a. La participation au commerce intra-communautaire des
pays de l'union
Les productions nationales, au sein de l'UEMOA, sont
très peu complémentaires, ce qui affecte la croissance du
commerce intra-communautaire. La dotation en res sources naturelles, presque
similaires, contraint les Etats de l'union à produire les mêmes
groupes de biens qui sont exportés hors de l'union. Seulement
l'excédent de la production est écoulé sur le
marché sous régional. Ceci explique la faiblesse du niveau du
commerce entre les pays membres de l'union. Comme le montrent les
données (des tableaux 1 et 2 en annexe 2).
Il ressort de l'analyse de ces tableaux 1 et 2 que le commerce
intra-UEMOA est fortement concentré. Ainsi, environ 42,5% des
exportations du Togo sont destinées aux Etats de l'union. Suivi du
Sénégal, Bénin et la Côte d'Ivoire avec
respectivement 25%, 15,9% et 10,9% quant aux autres avec moins de 10% de la
valeur de leurs exportations.
Concernant les importations, plus de 30% des importations du
Burkina Faso sont d'origine intra-communautaires. Il est suivi du Mali (23,7%)
et de la Guinée Bissau (22,5%).
A l'image du continent africain, la faiblesse du commerce
intra-UEMOA est notoire. Plusieurs obstacles sont souvent évoqués
pour expliquer cette faiblesse des échanges
entre pays membres d'organisations sous-régionales
africaines. Dans les lignes qui suivent nous tenterons d'en relever quelques
uns.
b. Bref aperçu des obstacles aux échanges
commerciaux intra-communautaires
En dépit des nombreuses dispositions institutionnelles
(schéma de libéralisation du commerce, tarif extérieur
commun et politique commerciale commune) instaurées dans l'union en vue
de promouvoir le commerce intra-communautaire, force est, aujourd'hui, de
constater que les échanges commerciaux officiels entre ces pays ne
représentent qu'une faible part de la totalité de leur commerce
et ont tendance à stagner voire à régresser. La faible
performance du commerce intra-communautaire s'explique par plusieurs
contraintes :
§ 1. Contraintes liées à la structure de
production de biens
L'un des principaux obstacles au développement des
échanges commerciaux en Afrique en général et dans l'UEMOA
en particulier réside dans la similitude de la structure des biens
produits dans les différents pays. En effet, la plupart des pays
africains fournissent pratiquement les mêmes produits de base agricoles,
alors que les besoins les plus pressants sont les produits manufacturés
(qui représentent en moyenne près de 73% de leurs importations)
pour lesquels les pays développés à économie de
marché ont un avantage certain.
Cette situation reflète l'absence de coordination et
d'harmonisation des politiques de production et de commercialisation. En outre,
le faible niveau technologique entraîne des coûts de production
assez élevés, ce qui provoque un renchérissement des biens
locaux par rapport aux biens importés.
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