Géographie de l'offre de soins et aménagement du territoire en Aquitaine( Télécharger le fichier original )par Florian Boury Université Paris-Sorbonne (Paris-IV) - DEA Géographie et Aménagement 2000 |
3. La réforme de l'internatCette intervention au niveau de la démographie médicale a débuté par la réforme datant de 1984 sur l'internat. Le nombre de médecins par région est fortement lié à la date d'implantation des facultés de médecine et à l'instauration du nouveau régime attribuant le numerus clausus et le nombre de postes d'internes. L'inégale répartition des médecins est ainsi corrigée par le fait que les régions, comptant une faible part de praticiens, en forment désormais proportionnellement plus que les autres. La liberté d'installation limite cependant la portée de cette tentative de rééquilibrage des densités, la seule incitation à l'installation dans les régions faiblement médicalisées étant que les médecins y ont une activité plus importante. Le nombre de médecins s'installant dans chaque région dépend du nombre de médecins formés dans cette région et de la somme des flux migratoires. Parmi les médecins en activité au 1er janvier 1994 et diplômé depuis 1986, 73 %16(*) exerçaient dans leur région de thèse, ce taux atteint 76 % parmi les praticiens actifs au 1er janvier 1996 diplômés depuis huit ans. Il sembleraient donc que dans l'ensemble les nouvelles modalités du troisième cycle (obligation pour les étudiants de se déplacer pour trouver un poste d'internat) n'aient pas fait baisser la proportion de ceux qui s'installent dans leur ville de thèse. En outre, si cette réforme s'applique plus ou moins bien suivant les régions, qu'en est-il de ces installations à un niveau infrarégional, sachant l'Aquitaine ne possède qu'un seul CHU à Bordeaux ? Les taux d'installation dans leur ville de thèse des jeunes praticiens permet d'expliquer en partie l'hyperconcentration des praticiens au sein de la Communauté Urbaine de Bordeaux. * * * 16 Source : SESI, 1996 |
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