WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La non-application du SYSCOA dans les projets de développement: Diagnostic et propositions de solutions

( Télécharger le fichier original )
par Yacouba TRAORE
Université de OUAGADUGOU, Burkina Faso - DESS option finance, comptabilité, contrôle 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

QUATRIEME PARTIE
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

CHAPITRE 1
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS AUX CAS SPECIFIQUES

1. Généralités

Dans le présent chapitre de notre étude, nous nous proposons de trouver des solutions aux freins à l'application du SYSCOA dans les projets de développement financés par le DANIDA et les projets du CIDR.

Les solutions proposées devraient être simples, à coûts faibles et pertinentes pour permettre une amélioration de la mise en place du SYSCOA dans les projets.

2. Freins liés à l'hétérogénéité des référentiels comptables

L'hétérogénéité des référentiels comptables est l'un des motifs essentiels de l'adoption du SYSCOA par les pays membres de l'UEMOA.

La multiplicité des procédures comptables des bailleurs de fonds est à l'origine de l'hétérogénéité des référentiels constatée dans les projets de développement.

Une harmonisation globale des procédures des bailleurs de fonds (dans le même secteur ou non) n'est pas réalisable à court ou moyen terme.

Il s'ensuit que le recours à un référentiel comptable déjà existant, susceptible de produire des informations fiables en quantité et en qualité, peut s'avérer pertinente et non coûteux pour les partenaires au projet.

L'organisation de rencontres multilatérales entre les gestionnaires de projets, les bailleurs de fonds et les experts comptables orienteraient avec efficacité la recherche d'un référentiel commun à tous les projets.

3. Freins liés à l'imprécision des procédures comptables des bailleurs de fonds

A notre avis, le DANIDA et le CIDR devraient mentionner dans leurs procédures comptables une mention sur les normes SYSCOA afin de clarifier l'attitude à adopter par les projets face à la réglementation.

Une meilleure précision sur les éléments essentiels tels que les principes et méthodes comptables, l'organisation comptable et la présentation des états financiers permettraient certes d'élever les procédures de ces bailleurs de fonds au rang de référentiel.

Cependant, la proposition d'une telle relecture des procédures des bailleurs de fonds peut soulever d'innombrables difficultés, aussi pensons-nous que l'insertion d'un simple renvoi aux normes SYSCOA serait une meilleure solution.

Cette insertion devrait limiter les interprétations comptables liées à l'imprécision des procédures des bailleurs de fonds et permettre une harmonisation des comportements comptables au sein des projets de DANIDA et du CIDR.

Elle devrait néanmoins faire l'objet d'échanges entre les projets et leurs bailleurs de fonds afin que ces derniers soient convaincus du bien fondé et de la pertinence de l 'insertion.

L'insertion pourrait par ailleurs être recommandée par les auditeurs financiers et comptables afin d'augmenter les chances de succès.

4. Freins liés à la nature de la demande d'informations sur les projets

Les principaux demandeurs de l'information relative aux projets, exigent que celle-ci pour être fiable soit produite conformément à des procédures spécifiques pas touj ours compatibles avec les normes SYSCOA .

Cette situation freine l'application du référentiel SYSCOA dans les projets.

Dans ce contexte précis, nous pensons que seul un changement de comportement des bailleurs de fonds pourrait favoriser l'adoption rapide du SYSCOA .

Il suffirait que ces derniers des informations (sur les proj ets financés ) produites selon les normes SYSCOA .

Afin de provoquer ce changement de comportement des bailleurs de fonds, il faudra leur prouver que les normes SYSCOA permettent de répondre à leur besoin d'information financière sur les projets, en qualité et en quantité.

Une meilleure information des bailleurs de fonds sur les normes SYSCOA basées sur des principes et méthodes généralement admises sur le plan international, devrait suffire à

produire le changement de comportement souhaité.

5. Freins liés au modèle de présentation des états financiers

Les normes SYSCOA admettent des dérogations à certains principes de base lorsqu'il peut être prouvé que ces dérogations permettront l'atteinte de l'image fidèle.

Il s'agira alors pour les projets de DANIDA et du CIDR de donner une explication des dérogations observées dans une annexe aux « états financiers » présentés.

Le modèle de présentation des « états financiers » exigé par les bailleurs de fonds est un frein résoluble pour une meilleure application des normes SYSCOA car celui ci prévoit des dérogations aux règles dont l'application pourrait entacher l'image fidèle.

Concrètement, un bilan pourrait être tenu tandis que le compte de résultat sera abandonné car il ne donne aucune information pertinente sur la gestion du projet.

Une explication idoine devrait alors être produite pour justifier la non-production du compte de résultat.

Le bilan pourrait être une situation financière complexe comportant supplémentaires les postes suivants :

· engagements non encore liquidés à la clôture de l'exercice ;

· débiteurs non encore apurés à la même période,

· stocks lorsque les biens stockés sont significatifs en proportion avec la masse au bilan.

Le plan des comptes s'inspirera du plan comptable général du SYSCOA et le mode de fonctionnement de chaque compte devrait être respecté lors des enregistrements.

La situation de l'ensemble des immobilisations pourrait être joint en annexe de la situation financière.

6. Freins liés aux termes de références des audits de projet

L'exclusion des normes SYSCOA des textes de base pour l'exécution des projets suggère que ceux-ci peuvent s'abstenir d'une tenue des comptes conforme à ces normes.

Les normes comptables de DANIDA et du CIDR ne font aucune référence formelle au SYSCOA et demeurent imprécises sur l'organisation, les méthodes et principes comptables.

Les freins identifiés dans les termes de références des audits découlent de cette situation.

Ainsi une mention défavorable sur l'application du SYSCOA dans les ceux-ci encourage - t - elle l'abandon de celui-ci par les projets de développement.

Les procédures des bailleurs de fonds devraient être complétées et précisées sur le comportement a adopter par les projets de développement vis à vis de la réglementation SYSCOA.

Il s'ensuivra une levée des freins inclus dans les termes de références des audits car les normes SYSCOA feront alors partie de l'environnement du contrôle.

7. Finalité des projets

Les projets de développement n'ont pas pour vocation de faire du profit, mais poursuivent des objectifs socio-économiques de développement.

Certaines méthodes d'évaluation et de présentation sont affectées par cette situation et constituent alors un frein à une adoption éventuelle des normes du SYSCOA.

Le SYSCOA autorise les dérogations susceptibles de concourir à l'atteinte de l'image fidèle.

La finalité des projets de développement pourrait être une explication pertinente pour justifier l'abandon de certains principes et méthodes comptables et favoriser ainsi la tenue des comptabilités des projets conformément aux normes SYSCOA.

Freins liés aux principes comptables

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote