§ 2. Contraintes liées aux infrastructures
Les infrastructures, notamment de transport et de
communication constituent de puissants catalyseurs du processus
d'intégration économique, en ce qu'ils peuvent grandement
faciliter la circulation des personnes, des biens et des services.
Le commerce intra-communautaire se trouve par
conséquent entravé par l'insuffisance de l'infrastructure,
notamment dans le domaine des transports et des communications. Le
réseau routier est constitué en grande partie de voies non
bitumées, donc impraticables sur une grande partie de l'année.
Section 2 : EVIDENCES EMPIRIQUES
Dans cette section, nous présentons d'abord les arguments
en faveur de la création d'une union douanière puis
les résultats d'études déjà effectuées sur
la zone.
§ 3. Contraintes liées au cadre
institutionnel
Défaillance dans l'application des textes visant
à l'expansion du commerce intra-communautaire due à l'absence de
mesures de contraintes ou de sanctions en cas de non application des
dispositions communautaires. Un autre argument avancé pour justifier la
réticence de certains gouvernements à appliquer les accords ou
protocoles communautaires est l'importance excessive accordée à
la souveraineté nationale.
Les obstacles non-tarifaires, c'est-à-dire un certain
nombre de mesures protectionnistes, qui se traduisent par les nombreux barrages
routiers et les postes de douane entre les pays, ceci en dépit des
résolutions qui ont été prises en vue d'assurer une libre
circulation des biens et des personnes. Toutes ces entraves non tarifaires sont
de nature à donner un coup d'arrêt au développement des
échanges commerciaux intra-communautaires. Il convient de
remédier à cette situation qui viole l'esprit de l'union
douanière et du marché commun.
Enfin, les tensions sociopolitiques dans lesquelles se sont
englués des Etats de l'union (Côte D'Ivoire, Togo) au cours de ces
dernières décennies ont également affecté les
performances et les perspectives de ces pays ainsi que celle de la zone
d'intégration économique (la crise ivoirienne surtout). En effet
ces tensions sociopolitiques ont entraîné la destruction massive
de l'outil de production, désorganisé l'appareil administratif,
favorisé le développement du chômage urbain et les fuites
des capitaux.
La présente analyse du commerce intra-UEMOA a
révélé un commerce d'un niveau encore très faible
par rapport au reste du monde. Ce commerce repose sur des produits
essentiellement primaires et est animé par un nombre restreint de pays.
Il est par ailleurs en proie à diverses difficultés dont celles
liées à la structure de production, aux infrastructures de
transport et communication et autres.
Toutefois, des efforts considérables sont
déployés aux niveaux, régional, sous-régional et
bilatéral pour faciliter le commerce intra-régional. Il s'agit,
notamment de la signature de conventions, protocoles et accords, ainsi que de
la création d'institutions et de l'adoption d'initiatives visant
à faciliter les échanges. Cependant, encore faut-il pouvoir
concrétiser dans les faits tous ces efforts.
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