9. CONCLUSION
En conclusion, le recours médecine
moderne est, en considérant tout l'itinéraire
thérapeutique, le plus utilisé et celui qui a le pourcentage
d'issue favorable le plus élevé .Tandis que les 2 recours
Automédication (moderne et traditionnelle) sont les plus
utilisés en premier recours. Mais ces recours sont ceux qui ont
l'issue défavorable la plus importante. Leur utilisation se justifie
certainement par leur coût qui est le moins élevé de tous
les recours, surtout dans ce contexte de pauvreté dans le quel se trouve
le pays. En plus, le fait de considérer la maladie comme étant la
malaria pousse les gens à choisir ce recours car probablement plus
habitués à être victime de cette maladie à cause de
l'endémicité de celle -ci.
Quant au recours médecine traditionnelle, avec environ
7,9% d'utilisation, celui-ci occupe une part importante. Mais avec un
coût moyen de 1750 Fc en premier recours et surtout 11000Fc de coût
moyen en deuxième, ce recours est coûteux. Son utilisation se
justifie, comme vu ci -haut, par la conviction qu'ont ses utilisateurs de son
efficacité supposée sur certaines maladies. Mais avec 1/3 d'issue
défavorable en premier recours et 2/3 en deuxième recours, cette
efficacité supposée reste à prouver.
De toutes les variables étudiées, nous
constatons que la variable Coût du traitement a toujours eu un lien
négatif avec les recours Médecine moderne et
Automédication moderne. Ceci nous pousse à conclure qu'il serait
souhaitable de revoir le prix de traitement pour les recours Médecine
moderne et Automédication moderne pour améliorer leur
utilisation.
Nous avons aussi noté qu'avec un lien très fort
avec la qualité des soins, le choix du recours Médecine moderne
est plus influencé par celle plus toute autre variable.
Mais le manque de significativité des liens entre la
majorité des variables et les différents types de recours,
à cause probablement de la faiblesse de l'échantillon, nous
empêchent de tirer des conclusions définitives.
10. RECOMMANDATIONS
Ainsi, nous recommandons :
1. A l'Etat congolais :
· La mise en place d'une politique de partage de coût
des soins par la création d'une assurance-maladie obligatoire enfin de
minimiser l'influence du coût dans l'accès aux soins.
· L'intégration effective des tradipraticiens
ainsi que leur contrôle et organisation de leurs activités par la
mise d'une législation réglementant l'exercice de la
médecine traditionnelle enfin de prévenir les abus.
· Le renforcement de la qualité de professionnels
de santé par une politique de formation en cours d'emploi et des
séminaires ainsi que des ateliers.
· La sensibilisation de la population sur les dangers de
l'automédication.
· La mise en place d'une politique visant à
limiter l'accès aux médicaments sans une ordonnance
médicale mais aussi la réglementation et le contrôle des
activités des officines.
· 2. Aux institutions de santé:
· De veiller à l'amélioration de la
qualité des soins par l'amélioration de la qualité
d'accueil des patients, du service d'hotelerie mais surtout de la
compétence du personnel de santé par des formations diverses.
3. Aux tradipraticiens :
· De s'organiser en une corporation pour la
défense de leur droit mais surtout la réglementation de leurs
activités pour prévenir les différents abus souvent
constaté sur terrain.
|