Section 3 : Quelques recommandations
générales
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Equilibré le triangle de développement
durable
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Pour rendre le développement plus durable, il faut
équilibrer le triangle de développement durable,
c'est-à-dire de peser l'aspect social (insertion, promotion et
gouvernance), économique (croissance, efficience et stabilité et
environnement (biodiversité, ressources naturelles et pollution)
Aspect économique
Aspect social Aspect environnemental
Améliorer la recherche
environnementale
La recherche environnementale est celle qui se
préoccupe de comprendre les relations entre l'homme et son milieu, entre
l'homme et ce qui l'entour : comprendre le présent et le passé
pour pouvoir agir intelligemment sur le futur.
Education Relative à l'Environnement
(ERE)
Le but de l'éducation relative à l'environnement
est de former une population mondiale consciente et préoccupée de
l'environnement et des problèmes qui s'y rattachent, une population qui
ait les connaissances, l'état d'esprit, les motivations et le sens de
l'engagement qui lui permettent de travailler individuellement et
collectivement à résoudre les problèmes actuels, et
à empêcher qu'il ne s'en pose de nouveaux. (UNESCO-PNUE, 1976).
Lutter contre la pauvreté
La pauvreté, surtout dans les PED, modifie, d'une part,
les priorités (la protection de l'environnement devient un « luxe
» que ces pays ne peuvent pas s'offrir dans bien des cas) et, d'autre
part, empêchent que les réglementations protectrices, même
lorsqu'elles existent, soient effectivement appliquées par les
gouvernants. Donc la lutte contre la pauvreté est tout à fois un
impératif moral et une nécessité pour la sauvegarde de
l'environnement. « sans bonne protection de l'environnement, pas de
développement viable ; sans développement, pas de protection de
l'environnement qui vaille.
Comme nous l'avons vu précédemment, la
concentration de CO2 augmenta avec la croissance économique, il faut
donc, après l'application de mesures incitatives, promouvoir des
technologies plus propres et plus efficaces, susceptibles de protéger la
nature tout en faisant progresser le développement comme le montre la
figure ci-dessous.
Figure 8 : rompre le lien entre croissance et
dégradation de l'environnement
Indice quantitatif
Temps
Application Adoption de techniques
de mesures plus propres et
d'incitation à plus efficaces la protection de
l'environnement
La technologie joue donc un grand rôle dans la lutte
contre la dégradation de l'environnement particulièrement celle
contre la pollution atmosphérique, en passant par des innovations de
procédés (techniques) et de produits (les écolabels). De
nombreux gouvernements considèrent l'innovation technologique comme l'un
des principaux leviers sur lequel il faut s'appuyer pour promouvoir
l'éco-développement, notamment à travers les implications
suivantes :
technologie -, énergie pollution
-, l' croissance économique un
bien-être
Néanmoins, pour encourager les entreprises à
innover, il faut également introduire des réformes fiscales.
Ces dernières peuvent favoriser l'innovation technologique et motiver
le
secteur privé à investir dans la R&D ou dans
les équipements propres.
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Relativiser les mesures de protection
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Un spécialiste indien disait : « jusqu'à
présent les ressources communes ont été gratuites,
ce qui a aidé à l'industrialisation des premiers arrivants.
Les négociations en cours visent à
.'enclore" ou à
restreindre l'usage de ces ressources ce qui se traduit par des coûts
plus élevés d'industrialisation pour les nouveaux arrivants (et
ceux qui sont sur la voie). Il faut donc une répartition du fardeau
imposé par la préservation de l'environnement, "équitable,
mais asymétrie" au bénéfice du Sud ».
Efficacité dans l'utilisation des ressources
naturelles
Plus qu'un devoir morale, la protection de l'environnement
à travers la modération dans l'utilisation des ressources
naturelles a dépassé le cadre d'un acte civique et se profile
à l'horizon d'un comportement économique. Le paradigme absolu de
l'économie réside dans le fait que les ressources sont rares et
les besoins illimitées. C'est dans cette hypothèse fondamentale
dépourvue de toute considération critique, que l'économie
fut réellement construite.
Par conséquent, un développement
économique fondé sur une utilisation absurde des ressources ne
peut se poursuivre indéfiniment sans remettre en péril la
capacité de survie de la planète. Il se pose un problème
de gestion efficiente des ressources. Il faut changer, sans tarder, les
modèles de croissances anciennes si l'on veut préserver
l'intégrité à, long terme des, des systèmes
naturels qui assurent le maintien de la vie sur terre.
Liée la politique économique et
l'environnement : intégrer la variable environnement
Pour assurer une croissance « viable » qui soit
compatible avec les besoins des populations et les contraintes de la nature, il
faut faire en sorte qu'un lien systématique s'établisse entre les
politiques économiques et celle de l'environnement et ceci à tous
les niveaux de l'administration dans tous les secteurs de l'économie.
Le « PIB vert » a été formule au
sommet de « l'Arche » en 1989 par les chefs d'Etat des sept pays les
plus industrialisés. Il s'agit d'un indicateur synthétique qui
synthétise les données sur l'environnement en vue d'une
édification à la prise de décision des pouvoirs publics et
d'une évaluation stricte du niveau de production nationale incorporant
tous les coûts et tous les facteurs en particulier le facteur naturel. Il
s'agit, bref, d'une mesure destine à intégrer l'environnement
dans la politique économique de sorte l'évaluation des
progrès puisse refléter les vraies performances.
Développement « désirable
»
La définition classique du développement durable
issue de la commission Brundtland (1987) peut apparaître
dépassée. En effet, il ne s'agit plus de viser la satisfaction
des besoins lointains des générations futures mais la
satisfaction actuelle des besoins : il ne s'agit plus d'anticiper des
problèmes mais de les résoudre définitivement. Autant
aujourd'hui proposer des solutions efficaces et définitives plutôt
que de renvoyer l'étude aux générations futures.
Ainsi le développement durable peut laisser place au
« développement désirable » qui regroupera l'ensemble
des solutions viables aux problèmes environnementaux et sociaux que
connait la planète. Ce nouveau modèle de développement,
facteur de croissance économique et d'emploi serait une véritable
« économie ouverte », basée sur l'économie
sociale et solidaire, la dématérialisation, le
ré-emploi-réparation-recyclage, les énergies
renouvelables, le commerce équitable et la relocalisation
Deux attitudes à éviter
Les inquiétudes au sujet de l'environnement grandissent
souvent de manière très désordonnée, très
individualiste. Le sentiment d'ignorance et d'impuissance grandissent et cela
conduit à deux attitudes dangereuses et qu'il faut bien éviter
:
- Celle du protectionnisme excessif : « il faudrait tout
protéger, tout conserver, au détriment du développement
des sociétés humaines » ;
- Celle, au contraire, du « tant que rien n'est
prouvé, continuons à produire, continuons à gaspiller ou
à utiliser sans souci les ressources, faisons confiance absolue dans la
technologie qui résoudra les problèmes au fur et à mesure
qu'ils se présenteront ;
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