2 - Les travaux dirigés et les stages pratiques
a - Les travaux dirigés
L'insuffisance des outils de travail et de cadre de travail
adéquat a été l'un des facteurs ayant favorisé
l'inefficacité des travaux dirigés. Il n'est plus utile de
rappeler les déplacements contraignants des étudiants à
travers la ville de Cotonou.
Pour remédier à cette situation le CEFOCI
pourrait par le biais de la coopération internationale se doter d'une
bibliothèque digne d'un centre de formation en sciences de
l'information, d'un laboratoire, de matériels didactiques
récents.
b - Les stages pratiques
Quant aux stages pratiques, une relation étroite
devrait exister entre les structures d'accueil et le CEFOCI.
Le problème de l'encadrement des étudiants en
stage s'étant toujours posé, il serait souhaitable de
redéfinir les modalités de déroulement des stages
pratiques. Car l'expérience a montré que la structure d'accueil
ne dispose pas toujours d'un professionnel pour l'encadrement, ou bien ce
dernier s'il existe, n'est pas toujours compétent faute de recyclage
périodique et les rôles sont parfois inversés.
La question de la polyvalence de la formation pourrait
à notre avis être résolue par les stages pratiques. Il
s'agira de mettre l'archiviste dans un centre de lecture et de documentation
pendant son stage en deuxième année, et le documentaliste ou le
bibliothécaire sera en ce moment dans un service d'archives. Au cours du
stage en troisième année, chacun devra intégrer sa
spécialité à laquelle il est a priori
prédestiné.
B - Du Centre de formation
1 - Les filières et le cycle de
formation
a - Les filières de formation
· L'Archivistique et la Biblio-Documentation
A l'origine, les spécialités du CEFOCI
comprennent trois filières classiques que sont l'archivistique, la
bibliothéconomie et la documentation.
Aujourd'hui, à l'heure où la polyvalence du
produit `'cefocien'' semble être le critère fondamental de la
formation en sciences et techniques de l'information, parler de distinction
systématique entre les filières traditionnelles serait quelque
peu irréaliste à notre avis.
Cependant, à partir des observations faites sur le
terrain et des résultats de nos enquêtes, les
diplômés souhaitent que les filières restent
distinctes ; du moins, l `archivistique par rapport aux deux autres
filières, celles-ci étant déjà fusionnées
ces dernières années.
Notre position part du fait que sur le terrain, les
archivistes peuvent accomplir sans beaucoup de difficultés les
tâches du bibliothécaire et du documentaliste, alors que le
contraire n'est pas souvent possible. C'est la preuve qu'il existe une
différence entre les deux branches. Ainsi, à la question de la
fusion des trois filières, de nombreux diplômés nous ont
répondu par la négation. Les réponses à cette
question proviennent des diplômés de toutes les filières
confondues et en grande partie des archivistes.
Au risque de déséquilibrer les effectifs dans
chaque filière, il importe dès la première année de
mettre à la disposition de l'étudiant les éléments
d'information suffisants sur chaque filière avant la répartition
en deuxième année. Sur la base de critères objectifs la
tendance aujourd'hui montre que la filière Archivistique est quelque peu
délaissée par les étudiants.
· La création d'autres filières de
formation
Au cours de nos enquêtes, les diplômés ont
souhaité que d'autres filières de formation soient
créées comme l'édition, l'imprimerie, la communication...
Mais la filière la plus proposée est le journalisme.
- Le Journalisme
Depuis quelques années, les étudiants
s'inscrivent au CEFOCI dans l'intention de faire du journalisme. Cette
filière n'est pas encore effective, mais semble en voie de
concrétisation. Dans l'éventualité de sa création,
nous pourrions apporter quelques suggestions quant au contenu de ce nouveau
programme et sa fusion ou sa cohabitation avec les options existantes.
L'enseignement du journalisme au CEFOCI dans le contexte
national et international marqué par la liberté d'entreprise, la
liberté d'expression et la libéralisation de l'espace audiovisuel
devrait prendre en compte certaines réalités.
Dans un contexte de sous-développement, le journaliste
est confronté à la faiblesse du niveau de vie, à
l'analphabétisme des populations... Dans ce cadre, la formation de futur
journaliste devrait mettre l'accent sur la planification et l'organisation de
programmes radiotélévisés, et d'émissions à
caractère éducatif qui prennent en compte les
réalités de nos pays. La maîtrise de la technique de la
radio, de la télévision et de la presse écrite, les
techniques d'enquête et de reportage dans les zones rurales
bénéficieraient d'une attention soutenue. Les cours de droit
devant mettre l'accent sur le droit de l'information et la maîtrise de la
déontologie du journalisme.
Toutefois, il est à craindre une `'phagocytose'' des
filières traditionnelles par le journalisme. Par conséquent,
l'érection du journalisme en une entité à part
entière avec des critères de recrutement différents (les
bourses en journalisme seront distinctes de celles des autres filières
classiques du CEFOCI) pour une durée de formation de deux (2) ans
serait souhaitable. Le niveau des étudiants au recrutement serait comme
pour les autres filières le baccalauréat ou tout autre
diplôme équivalent.
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