8 CONSENTEMENT ECLAIRE
8.1 RPC
Selon les RPC de l'APA (18), les décisions à
prendre dans la prise en charge du patient avec ECA sont souvent complexes en
raison des risques associés aux traitements. Ces décisions
doivent en outre généralement être prises rapidement en
raison de la sévérité de la maladie somatique
sous-jacente. Malheureusement, l'ECA affecte de manière intermittente la
conscience, l'attention et la cognition ce qui atteint la capacité de
décision du patient (c'est à dire la capacité de
décision du point de vue du clinicien) et sa compétence
décisionnelle (c'est à dire la capacité de décision
du point de vue de la loi). La présence d'un ECA n'implique cependant
pas forcément que le patient ne peut pas fournir de consentement
éclairé. Mais l'évaluation de la capacité et de la
compétence décisionnelles implique une évaluation formelle
de la compréhension du patient sur les traitements proposés
(risques, bénéfices, alternatives) et les conséquences des
décisions thérapeutiques. Des recommandations existent pour la
prise de décision chez les patients qui ne sont pas en état de
fournir un consentement éclairé. Le degré d'urgence
d'application d'un traitement, ses risques et ses bénéfices
doivent être évalués par le clinicien pour choisir entre
les alternatives thérapeutiques. Le consentement présumé
peut être considéré dans les situations d'urgence
médicale requérant un traitement rapide. Dans les situations non
urgentes, le clinicien devrait obtenir un consentement des proches. La
consultation des membres de la famille peut être particulièrement
utile dans les situations où des interventions à risque faible ou
modéré et de bénéfices potentiels
équivalents sont envisagées. L'avis d'un autre clinicien est
utile pour les décisions impliquant un risque plus grand ou à
bénéfices incertains. La consultation d'un administrateur
d'hôpital, d'une personne impliquée dans la gestion du risque ou
d'un juriste peut aussi permettre de rassurer les membres de la famille et
l'équipe sur le fait que des décisions raisonnables vont
être prises. Pour les décisions impliquant un plus grand risque ou
des désagréments importants pour l'entourage, un médiateur
peut être mandaté si le temps à disposition le permet. Dans
les cas plus urgents, une audition avec un juge peut être requise. Toutes
les évaluations de la capacité/compétence
décisionnelles du patient, ainsi que les procédures de
décisions et les raisons de l'adoption d'une alternative ou une autre
devraient être documentées.
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