3. LA TENEUR EN EAU
Après vingt heures d'exposition, l'évaluation
de la teneur en eau dans les différents produits salés a fourni
les résultats inventoriés dans le tableau
ci-après :
Tableau 4 :
Teneur en eau dans les filets frais et salés de
Pseudotolithus senegalensis près 20 heures de salage
TE (%)
Echantillons
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1er essai
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2nd essai
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Valeur moyenne
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Témoin (frais & sans sel)
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79.19%
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79.96%
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79.57#177;0.38
|
Salage à 10%
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70.31%
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70.08%
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70.20#177;0.12
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Salage à 15%
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68.40%
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67.94%
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68.17#177;0.23
|
Salage à 20%
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62.94%
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63.34%
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63.14#177;0.20
|
On remarque dans tous les filets salés, que la teneur
en eau a été diminuée. Ce qui traduit simplement le fait
qu'il y a eu réduction d'eau dans les filets après ajout de sel.
Ces résultats concordent avec la littérature ainsi que les
travaux réalisés par certains chercheurs dont (Del Valle et
Nickerson, 1962 cités par Mackie et al., 1971 ; Kechaou,
2007) : lors du salage du poisson, au contact du sel, il se crée un
gradient de concentration qui conduit à la diffusion du sel dans la
chair et de l'eau vers l'extérieur. Kechaou (2007) assure que plus le
temps de salage et la quantité de sel sont importants, plus
l'enrichissement de la chair en sel et la déshydratation sont
prononcés. En effet, nous constatons que plus les quantités de
sel apportées pour le salage sont grandes, plus considérable est
la variation de la teneur eau.
La teneur en eau du poisson frais a été
réduite de 16.43, 11.40 et 9.37% respectivement pour les filets de
poissons salés à 20, 15 et 10% vingt heures après
l'opération de salage. On voit bien la chute de la teneur en eau est
assez significative à 20%
4. LES CENDRES TOTALES
Le tableau suivant présente les résultats du
taux de cendre totale obtenu dans les échantillons de poisson
Pseudotolithus senegalensis frais et salé utilisé pour
l'étude par rapport à la matière sèche
analytique.
Tableau 5 :
Cendres totales dans les filets frais et salés de
Pseudotolithus senegalensis
CT (%)
Echantillons
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1er essai
|
2nd essai
|
Valeur moyenne
|
Témoin (frais & sans sel)
|
6.81
|
6.67
|
6.74#177;0.07
|
Salage à 10%
|
37.91
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35.79
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36.85#177;1.06
|
Salage à 15%
|
42.75
|
42.28
|
42.52#177;0.24
|
Salage à 20%
|
54.48
|
52.89
|
53.69#177;0.79
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On peut remarquer à la lecture de ce tableau que les
valeurs du taux de cendre augmentent en fonction du pourcentage de sel
ajouté.
Ce résultat est tout à fait concevable, d'autant
plus que les cendres totales dans un aliment permettent d'estimer le taux de
minéraux qu'il contient. Donc le pourcentage important des cendres dans
les filets salés par rapport au muscle frais s'explique par l'ajout de
NaCl qui a été réalisé. Il est néanmoins
nécessaire de préciser que si la différence se fait aussi
grande par rapport à l'échantillon témoin, c'est
simplement parce que ces valeurs ont été définies en
fonction de la matière sèche analytique (produit dépourvu
de toute son eau).
Si l'écart entre le taux de cendre des
échantillons salés à 10 et 15% semble se rapprocher, la
différence avec le salage à 20% est beaucoup plus significative.
La même remarque faite avec la variation de la teneur en eau dans les
échantillons salés à 20% par rapport aux autres
pourcentages de salage pourrait bien expliquer ce grand décalage des
mesures.
Le rapprochement des valeurs de CT(%) et TE(%), laisse
comprendre que le sel se serait plus nettement fixé aux constituants de
la chair dans les filets salés à 20%. Ce qui voudrait dire qu'il
y aurait moins de perte de sel dans le liquide exsudatif. De la même
manière à 10 et 15%, les pertes dans le liquide exsudatif
auraient été plus importantes. Si la fixation du sel a
été grande, cela signifie que la consolidation des constituants
de la chair avec le sel est plus importante. Le constituant majeur de la
matière sèche du poisson étant les protéines, nous
dirons plus simplement que les risques d'hydrolyse de ces derniers ont
été réduits au profit de leur combinaison au sel avec
libération des molécules d'eau.
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