8. DISCUSSION
Concernant les caractéristiques
socio-économiques des ménages de la ZS de Ngaba, nous remarquons
une légère différence sur la taille des ménages qui
est de 7,2 personnes par ménage pour l'enquête de la DEP alors
que notre enquête l'estime à 8 .La différence proviendrait
du fait que l'enquête de la DEP a concerné, pour la ville de
Kinshasa, la ZS de KIKIMI qui pourrait avoir de légères
différences avec la ZS de Ngaba.
Il en est de même du sexe ainsi que de l'age du chef de
ménage qu'elle a estimés respectivement à 50% pour chaque
sexe et 41,21 ans d'age moyen du chef de ménage.
Tandis que Mushagalusa, dans son enquête menée
dans la ZS de Kadutu a trouvé, comme pour notre enquête une
prédominance du sexe masculin dans la direction des ménages soit
56% pour le sexe masculin .Mais son enquête reste cependant muette sur la
taille et le sexe du chef de ménage.
La différence réside aussi dans la profession du
chef de ménage .La DEP, dans son enquête, a trouvé une
forte proportion des chômeurs (58,8%) dirigeant les ménages.
Tandis que notre enquête n'a trouvé que 33,9% des chefs de
ménages sans emploi. La différence du lieu d'enquête
expliquerait aussi une telle différence. Nous n'avons pas voulu
établir un quelconque parallélisme avec le travail de Mushagalusa
étant donné la différence assez importante du lieu
d'enquête.
Avec un taux de morbidité d'environ 86,93% pour notre
enquête contre 55,83% pour l'enquête de la DEP, nous remarquons une
grande différence qui serait aussi liée une différence de
contexte et de temps.
Quant aux déterminants d'accès aux soins, les 2
enquêtes ont trouvé, du moins pour le recours Médecine
moderne, un lien important avec la qualité des soins soit 83% pour
l'enquête de la DEP contre 68,7% pour l'enquête de Mushagalusa. Les
2 enquêtes confirment donc le lien sus trouvé entre cette variable
et le recours Médecine moderne. Nous remarquons, en outre une grande
similitude quant au coût du traitement entre l'enquête de la DEP
qui l'estime à environ 8 dollars (environ 4200 Fc lors de notre
enquête) contre 4800 Fc trouvé par notre enquête.
Notons tout de même que les 2 enquêtes ne
s'étant pas étendu sur les autres recours, nous ne sauront faire
un quelconque lien entre notre étude et les leurs.
Au niveau International, particulièrement l'Afrique,
nous remarquons une similitude entre notre enquête et celle menée
par Commeyras au Cameroun qui fait mention d'environ d'environ 2/3 des
personnes soit environ 70% des personnes qui n'ont utilisé qu'un seul
recours. Nous notons par contre une grande dissemblance entre le taux de
morbidité de 23% trouvé par son enquête contre 86% pour
notre enquête.
Il en est de même pour les déterminants de
recours où Commeyras trouve un lien plus important entre le recours
médecine moderne et le coût du traitement soit environ 62 % pour
l'ensemble du Cameroun , les autres variables comme la qualité des soins
et la distance ne venant qu'après.
Mais cette enquête fait, tout de même ressortir,
pour tous les recours, un lien important avec le coût des soins
Comme pour notre enquête, l'enquête de Mugisha
menée au Burkina Faso révèle que la qualité des
soins est le seul facteur prédictif positif pour le choix du recours
thérapeutique.
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