L'analyse de la reforme envisagée du Conseil de sécurité des Nations Unies( Télécharger le fichier original )par Teddy DIALUNGILA Université de Kinshasa - Licence en Droit 2006 |
I. NOTION DE LA GUERRE FROIDELa guerre froide fut d'abord un affrontement idéologique. Ensuite, la conséquence du système-monde capitaliste. Enfin, elle fut le produit de l modernité.
En tant qu'affrontement idéologique là guerre froide est analysée comme le prolongement de la lutte de classe (65(*)). C'est pourquoi Marx et Engels disaient que : « l'histoire de l'humanité, depuis la disparition des sociétés communistes primitives, n'a été que celle de la lutte de classe (66(*)) ». Dans le 2ème cas, la guerre froide correspond à un épisode de l'histoire du système-monde capitalise. Ce système est structurellement dirigé par un centre qui domine au détriment de la périphérie exploitée. Pour le monde socialiste, la guerre froide est liée à la prétention de constituée un système alternatif, c'est-à-dire la volonté de sortir du système-monde capitaliste (67(*)). Pour ce qui concerne le produit de la modernité, il faut savoir que l'Ouest et l'Est ont construit des systèmes qui furent les deux faces de la même modernité et les ont exportés. Elle a été une véritable cause à l'accumulation productive, notamment l'acier : symbole de la puissance industrielle (...), à l'accumulation d'armement, sans lien direct avec le besoin réel (68(*)). La pression qu'exerçait les changements sur la scène internationale a bouleversé le système dans les deux blocs et à occasionné la fin de la guerre froide.
II. LA FIN DE L'ANTAGONISME ENTRE L'EST ET L'OUEST Le monde s'est tellement transformé durant les dernières décennies que l'antagonisme entre le bloc de l'Est et celui de l'Ouest ne pouvait que se plier pour se conformer aux nouvelles exigences. Les deux grands acteurs de la guerre froide ont pris acte des transformations de la scène internationale, et ont mis fin à leur archaïque et affaiblissante querelles pour redéployer leur puissance en fonction de ces nouvelles conditions. L'un (USA) a assez bien réussi ce déploiement, l'autre (URSS) pas (69(*)). III. LA FIN DELA GUERRE FROIDE ET LA REFORME DU CONSEIL DE SECURITE Après la fin de la guerre froide, le monde est devenu unipolaire, dominé par une seule superpuissance. C'est la thèse de l'hégémonie américaine. Celle-ci n'est pas absolue car la majorité des Etats prônent le multilatéralisme (70(*)). Le multilatéralisme veut que les Etats agissent dans un cadre de concertation au sein duquel les points de vue des uns et des autres seront pris en compte. A l'ONU, à cause de cette fin de la guerre froide, l'on a senti la nécessité de reformer le Conseil de sécurité, l'organe dont le processus décisionnel est pratiquement entre les mains d'un nombre limité d'Etats, notamment les membres permanents dont l'un d'eux, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, a toujours tendance d'agir dans l'unilatéralisme. Compte tenu de tout cela, des critiques ont été dirigées à l'encontre du Conseil de sécurité. Ces dernières sont aussi considérées comme d'autres causes qui militent en faveur de la reforme. * 65.GROSSER (P), Les temps de la guerre froide : Réflexion sur l'histoire de la guerre froide et sur les causes de sa fin, Bruxelles, Editions complexes, 1995, p.19 * 66.KAKEZ (E.-N.A.) +, Histoire des idées politiques et faits économiques et sociaux, 1er graduat, Faculté de Droit, UNIKIN, Kinshasa, 1999-2000, inédit * 67.GROSSER P), Op.cit, p 50 * 68. Idem, p 60 * 69. GROSSER (P.), Op. Cit., p.193 * 70. http://blog.france2.fr/baccalaureat/index-php/2005/05/28/1417-apres-laffrontement-bipolaire-de-laguerre-de -froide-de-monde-depuis-91...le12/07/2005 |
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