8.2: Répartition des acteurs gravitant autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation, d'entretien et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir s'ils pensent que les stratégies, projets et programmes développés par leurs organisations/institutions/structures respectives tiennent compte des exigences du développement durable ?
Source : Données d'enquêtes Graphique N° 8.2: Répartition des acteurs gravitant autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation, d'entretien et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie selon les réponses de leurs personnels et/ou membres à la question de savoir s'ils pensent que les stratégies, projets et programmes développés par leurs organisations/institutions/structures respectives tiennent compte des exigences du développement durable ? Source : Données d'enquêtes Tous ces éléments mis les uns avec les autres semblent corroborer l'une de nos principales hypothèses de recherche à savoir que les différents acteurs du développement local de NGOR ; en réagissant à des situations locales caractérisées par des problèmes écologiques patents adhérent sans l'afficher, ni même en prendre clairement conscience, aux principes de la durabilité. L'analyse des jeux d'acteurs observables autour des pratiques d'usage, d'aménagement, de gestion, d'exploitation, d'entretien et/ou de préservation de la plage de NGOR village et de sa baie nous permettra, dans une plus large mesure, de mieux mettre en exergue cette adhésion à travers notamment l'exemple du comité de gestion de la plage (CGP). Chapitre IX. Analyses des jeux d'acteurs observables autour des pratiques d'usages, de la gestion, de l'exploitation, de l'entretien et/ou de la préservation de la plage de NGOR village et de sa baie
La plage de NGOR village et sa baie font l'objet de divers types de pratiques portées par différents acteurs dont les intérêts, les objectifs et stratégies sont trop souvent tout aussi différents voire divergents. Grâce aux techniques empruntées à la méthode MACTOR nous avons pu identifier, caractériser et classer ces différents acteurs ce qui nous a permis de mieux comprendre la nature et l'intensité de rapports qui les lient. IX.1. Identification, caractérisation et classification des différents acteurs Ce sont essentiellement ceux à qui nous avons soumis les questionnaires. Ils ont été identifiés à partir d'une liste d'acteurs établie d'après la technique de la méthode MACTOR. C'est-à-dire qu'en les identifiant nous avons, non seulement essayé d'établir pour chacun d'entre eux une véritable carte d'identité mais en plus nous avons aussi cherché, à chaque fois que cela était possible, à cerner leurs principales motivations, contraintes, moyens d'action internes et comportements stratégiques passés. Tableau N°9.1: Tableau d'entrée par les pratiques des différents acteurs
Sources : Données d'enquêtesIX.1.a. L'Association des Pêcheurs de NGOR (ASPEN) Pour présentation l'association des pêcheurs de NGOR (ASPEN) a officiellement été créée en Novembre 200084(*). Du point de vue organisationnel l'ASPEN regroupe pas moins de 300 pêcheurs et compte en son sein une association affiliée l'APSM (association des plongeurs sous marin). L'association fonctionne avec un bureau de six (6) membres élus tous les deux ans par assemblée générale. Avant la création de l'ASPEN, les pêcheurs de NGOR étaient regroupés au sein d'une structure officieuse dénommée Coopérative des pêcheurs de NGOR. Aujourd'hui l'ASPEN se présente comme l'une des associations les plus dynamiques, les plus en vue et les plus représentatives à l'échelle de toute la commune d'arrondissement de NGOR. Selon des sources concordantes, l'historique de la création de l'ASPEN remonte aux années 90 lorsqu'un groupe de jeunes pêcheurs issus de NGOR était allé voir M. Mamadou DIOP alors maire PS de la ville de Dakar, pour solliciter auprès de lui un financement en vue de l'installation d'une station d'essence pirogue. C'est M.DIOP lui même qui leur « conseilla de formaliser et d'officialiser notre démarche en mettant sur pied une association régulièrement constituée»85(*). C'est partant de là que les jeunes pêcheurs ont, avec l'accord des vieux qui animaient et dirigeaient la coopérative, entrepris les démarches qui ont conduit à la création officielle de l'association en 2000. L'ASPEN se veut moins une association professionnelle qu'une association de promotion du développement et c'est pourquoi ses missions, objectifs et finalités couvrent plusieurs secteurs du développement local (économie, environnement, social, culture, sport...). C'est dire que même si la principale vocation de l'association reste de représenter et de défendre les intérêts des pêcheurs de NGOR ; elle ne se désengage pas pour autant des autres secteurs de la vie des populations de la commune d'arrondissement et plus particulièrement celles du village traditionnel. Pour illustrer cet engagement à participer activement au développement de la commune d'arrondissement on peut citer : l'organisation d'opérations d'investissement humain (SET SETAL), l'organisation de campagnes de sensibilisation, l'assistance sociale, l'octroi de subventions financières aux structures culturelles, associatives, sportives, traditionnelles...du village traditionnel. En terme de moyens, il faudrait peut être dire que si l'ASPEN est devenu au fil des ans l'une des OCB les plus en vue à NGOR, c'est surtout dut à l'importance des moyens financiers dont elle dispose ; moyens qu'elle tire notamment de l'exploitation de sa station de d'essence pirogue et des loyers mensuels qu'elle perçoit de la location d'un terrain dont elle détient le bail. Les contraintes d'action internes que nous avons put identifier ont principalement trait au manque de formation des ressources humaines et à un certain besoin de renforcement institutionnel et/ou organisationnel.
Les pratiques portées par l'association dans les domaines des usages, de la gestion, de l'exploitation, de l'entretien et/ou de la préservation de la plage de NGOR village et de sa baie sont, semble t'il, des pratiques très engagées et très en phase avec les principes de durabilité. Depuis sa création en effet, l'ASPEN s'est toujours montrée intéressée par tout ce qui touche à la plage. Cela peut, du reste, se comprendre d'autant plus que se sont les pêcheurs qui habitent le village et qu'à ce titre ils nourrissent un certain sentiment de responsabilité morale vis-à-vis de la plage qui en plus d'être leur environnement direct, leur fournit les revenus qui leur permettent de vivre décemment. Comme il ressort du tableau d'entrée par les pratiques des différents acteurs (Tableau N°20), l'implication de l'ASPEN dans les différents types de pratiques en cours sur la plage de NGOR village et sa baie, touche surtout aux usages (ou exploitation) et à l'entretien, la gestion et/ou la préservation. S'agissant des pratiques d'usage ou d'exploitation, elles touchent surtout à la pêche et à la plongée sous marine. Dans ces domaines il semble tomber sous le sens qu'en tant qu'association de pêcheurs regroupant des plongeurs sous marin, l'ASPEN est très actif dans tout ce qui touche à ce type de pratiques d'usage sur la plage de NGOR village. Cette implication se traduit notamment à travers l'assistance (financière, matérielle, logistique ou technique) que l'association apporte aux pêcheurs et plongeurs sous marin de la localité et à travers aussi la détermination de l'association à organiser la filière pêche à NGOR. Sur ce dernier aspect, par exemple, l'ASPEN tente depuis quelques années d'organiser ses membres de sorte que tout le monde n'aille pas en même temps en mer ce qui pourrait avoir comme effet pervers de créer des surplus de produits halieutiques sur les marchés locaux et par conséquent faire baisser considérablement les revenus que les pêcheurs pourraient en tirer. C'est ainsi que les pêcheurs de NGOR sont aujourd'hui organisés, grâce à l'ASPEN, en groupes de sortie en mer de sorte que chaque jour de la semaine c'est un groupe bien précis de pêcheurs qui doit aller en mer les autres devant rester à quai. Les pratiques d'entretien, de gestion et/ou de préservation de la plage portée par l'ASPEN ont généralement trait au nettoyage et/ou à l'assainissement de la plage et à la sensibilisation et la lutte contre les mauvaises pratiques de pêche. La sensibilisation porte généralement sur des thèmes comme les impacts écologiques, environnementaux, économiques et sociaux des mauvaises pratiques de pêche comme la pêche sous marine. L'implication de l'association dans le nettoyage et/ou l'assainissement de la plage se traduit, comme il ressort des données de l'enquête, à travers l'organisation d'opérations d'investissement humain (SET SETAL) que l'association a pour coutume d'organiser à ses propres frais une fois tous les deux mois. L'organisation de telles activités nécessite de la part de l'ASPEN un certain coût financier (75.000 à 80.000 FCFA) ainsi qu'un énorme effort d'organisation puisqu'en plus de louer des charrettes pour le transport des ordures de la plage vers les points de transite, il faut à chaque fois que l'association négocie la collaboration de la société de nettoyage et de ramassage d'ordure (AMA Sénégal) pour la collecte des ordures déposés par les charrettes. * 66 Propos de Mr Ousseynou SAMB coordinateur du CDL * 67 PLD, p.6 * 68 * 69 * 70 PLD, p.7 * 71 PLD, p.8 * 72 PLD, p.6 * 73 PLD, p.35 * 74 PLD, p.58 * 75 Interview de Mr El Hadj Mamadou KANE maire de la commune d'arrondissement de NGOR. * 76 PLD, p.6 * 77 PLD, p.35 * 78 PLD, p.4 * 79 Problématique * 80 Propos de Mr Osseynou SAMB, coordonnateur CDL * 81 Transcription wolof de la définition que Mr MBENGUE nous a donné du développement durable. Nous avons préféré la retranscrire telle qu'elle puisque nous trouvons cette définition extrêmement pertinente et surtout parce que nous ne saurions traduire cette phrase que par développement durable. * 82 Propos de Mr Ousseynou MBENGUE secrétaire général de l'ASPEN * 83 Propos de Mr Mar FALL trésorier de l'ASPEN * 84Récipissé de déclaration d'association N°00312 CRD/AA/ASO en date du 2 Novembre 2000 * 85 M. Mbaye GUEYE ASPEN (représentant de l'ASPEN au sein du CGP) |
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