CONCLUSION GENERALE
La pratique de la dimension nouvelle des opérations
de maintien de la paix telle menée par les Nations -Unies et
appliquée dans le règlement de crises en République
Démocratique du Congo est une illustration de l'évolution du
système juridique de la sécurité internationale.
En effet, dans une approche essentiellement analytique, il
nous a paru résolument intéressant d'examiner de façon
systématique, structurée et illustrée le mécanisme
juridico- opératoire sur lequel est construit la théorie de la
nouvelle génération des opérations maintien de la
paix. Et par là, d'en apprécie de son opportunité quant
à sa mise en exécution dans la quête de paix dans la
région de Grands Lacs et en particulier , en République
Démocratique du Congo.
Pour cela, en premier lieu, la réflexion s'est
orientée vers les considérations générales afin
d'élucider certains concepts pertinents de maintien de la paix, de
passer en revue le système classique de la sécurité
internationale et enfin dans une perception plus au moins simplicité
et rationnelle dégager les différents types des conflits dont
a été victime la RD Congo.
En deuxième lieu, l'objet principal consistait à
la démonstration théorique du contenu et de l' extension des
principes juridiques logés dans la charte de l'ONU qui dans tous le
cas au moins sont des phares si non de sources d'inspirations du
fonctionnement de ces opérations de maintien de la paix. A cet effet,
le retour à l'évolution historique des opérations de
maintien de la paix nous a semblé préféré afin
de mieux comprendre les précédentes. La gymnastique tendant
à étaler de manière pragmatique l'application de ces
principes s'est avérée déterminante. De même que
l'appréhension de la portée de mode d'intervention ainsi que des
missions de ces opérations de paix. Après une étude
minutieuse de chaque composante de sa théorie, nous sommes
arrivés à la conclusion selon laquelle les principes qui,
effectivement inspirent la pratique nouvelle des opérations de
maintien de la paix de l'ONU sont les principes de la charte , plus
précisément le principe de la souveraineté et
d'indépendance des Etats, le principe de la non intervention dans les
affaires relevant du domaine réservé, le principe de
l'interdiction au recours à la force ainsi que le principe de la
protection des droits humains.
Ce qui nous a conduit, en troisième lieu à
s'interroger sur le contraste saisissant qui existe entre les
théories et leur traduction dans les lignes maitresses pertinentes
pour les opérations effectives de maintien de la paix en R.D
Congo.
Nous sommes ainsi partis de l'hypothèse selon laquelle,
il y avait un mépris visible des règles de droit de gens et de
sa primauté dans ce qu'on pouvait considérer comme cadre
juridique de règlement de conflits, alors même que ces
règles président la lettre et esprit du déclenchement
des opérations de maintien de la paix. Et que par ailleurs, le
mandat conféré à l'organe institué chargé
de la mise en oeuvre du processus de la pacification n'était pas
à même de répondre aux attentes de congolais
d'espérer à un retour de la paix et par conséquent
faire respecter les principes directeurs, chers de ces opérations.
Cela a laissé de penser à l'ambiguïté qui
régnait encore dans les différentes résolutions du
conseil de sécurité quant à sa position sur la
qualification des faits ainsi que de la nature de son intervention.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
recouru à deux méthodes, savoir : la méthode
systématique du modèle de D. Easton et la méthode
génétique. La première approche nous a aidé de
faire une bonne analyse en considérant l'ONU, comme système,
pour dire une communauté. De sein de celle-ci, nous avons ressorti
les normes, qui par une interprétation extensive s'apparentent au
régime juridique des opérations de maintien de la paix. Par le
jeu de Feed -back, nous avons eu certes à cerner la position du
conseil de sécurité, organe décisionnel à travers
la concrétisation de son intervention dans la restauration de la paix
en RD Congo.
La deuxième approche, elle, génétique
était exceptionnelle en ce qu'elle a rencontré notre souci
de découvrir la cause initiale des conflits et ce en recourant
à quelques techniques documentaires et exégétiques.
De la sorte, le quatrième point était le
remède pouvant être administré aux Nations Unies dans
leurs actions internationales en faveur du rétablissement de la
paix dans la région. Ce remède se résumait dans le
respect de la légalité des principes traditionnels qui
gouvernement le déclenchement des opérations de maintien de la
paix dans sa phase nouvelle.
Autant des préoccupations restent encore à poser
dans le cadre de cette recherche, notamment sur le rôle nouveau de
l'ONU dans la gestion des conflits de plus en plus internes à
caractère essentiellement ethnique, le bilan de l'ONU en application
d'usage nouveau d'instrument de la sécurité internationale
dans la gestion des conflits en Afrique subsaharienne. Et la place
prépondérante qu'occupe le secrétariat
général de l'ONU dans la stratégie de la consolidation de
la paix...
Notre souhait est de nous voir compléter par des
recherches de plus en plus abondantes et constructives car, nous ne pouvons
pas prétendre épuiser ici tous les aspects relatifs à
l'évolution de la théorie de la sécurité
internationale.
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