Un champ scientifique à l'épreuve de la Seconde guerre mondiale les revues de géographie françaises de 1936 à 1945( Télécharger le fichier original )par Laurent Beauguitte Université Paris 7 - Master 1 2007 |
Pistes abandonnéesIl paraissait raisonnable de supposer qu'au cours de la période étudiée, outre une féminisation peut-être plus poussée, un changement dans le statut des collaborateurs se produirait. Cette piste n'a pas pu être explorée. Certaines revues délivrent des informations sur le statut professionnel des auteurs, c'est le cas de la RGPSO ou des Études rhodaniennes. Mais ces informations manquent pour certaines années, en raison semble-t-il des habitudes prises pour relier les fascicules en volume : les pages de publicité disparaissent, parfois les premières et quatrièmes de couverture. De plus, les informations concernant la formation reçue sont rarement données. La RGA donne des informations fragmentaires sur une partie seulement de ses collaborateurs. Quant aux Annales de géographie, au BAGF ou au BSLG, elles n'en donnent aucune. Ayant tenté malgré tout de faire avec les informations disponibles, je n'ai pas réussi à trouver un codage permettant de répondre de façon satisfaisante à cette interrogation. Ajoutons que le nombre de collaborateurs différents recensés pour la période est de 455. L'éventualité d'un rapprochement scientifique franco-allemand n'a pas été étudiée. Les conflits entre les deux écoles géographiques sont connus et, à une hostilité nette envers la géopolitique, illustrée par les articles d'Albert Demangeon (Demangeon, 1932, 1939) et par de nombreux comptes rendus d'ouvrages dans les AG, s'ajoute une hostilité personnelle entre Passarge et de Martonne (Robic et al., 1996, p.241-252). Rappelons que ce dernier est considéré par les Allemands comme un des initiateurs du traité de Versailles.
Une des hypothèses de départ concernait les comités de rédaction. Ceux-ci pouvaient se modifier durant la période, et sans doute plus en zone occupée qu'en zone libre, du fait de pressions plus fortes exercées par l'occupant. La simple lecture de la composition des comités de rédaction suffit à mettre à mal cette hypothèse. Les changements observables sont dus soit à des décès (Albert Demangeon et Lucien Gallois aux AG, Jules Sion et Marcel Moye au BSLG), soit à l'âge des membres (Emmanuel de Margerie quitte la présidence de l'A.G.F. fin 1941), soit à des changements d'affectation (Paul Marres). Première partieDes revues en guerre
« Faire paraître, fût-ce avec retard, un numéro de revue, cela n'a l'air que d'une opération de bibliophile : c'est une manière de victoire contre les puissances de mort. » extrait d'une lettre de Henri Hauser à Lucien Febvre, printemps 1941 (cité par Dumoulin, 1997, p.52). Il est difficile aujourd'hui d'imaginer ce qu'a pu représenter la défaite de 1940. De nombreux témoins de l'époque ont insisté sur le besoin de reprendre au plus vite une activité normale. Les études effectuées par Vincent Duclert (1997) sur l'ensemble des revues scientifiques et par Olivier Dumoulin sur les revues historiques (1997) montrent que la très grande majorité continue de paraître pendant l'occupation. Philippe Burrin, étudiant le cas des Annales7(*) (Burrin, 1995, p.322-328), écrit « l'absorption dans l'étude est un réconfort, le langage scientifique fait une carapace qui isole de l'actualité, les tirages restreints détournent l'occupant d'y regarder de trop près, encore qu'il ne perde rien de vue » (op.cit., p.322). Pour lui, les scientifiques montrent « un effort de sauvegarde de la normalité, de préservation du monde d'hier pour rendre moins dur le présent et éclairer l'avenir, sans qu'il y entre la moindre inclinaison pour le vainqueur » (id., p.328). C'est par exemple le sentiment exprimé par Paul Veyret dans la préface de sa thèse, thèse écrite entre 1938 et 1944 : « pendant les années amères dont nous sortons à peine, il [notre ouvrage] a été notre refuge, notre acte de foi en un avenir meilleur, notre façon de travailler à son avènement » (Veyret, 1945, p.III) . Vincent Duclert résume ainsi l'attitude des savants : « le simple maintien de la recherche nationale équivalait au refus de la soumission, voire à une position de résistance » (Duclert, 1997, p.170). Pour les revues de géographie, en prenant comme référence la liste des périodiques français reçus par La Géographie en 1939 (tome LXXII, n°3, p.187-189), une recherche bibliographique sur le Sudoc montre que la plupart continue à paraître en 1940 et 1941. Les seuls cas de disparition concernent semble-t-il des revues éditées par l'Armée (Revue des Questions de Défense nationale, Revue des Troupes coloniales). Il faut cependant se méfier d'un indicateur aussi fragile : l'exemple cité plus haut du Bulletin de l'IFAN illustre ce que peut cacher une apparente continuité chronologique. Publier est une quasi obligation quand la revue dépend d'un éditeur qui a tout intérêt, d'un point de vue économique, à publier (Duclert, 1997, p.163). Or les AG dépendent d'Armand Colin et la RGPSO est coéditée par Privat, il est donc logique qu'elles continuent à paraître. Publier est aussi vécu comme un devoir patriotique. Les premiers numéros parus en temps de guerre illustrent cette exigence. Le BAGF affirme en quatrième de couverture, à partir du n°124 de 1939 : « L'activité de l'AGF doit continuer et on a le droit d'espérer que tous les membres de notre groupement tiendront à y contribuer dans la mesure de leurs moyens ». Le numéro suivant (n°125, novembre décembre 1939) commence cette affirmation : « Notre Association maintiendra son activité, en témoignant de l'union des géographes français dans les circonstances graves que traverse notre pays » (p.165). Emmanuel de Martonne affirme à l'Assemblée générale du 1ier février 1940 : « Notre principal devoir est de vivre, de tenir, de continuer notre activité dans toute la mesure du possible [...] Ce n'est pas seulement l'amour de la Géographie qui nous réunit ici mais celui de la Patrie [...] Il s'agit d'unir les efforts pour que l'éducation et les recherches géographiques souffrent le moins possible, pour que le jour de la paix, c'est à dire de la Victoire totale, les liens avec l'avant-guerre n'apparaissent pas brisés » (BAGF, 1940, n°126-127, p.13-15). Les mêmes arguments sont utilisés par Daniel Faucher : « Nous pensons servir modestement, mais utilement, en continuant le travail commencé, avec la même foi et le même courage que dans le passé [...] Les mauvais jours passés, nous espérons avoir fait notre devoir en poursuivant notre tâche sans défaillance » (Faucher, 1939, p.273). Raoul Blanchard, comme pendant la guerre 1914-19188(*), continue à publier la RGA. Il affirme avant la déclaration de guerre : « Il s'agit d'une période où les nerfs des Français ont été à plusieurs reprises mis à l'épreuve. Bien entendu, nous avons essayé de travailler comme si de rien n'était. Nous y avons à peu près réussi » (Blanchard, 1939, p.481). Au printemps 1940, il écrit : « Puisqu'il faut que la vie reste aussi nourrie que jamais, nous signalons avec plaisir que notre activité scientifique ne se ralentit pas » (1940a, p.248). L'humiliation de la débâcle et ses conséquences pratiques ne modifient ni l'attitude des directeurs de revue ni les arguments utilisés. Il faut cependant souligner une différence entre les revues paraissant en zone occupée et celles paraissant en zone libre : les premières n'utilisent pas l'argument patriotique pour justifier l'aspect nécessaire de leur parution. Le court texte placé en quatrième de couverture du BAGF reste inchangé jusqu'au début 1945. Ce n'est qu'en 1945, à l'occasion de l'Assemblée générale du 3 février, qu'Emmanuel de Martonne donne des informations supplémentaires : « Dès le début, nous avons délibéré sur la conduite à suivre en présence des règlements imposés par l'autorité occupante. Nous avons décidé de maintenir notre activité dans toute la mesure du possible, sans nous soumettre à un contrôle s'il pouvait être évité. » (BAGF, 1945, n°167-168, p.10) L'allusion au possible évitement du contrôle paraît plus être un argument fourni dans le but d'obtenir une autorisation de reparaître que l'expression d'une quelconque réalité historique. Ce qui paraissait en France en général, et à Paris en particulier, était contrôlé par le Syndicat des éditeurs qui soumettait ensuite les imprimés à la censure allemande (Fouché, 1987, II, p.187). En zone libre, le ton l'est davantage. Faucher écrit ainsi : « Malgré la tristesse du temps présent, il a bien fallu reprendre une activité normale. Après tout, notre devoir n'est-il pas de continuer notre tâche et d'essayer de lui donner une efficacité accrue ? Le pays ne peut pas se laisser gagner par l'anémie intellectuelle. Pour notre modeste part, nous cherchons à entretenir la flamme [...] Le premier devoir, dans le moment présent, est d'assurer la continuité des publications par où la science française affirme sa vitalité » (Faucher, 1941c, p.458-459). Son maître, Raoul Blanchard, emploie des formules similaires : « Au milieu des épreuves qui accablent notre pays, nous avons la consolation un peu mince - mais on n'a pas le droit d'être difficile - de nous dire que nous avons fait, dans notre coin de l'arrière, tout ce que nous pouvions pour maintenir une activité normale [...] Nous sommes donc décidés à aller de l'avant, persuadés qu'il s'agit là du plus élémentaire devoir patriotique » (Blanchard, 1940b, p.593) « bien décidés à témoigner ainsi que la France n'est ni morte ni moribonde » (Blanchard, 1941b, p.371), « Nous tenons bon et au cours d'une période si spéciale, ce n'est déjà pas si mal. Nous n'abandonnons rien » (Blanchard, 1943b, p.269). La conclusion qu'il donne après la Libération est d'une concision exemplaire : « Comme en 1914-1918, l'Institut de Géographie alpine a fait son devoir » (Blanchard, 1944, p.611). Daniel Faucher explique quant à lui : « au milieu des douleurs et des préoccupations que nous a causées, après le désastre de 1940, l'occupation allemande, nous n'avons jamais cessé nos activités habituelles. La première forme de la résistance était de donner notre enseignement sans rien changer ni à nos programmes, ni à nos méthodes » (Faucher, 1944, p.236). Un contre-exemple est fourni par la Société de géographie de Paris dont le bulletin, La Géographie, paraît pour la dernière fois sous ce nom fin 19399(*). Dans les « Actes de la Société » parus en 1945 dans les Annales de géographie, Aimé Perpillou, secrétaire général de la Société de Géographie de Paris, donne les informations suivantes : « la Société de Géographie ne fit aucune diligence pour obtenir des autorités le droit d'exercer une activité réduite ; c'eût été s'exposer à se voir imposer des conférenciers indésirables. A plusieurs reprises, le Secrétariat dut décliner des offres de conférences et s'abriter derrière l'interdit qui continuait à peser sur les manifestations publiques de la Société, pour refuser toute apparence de participation à des réunions, qui, sous des apparences scientifiques n'étaient que des occasions de propagande » (AG, 1945, n°294, p.157). Ce souci ne semble guère s'être posé en zone libre, ni même en dehors de la capitale. En effet, la Société Languedocienne de Géographie inaugure en 1943 des causeries mensuelles (Marres, 1944, p.171), la Société de Géographie de Lyon reprend ses activités fin 1941 (Bonnoure, 1942, p.63), André Allix crée début 1944 un Cercle d'Études de la Société de Géographie (Leclerc, 1944, p.83). La Société de Géographie commerciale de Bordeaux tient ses assemblées générales mensuelles pendant toute la période (Arqué, 1948, p.101) et la Société de Géographie de Marseille organise 12 conférences en 1942 et 13 en 1943 (Bulletin de la Société de Géographie et d'études coloniales de Marseille, 1943, tome LXIV, p.137). Si le devoir de continuer à produire est partout affirmé, sa réalisation concrète pose davantage de problèmes. L'occupation est une période de pénurie et de restrictions : en particulier pénurie en papier dont nous allons étudier les conséquences pour les revues, et restrictions des échanges et de la mobilité que nous étudierons ensuite. 1.2. Les besoins en papierLa plus grande difficulté à laquelle se heurtent les éditeurs sous l'Occupation est le manque de papier. Les chiffres cités par Pascal Fouché sont les suivants : la consommation totale de papier (moyenne mensuelle en tonnes) tombe de 50000 en 1938 à 13850 en 1942 et 10500 en 1944 (Fouché, 1987, I, p.343). La pénurie de papier ne cesse d'ailleurs pas à la Libération et c'est pourquoi la pagination des différentes revues a été relevée jusqu'en 1947. Dans l'ensemble, la pagination des revues dans l'ensemble diminue fortement au cours de la période, comme le montre le tableau ci-dessous. Figure 2 : Pagination des revues de 1936 à 1947
Source : Beauguitte Laurent Si l'année 1937 a été choisie comme référence, c'est parce qu'en 1936, la RGA, qui est, pour toutes les années considérées, la revue la plus volumineuse, se surpasse. Raoul Blanchard écrit « En 1936, la Revue avait atteint des dimensions record, et qui m'effrayaient déjà en elles-mêmes. J'ai dû mettre le holà, refuser des manuscrits, en alléger d'autres, lésiner sur l'illustration. Notre publication retrouvera pour son tome XXV une taille plus modeste » (Blanchard, 1937b, p.451). Cette diminution globale ne frappe pas toutes les revues de la même façon, comme l'illustrent les graphiques de la page suivante. Figure 3 : Pagination des différentes revues de 1937 à 1947 (base 100 : 1937) Source : Beauguitte Laurent Ces graphiques appellent quelques commentaires. Les AG informent ses lecteurs et leur signalent, dès 1940 : « Nos lecteurs comprendront que nous sommes obligés de nous conformer aux prescriptions gouvernementales résultant de l'état de guerre et de réduire de 50 p.100 le nombre de pages ». Visiblement le BAGF n'est pas tenu d'obéir aux dites prescriptions gouvernementales. Un cas plus étonnant encore est fourni par le BSLG. En effet, il affirme en 1939 : « Nos lecteurs comprendront que nous sommes obligés de nous conformer aux prescriptions gouvernementales résultant de l'état de guerre et de réduire de 50 pour cent le nombre de pages ». La formulation change en 1940, « l'état de guerre » se transformant alors en « état actuel ». La formule sera imprimée à l'intérieur de la revue jusqu'en 1947 inclus, elle n'a pourtant guère été suivie d'effets entre 1940 et 1945. Les recettes employées par les différents directeurs sont les mêmes : à partir de 1942 ou 1943, le papier utilisé est de moins bonne qualité10(*), la taille des caractères diminue, celle des interlignes également, les AG utilisent même les quatrièmes de couverture pour la rubrique « Statistiques récentes ». Raoul Blanchard, comme souvent, est le plus explicite sur le sujet : « nous nous sommes adaptés aux restrictions sur le papier en transformant notre justification et nos caractères, comme nos lecteurs ont pu le remarquer ; de la sorte, la densité de la Revue restera équivalente pour un emploi de papier diminué d'un quart » (Blanchard, 1943b, p.269). Cette réduction plus ou moins brutale de la pagination correspond à une période de regroupement : les Études Rhodaniennes publient à partir de 1942 le Bulletin de la Société de Géographie de Lyon et de la Région lyonnaise, les Annales de géographie intègrent à la même date le Bulletin de la Société de Géographie de Paris. La continuité apparente du BAGF, et son apparente indifférence aux restrictions, ne doivent pas faire illusion, les retards de parution ont été extrêmement fréquents : le numéro 130-131 de 1940 et les numéros de l'année 1942 sont imprimés en 1943, quant aux numéros de 1944 et 1945, ils sont imprimés respectivement en 1946 et en 1947. Des retards de plus en plus importants marquent également la parution de la RGPSO. La date du dépôt légal du dernier numéro de 1940 est avril 1941, celle du fascicule 4 de 1941 est le 12 mai 1942, et les délais entre la date théorique de parution et la date de dépôt légal deviennent plus importants par la suite. Les fascicules 2 et 3 de 1942 sont imprimés respectivement en février et en août 1943, le décalage est le même pour les fascicules 2 et 3 de 1943 ; quant au tome correspondant à 1944, il paraît au cours du quatrième trimestre 1945. Les informations manquent pour le BSLG. Il est tout à fait probable que la seule revue qui ne souffre d'aucun retard de publication soit la RGA. Cette dernière souffrira d'un retard - minime, un mois et demi - de publication en 1946 seulement. Il est tentant de rapprocher cette indifférence aux événements extérieurs des excellents rapports entretenus par Raoul Blanchard avec les milieux patronaux régionaux (Veitl, 1994 et 2001). Si la pagination diminue, une tendance identique apparaît en ce qui concerne les planches de photographies hors-texte. La date de référence est cette fois encore 1937, en 1936 la RGA publie 50 planches, ce qui est une sorte de record qui fausserait les comparaisons. Seules les revues publiant de façon régulière des photographies hors-texte ont été considérées. Figure 4 : Nombre de planches de photographies hors-texte
Source : Beauguitte Laurent Le papier devenant plus rare, les restrictions d'électricité se multipliant, les frais d'impression des revues augmentent fortement, et avec eux le tarif des abonnements. L'abonnement annuel pour la France aux AG passe de 55 Francs en 1936 à 75 en 1940 et à 150 en 1945. Le coefficient multiplicateur est le même pour la RGA qui passe de 40 Francs en 1938 à 120 en 1946. La RGPSO passe de 35 Francs en 1937 à 120 en 1947. Les augmentations sont du même ordre pour les autres revues du corpus et elles continuent d'ailleurs jusqu'en 1947-1948. La revue qui souffre le plus, et la seule qui suive à la lettre les prescriptions gouvernementales, est les Annales de géographie : elle dispose de deux fois moins de papier tout en intégrant les « Actes de la Société de Géographie ». Le simple décompte du nombre d'articles, de chroniques et de notes publiés chaque année illustre les effets quantitatifs de cette pénurie. J'ai voulu vérifier si la réduction de la pagination s'accompagnait d'une réduction de la taille des articles publiés pendant la période. Leur taille n'a diminué que très marginalement : de 1936 à 1939 inclus, un article des AG compte en moyenne 15 pages, de 1940 à 1943 inclus, il en compte en moyenne 14.4. Le calcul n'a pas été effectué pour les autres revues. En effet, le BAGF imprime les textes d'exposés oraux dont la durée est calibrée, et le secrétaire général fait à ce sujet de nombreux rappels au règlement. Quant aux revues régionales, ce qu'elles nomment « article » est d'une très grande hétérogénéité. Les textes peuvent comporter dix pages sur un sujet précis ou une thèse entière. Calculer une taille moyenne n'aurait guère de sens dans ces conditions. Figure 5 : La production des Annales de géographie de 1936 à 1945 Source : Beauguitte Laurent * 7 La revue s'intitule Annales d'histoire économique et sociale de 1929 à 1940. Elle reparaît à partir de 1942 sous le titre Mélanges d'histoire économique et sociale. * 8 En 1918, Raoul Blanchard écrivait : « Nous avons continué, dans la mesure du possible, à exercer notre activité dans les mêmes directions que si l'état de guerre n'existait pas », Recueil des Travaux de l'Institut de géographie alpine, VI, n°2, p.257. * 9 Le bulletin de la Société de Géographie de Paris reparaît à partir de 1947 sous le titre Acta geographica. * 10 Il suffit de consulter les exemplaires conservés à l'Institut de Géographie ou à la bibliothèque de la Sorbonne pour s'en rendre compte. |
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