Conclusion de la première partie :
Il nous semble à présent clair, au regard de la
première partie de ce travail, que la scène porte en elle une
part d'invisible, de « sur-visible » et qu'à travers
l'histoire les hommes ont tentés, parfois réussi, à
établir des liens avec cet autre côté de la scène.
Ces liens s'établirent par l'utilisation sur la scène de leviers
dont nous venons de donner quelques exemples. L'utilisation de techniques sur
la scène est une des portes qu'il est possible de pousser pour ouvrir au
spectateur des possibilités d'intuitions, de sensations, d'un
au-delà de la scène sur la scène. Nous avons vu, de plus,
comment le glissement de l'au-delà religieux vers l'ailleurs
métaphysique s'est effectué.
Le rapide parcours historique que nous venons d'effectuer
plante ainsi le décor de notre travail et le situe dans un rapport
à des questions qui trouvent leurs résonances dans l'histoire et
qui sont posées au et par le théâtre : qui est là,
avec qui sommes- nous ?
Il ne s'est pas agi pour nous, dans la première partie
de cette étude, de répondre à cette question mais d'en
définir les contours. La seconde partie de ce travail ne répondra
pas plus à cette question, qui par ailleurs, nous semble difficile
à résoudre, mais elle nous permettra de voir, par deux exemples
concrets, les frontières de ce « où sommes-nous ? »
remises en questions par deux exemples contemporains de l'utilisation des
nouvelles technologies sur la scène.
Au-delà ou ailleurs51, la scène porte
en elle une part d'ombre que la technique, des prémisses spectaculaires
à nos jours, a pu et peut mettre en exergue. Tachons de voir comment,
aujourd'hui, cette quête par la lumière (électronique et
numérique) nous révèle la face cachée de la
scène.
51 Cf supra p. 7, avertissement.
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