3.4.1. Atouts
La production : la production bananière existe et se
maintient encore. On n,assiste pas encore a des chutes
considérables de production aussi bien au niveau national que celui de
la province du Bas-Congo malgré la présence des maladies et
autres ravageurs. Donc il y a encore de quoi commercialiser.
Le marché local important: ce marché est
important dans la mesure oü les producteurs de la province du Bas-Congo
écoulent leur produit a Kinshasa avec ses 7,5 millions
d,habitants. Il existe donc une demande suffisante
pour absorber l,offre en bananes venant de la province de
Kinshasa.
La mise en place du Programme National Fruits et bananes
(PNFB): Ce n,est qu,en 1990 que le Programme National
Fruits et Banane (Banane a cause de l,importance de sa culture qui
occupe la deuxième place de la production nationale après le
manioc) a vu le jour sous l,impulsion de la Direction
Générale de l,INERA (Institut National
d,Etudes et de Recherches Agronomiques). En 2001, le programme en
collaboration avec l,INIBAP (International NetworK for Improvement
of Banana and Plantain) avait bénéficié d,un
projet consistant a évaluer les variétés hybrides des
bananiers dont certaines ont été mises au point par la FHIA
(Fundación Hondurefla de Investigacion Agricola: Fondation hondurienne
pour la recherche agricole) et par l,IITA (International Institute
of Tropical Agriculture). La durée du projet était de 5 ans avec
le financement de CFC (Common Fund for Commodities) dans la province du
Bas-Congo; le projet a été exécuté a la suite des
études antérieures préliminaires menées en
l,an 2000 dans le District du Bas-Fleuve. Actuellement, les
activités du programme se limitent au niveau de la collection de 53
variétés dont 22 variétés améliorées
et 31 variétés locales.
Rehabilitation de la route nationale n° 1 tron con
Kinshasa Matadi: la réhabilitation de cette route a permis de
réduire de manière significative la durée de voyage entre
la ville portuaire de Matadi et Kinshasa. Ce qui est très important pour
l,évacuation rapide des produits agricoles périssables
notamment la banane.
L 'emploi : la filière approvisionnement de Kinshasa
en bananes participe a la création d,emplois et procure des
revenus aux différents intervenants du secteur.
3.4.2. Faiblesses
Les maladies et ravageurs: les bananiers doivent faire face a
diverses agressions de l,environnement, en particulier a des agents
pathogènes et des ravageurs. Ainsi les principales maladies
rencontrées chez le bananier sont : la Cercosporiose appelée
maladie de SigatoKa (Mycosphaerella musicola), la Fusariose [Fusarium oxysporum
Schlecht f. sp. cubense (E.F. Smith) Snyd. & Hans (Foc)] également
appelée <<maladie de Panama >>, le Bunchy-top (Le bunchy-top
est la maladie qui sévit a l,INERA-M,vuazi et dans
tout le Bas-congo dont le vecteur est le puceron du bananier, Pentalonia
nigronervosa) dont l,agent causal serait le virus du bunchy top
du bananier BBTV. Parmi les ravageurs les principaux sont: les insectes (le
charancon du bananier: Cosmopolites sordidus) et les nématodes. Pour
toutes ces maladies et ravageurs il n,existe pas encore des moyens
de lutte efficaces. Etant donné l,usage de plus en plus
réduit des pesticides, les recherches sont en cours pour la mise au
point de variétés résistantes et des méthodes de
lutte biologique.
L 'inexistence d'une organisation efficace: la filière
approvisionnement de Kinshasa n,est pas très
organisée. En effet, les autorités locales ne jouent aucun role
pour mettre en place des règles de fonctionnement de ce marché
secondaire. En ce qui concerne les commercants eux-mémes, on note
qu,il n,existe aucune association ou coopérative
les
regroupant. Chacun travaille de manière isolée,
ce qui les rend vulnérables en cas de difficultés.
Les pro blèmes de transport et des routes
intérieures: l,approvisionnement de Kinshasa en banane est
caractérisé par l,inexistence de moyens suffisants,
appropriés et spécialisés dans le transport des produits
agricoles périssables. Aucun camion frigorifique n,effectue
l,approvisionnement de la ville de Kinshasa en bananes en provenance
de la province du Bas-Congo. Quant aux routes, particulièrement celles
qui mènent vers des villages, des lieux de groupage ou de production,
elles sont dans un très mauvais état limitant ainsi le nombre des
chauffeurs disposés à s,y aventurer. Il faudra ajouter
ici les tracasseries de la police de roulage toujours présentes.
L 'absence d'infrastructures de stockage et de conservation:
l,inexistence de ces infrastructures diminue de manière
considérable le pouvoir de négociation du vendeur. Lorsque la
banane est déjà récoltée elle doit se vendre au
plus vite pour éviter la détérioration au cas oü elle
traInerait longtemps. Dans cette précipitation les bradages des produits
en vente sont fréquents.
Le non recours au poids dans la commercialisation de bananes:
généralement les commercants utilisent des normes subjectives
comme la grosseur des régimes pour fixer le prix de vente. En effet, le
regard n,est toujours le méme selon que l,on est
vendeur ou acheteur. Avec l,utilisation des poids il n,y
a pas d,équivoque sur la valeur réelle du
régime en vente.
Les tracasseries policières: c,est encore
une réalité sur la route nationale n° 1 oü les
policiers, particulièrement ceux chargés de régler la
circulation qui font payer des frais injustifiés aux chauffeurs
méme lorsque tous les documents exigés sont en ordre. Ces
tracasseries peuvent causer des grandes pertes de temps avec comme
conséquence un voyage plus long et un risque d,avarie des
produits aussi périssables que des bananes.
Les routes de dessertes agricoles dégradées:
ces routes n,étant pas asphaltées sont très
impraticables durant la saison de pluie. Elles nécessitent un entretien
régulier pour qu,elles gardent un certain niveau de
praticabilité.
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