3 - L'Autonomie et la coopération
Notre objectif sur ce point est d'étudier le cadre
juridique du CEFOCI et les moyens par lesquels nos suggestions pour
l'amélioration de la formation et du développement du centre peut
être concrétisées.
· L'Autonomie
L'arrêté rectoral créant le CEFOCI est
précis sur le type de relation qui lie le CEFOCI à l'ENA :
« ... le centre est placé sous la tutelle de
l'ENA... » (article 3). Lorsqu'il s'agit de tutelle, le CEFOCI
devrait avoir une liberté d'action quitte à rendre compte
à l'institution de tutelle. Le contrôle de cette institution est a
posteriori et non a priori.
Mais il règne à notre avis une erreur
d'interprétation des textes qui réglementent les rapports du
centre avec l'ENA où le CEFOCI est confondu et traité au
même titre que les autres filières de l'ENA. C'est une relation de
subordination plutôt que de tutelle. Cette situation crée
aujourd'hui des dommages au CEFOCI.
Comme l'a souligné M. ADJAGBA Ephrem (ancien
élève du CEFOCI) dans son mémoire intitulé :
`'la formation en sciences et techniques de l'information documentaire au
CEFOCI : étude critique'' en 1990 et nous aussi, sept (7) ans
après, « le centre demeure inconnu par les étudiants de
l'UNB ». Même les étudiants de l'ENA qui cohabitent
quotidiennement avec leurs camarades du CEFOCI ne comprennent pas toujours en
quoi consiste la formation en sciences et techniques de l'information
documentaire.
Si cette situation de subordination n'est pas
corrigée, toute action de grande envergure pour des changements serait
difficile à mener à cause des difficultés
administratives.
Nous suggérons à partir de ces constats que le
CEFOCI soit érigé en une école ou un institut autonome.
Les avantages de cette réforme pourraient être multiples.
- le centre sera désormais plus connu à
l'intérieur et à l'extérieur de la communauté
universitaire,
- le patrimoine du CEFOCI ne sera plus confondu avec celui des
autres facultés ou écoles de l'UNB,
- le régime académique et d'évaluation
des étudiants du CEFOCI deviendra plus autonome et différent de
celui de l'ENA,
- les conflits de compétence et d'attribution au niveau
de l'administration du CEFOCI et de l'ENA disparaîtraient,
- avec une administration autonome dotée d'un budget
propre, le CEFOCI pourrait, dans la mesure de ces moyens, répondre
promptement et plus efficacement aux préoccupations de ses
étudiants, puisque les doléances de ces étudiants
adressées à la direction de l'ENA ont été souvent
orientées vers le Coordonnateur.
Toutefois au cas où cette réforme rencontrerait
des obstacles dans sa concrétisation, nous souhaitons que la
cohabitation avec l'ENA s'accompagne de certaines mesures.
Au nombre de ces mesures, on peut citer l'octroi d'un budget
propre et autonome au CEFOCI, l'augmentation du personnel d'encadrement et
administratif, la conception d'un système de contrôle et
d'exécution des activités académiques qui
sera différent de celui de l'ENA.
La concrétisation de tous les souhaits exprimés
à travers ce chapitre, passe par l'élaboration d'une politique
dynamique de coopération du CEFOCI avec les autres écoles soeurs
et associations internationales, de même qu'avec les institutions
publiques et privées.
n La Coopération
Le CEFOCI pourrait développer une coopération
plus active à l'échelle nationale, régionale et
internationale.
Au plan national, la coopération pourrait se manifester
par un maintien de rapports permanents avec les services d'information
documentaires de la place. Pour les travaux et stages pratiques, les services
d'information comme la BUC, la DAN, la BN et autres services publics des
ministères et institutions publiques disposant d'encadreurs
compétents pourraient être sollicités. Ce type de
coopération pourrait garantir chaque année aux étudiants
une structure d'accueil permanente pour les stages. Cette collaboration
éviterait les cas de stages sans confrontation de la théorie et
de la pratique du métier. L'expérience pourrait s'étendre
aux structures privées.
Au plan régional, des rapports continus avec les
écoles de Dakar (EBAD), du Niger, du Cameroun (ESSTIC), de la Côte
D'Ivoire (CAFAC)...et celles des pays maghrébins pourrait favoriser une
intégration et une coordination des programmes d'enseignements. Les
visites de travail et d'échange entre les écoles pourraient
être organisées.
Au niveau international, un renouvellement des relations avec
la coopération canadienne (dont les interventions permanentes au CPU ont
fait de ce complexe une référence dans la sous région)
serait souhaitable.
La question de la formation des formateurs et celle de
l'équipement du CEFOCI pourrait trouver un début de solution par
le truchement de la coopération internationale. Des liens de
coopération pourraient se nouer avec de grandes écoles et
associations internationales en sciences de l'information comme l'EBSI au
Canada, l'Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et
des Bibliothèques en France ; et aussi avec des associations
internationales comme l'IFLA, la FIAF, l'ACCT...
En cela, les assistances de la coopération
française (formation d'auxiliaires de bibliothèque, dotation de
micro-ordinateurs...) est appréciable. La collaboration avec de grandes
écoles internationales en sciences et techniques de l'information et de
la communication permettrait au centre de bénéficier de l'aide
pour atteindre ses objectifs.
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