B- Biais Méthodologiques
Trois outils ont été principalement
utilisés : l'analyse bibliographique, l'entretien semidirectif et la
veille stratégique. Chacun de ces outils sera critiqué, à
la fois en tant qu'outil mais aussi et surtout dans leurs utilisations.
Le premier outil qui sera observé est celui de
l'entretien semi-directif. Le principal problème de l'entretien provient
de l'incapacité à contrôler complètement les
différentes relations qui existent et se nouent au cours de l'entretien.
Les biais qui peuvent se créer ainsi offrent prise à des
distorsions dans l'analyse et ne facilitent pas le détachement.
Malgré la grande qualité d'information que peut apporter
l'entretien, il n'est pas facile de garder un caractère
détaché. Par exemple, l'entretien réalisé avec la
représentant de l'ICANN, Mme INNE, s'est très bien passé,
à la fois, personnellement et en raison de la qualité
d'information et du fait qu'il m'a permis d'avoir un autre entretien non
prévu. Ce premier entretien très bien réussi m'a
gêné lors de la rencontre avec Mr POUZIN dont les opinions
critiques vis à vis l'ICANN contredisaient en partie les miennes et le
sentiment de l'entretien réalisé avec Mme INNE. Pour autant,
cette rencontre fut au moins aussi fructueuse et tout autant réussie
à mon
sens. Dans un autre registre, la grille d'entretien qui a
été utilisée, pour autant qu'elle témoigne de
l'organisation logique du mémoire, n'a pas été du tout
facile à suivre lors de ces entretiens. Sa construction sans doute trop
idéale et trop intellectuelle n'a pas facilité l'entretien bien
que ceux-ci aient été dans l'ensemble une réelle mine
d'information. Par ailleurs, le nombre d'entretiens est insuffisant et il
aurait été nécessaire de rencontrer au moins un
représentant de chaque acteur envisagé. Cependant, l'obtention
d'entretiens avec ce type de personne à responsabilités est
difficile et le temps de réalisation, court.
L'analyse bibliographique, quant à elle, n'a pas
posé de réels problèmes. Les réputations des
périodiques choisis témoignent en général de leur
sérieux. Cependant, reste le problème de la vérification
des sources, pas toujours évident et la persistance d'un certain nombre
d'erreurs trouvées dans certains articles. Cependant, ces erreurs
qualifiées ainsi par l'auteur le sont notamment d'après d'autres
sources de même niveau ou de réponses apportées au cours de
l'entretien peut-être avec un certain parti-pris. Par ailleurs, le corpus
de texte a pu être assez réduit en raison de la
méconnaissance de l'auteur à propos du champ des
périodiques spécialisés, il s'est donc
référé à ceux disponibles à la
bibliothèque universitaire. Il est à noter cependant, l'aide
très importante apportée par Internet dans la recherche et
l'acquisition des articles de ces périodiques. La dernière
critique que l'on peut émettre concerne la qualité des analyses
que l'on peut remettre en cause. En effet, le manque d'expérience et de
connaissances de l'auteur a sans doute conduit à de mauvaises
conclusions ou estimations des données ou des propos recueillis à
certains endroits.
Concernant la veille stratégique, les critiques sont
facilement identifiables. Premièrement, le nombre de sites choisis est
réduit et malgré leurs remarquables contenus, certaines choses
ont certainement été oubliées. Par ailleurs, le temps
réduit d'observation (2 mois), s'il a pu permettre l'observation de
phénomènes isolés ne peut réellement suffire
à émettre des conclusions plus générales.
Avec cela se terminent les critiques que l'on peut adresser
d'un point de vue méthodologique aux travaux précédents.
La partie suivante aura un caractère plus libre, notamment en mettant en
valeur les différents courants de pensée, ce qui permet de
relativiser les affirmations et les résultats de la seconde partie. On
comprendra ainsi mieux la position de certa ins acteurs.
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