La dimension nouvelle des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et son application dans la résolution de la crise en République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Josué TAGBA MONDALI Université de Lubumbashi - Licence en droit 2006 |
§.2. Renforcement de la stratégie de consolidation de la paixLa question de savoir comment renforcer la stratégie de la consolidation de la paix après le maintien de la paix intéresse au plus haut point la finalité même du déclenchement d'une opération de maintien de la paix au stade actuel. Dans de nombreux cas, il sera bénéfique ultérieurement que l'ONU revoie de fond en comble l'utilisation des forces de police civile, des autres éléments d'appuie à l'état de droit et des spécialistes des droits de l' l'homme dans les opérations de paix complexe comme celles menées en RD Congo, afin de mettre davantage l'accent sur le recensement de l'état de droit et le respect des droits de l'homme après les conflits1(*)46.En sus au point de vue sécuritaire , alloué au budget statutaire des opérations, des montants suffisants de manière à lancer le programme de démobilisation et de réinsertion et ce dans le but d'obtenir rapidement la dissolution des factions belligérantes et de réduire les risques de reprise du conflit. Insistons que cette démarche de la consolidation de la paix devra rester dans le respect strict des principes du droit international qui gouvernent la dimension nouvelle des opérations de maintien de la paix. En revanche, pour ce qui est des relations avec Etats voisins le conseil de sécurité devra dans sa stratégie de consolidation de la paix dans la région résoudre les conflits avec ces derniers qui voient leurs intérêts menacés en convoquant un cadre pour la régulation et le règlement des problèmes sous-régionaux, d'où le monde confirme Me T. NGOY ILUNGA WA NSENGA trouve son compte1(*)47 En définitive, le renforcement de la stratégie de la consolidation de la paix devra plus se fonder sur la contribution de soulagement de la misère de la population, la promotion des droits de l'homme ainsi que la nécessité de prise des mesures de protection de son environnement et de ses intérêts. §.3. Application effective des sanctions prévues par les dispositions légales en cas de non observation des décisions du conseil de sécuritéS'autorisant ou agissant en référence du chapitre VII de la charte, le conseil de sécurité ne peut se soustraire de l'obligation de la charte qui l'astreint à mener des actions précises en cas de menace contre la paix, rupture de la paix et d'acte d'agression. Dès lors, le conseil qui aurait pu qualifié les faits en RD Congo de la menace contre la paix ne pouvait que lire et appliquer les dispositions de l'article 39 de la charte lesquelles renvoient successivement à l'article 41 et 42. Donc, le conseil animé par l'esprit de la nature des opérations de maintien de la paix devait se contenter du moins à blâmer et dévouer les agresseurs lesquels seraient psychologiquement accablés, même plus loin discrédité dans l'opinion publique internationale, ce qui les poussera alors à subir une pression morale, susceptible de conduire au retrait de leurs troupes du Congo et à la cessation des hostilités1(*)48. L'hypothèse des sanctions prévues à l'article 41 devra être de mise également. Pour ce qui est des belligérants au niveau interne, le conseil devrait par le canal de la MONUC adopter une attitude ferme au risque même de demander la traduction devant les instances judiciaires internationales des responsables qui par leurs actes causent des pertes énormes en vie et en matériel et cela avec diligence en cas de non observation des ses décisions. Un ton ferme ressortant également de ses résolutions, constituera une fonction dissuasive qui bien qu'invisible, mais par son existence même dissuade les partenaires de recourir à la violence armée, parce qu'elle serait improductive, vouée à l'échec, que l'option guerrière devient irrationnelle et donc fermée. Ce n'est que par son échec, qu'une option correctrice s'ouvrira. Il sera donc de l'intérêt de l'ONU d'appliquer ce conseil dans la tentative prochaine de son intervention dans l'instauration de la paix en RD Congo. Conclusion partielle Les ébauches de solutions figurant dans le présent chapitre visaient en quelque sorte de permettre aux Nations Unies de s'adopter à l'impératif du changement qui s'est imposé avec d'autant plus de force au vu des événements survenus en RD Congo, lesquels événements ont généré des conséquences macabres blessant la communauté internationale. * 146 BRAHIMI, L (s/dirc), op.cit, p.1. * 147 NGOY ILUNGA NSENGA, T. (Wa), Op. cit, p.281 * 148 NGOY ILUNGA NSENGA, T (wa), op.cit, p.233. |
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