L'intégration du droit international humanitaire dans les accords de paix en Afrique: le cas de la RDC( Télécharger le fichier original )par Christophe ONAMBELE Université catholique d'Afrique centrale - Master en Droits de l'homme et action humanitaire 2007 |
IV- IV. INTERET DE L'ETUDELe principal but de notre étude est de montrer que l'intégration du DIH dans les accords de paix, participe à la protection durable et efficace des victimes de guerre, ainsi qu'à la réparation des injustices générées par celle-ci, en restauration un climat de sécurité. Cette étude revêt donc un double intérêt : Un intérêt scientifique (A) d'une part et social (B) d'autre part. A) L'intérêt scientifiqueConcernant l'intérêt scientifique, cette étude pourrait susciter une prise de conscience de la communauté internationale en générale et des africains en particuliers l'internalisation du DIH dans les accords de Paix, afin de faciliter une meilleure intégration de ce droit dans lesdits accords, une telle intégration participe à la protection durable et efficace des victimes de guerre et crée un climat de sécurité juridique dans les accords de paix. Il est aussi question de combler les lacunes des accords de paix qui ne prennent le plus souvent en compte que des intérêts politiques et économiques. Il est important de savoir que le DIH doit occuper une place prioritaire dans les accords de paix afin de réparer, et ce de manière efficace, les injustices générées par la guerre et d'éviter tout risque d'explosion ou d'escalade de la violence. La mise en place au sein des Etats des mécanismes ou mesures permettant un respect effectif du DIH, notre étude se propose donc d'apporter un essai de solution, susciter des réflexions fécondes et des propositions sur la manière de mettre en oeuvre le DIH dans les accords de paix. A l'intérêt scientifique de cette étude s'ajoute un intérêt social certain. B) Intérêt socialQuant à l'intérêt social, la dignité humaine en tant que valeur sacrée mérite une protection intégrale et efficace, une protection durable des droits de l'homme, le retour au « statu quo ante », c'est-à-dire à un état de Paix, de sécurité, bref un Etat de droits soucieux des libertés individuelles. La personne humaine étant sacrée, il importe par conséquent que celle-ci soit en sécurité dans le milieu où elle vit, à ce titre elle doit être épargnée de toute injustice, jouir de ses droits fondamentaux pendant et après les conflits armés. Ainsi, cette étude permettra en outre à la société Congolaise d'être informer sur les garanties qu'offrent l'Etat et la communauté internationale, pour renforcer la protection des droits et libertés individuelles, et sur les obstacles à une Paix durable en RDC. Au-delà de la violence, il y a toujours un corps de droit et devoirs comme l'a écrit Jean PICTET « le droit de la guerre est le produit à la fois de la raison et des sentiments profonds d'humanité, il doit être respecté par tous les hommes en tout temps. Ce droit est apparu selon le même processus que le droit domestique. D'abord il y eu la coutume, puis le droit coutumier et finalement le droit positif écrit »1(*)9. Au-delà de l'intérêt de l'étude, les réflexions de plusieurs auteurs seront analysées dans le cadre de la revue de littérature. * 19 Jean Pictet, « Développement et principes du droit international humanitaire », Institut Henry Dunant, Genève, édition A. Pedone, Paris, 1983, p. 97 |
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