5.3.4.5 Quetiapine
Tine étude prospective descriptive a porté sur
11 patients (médicaux ou chirurgicaux, sans limite d'âge)
souffrant d'ECA diagnostiqué selon le DSM IV (316). Les sujets ont
été traités par quetiapine au moment où ils
étaient référés à l'équipe de
chercheurs et l'évolution de l'ECA a été mesurée
à l'aide du DRS, version japonaise, ainsi que du MMSE. Les
symptômes extra-pyramidaux ont également été
évalués au moyen d'un instrument standardisé. Ce travail a
montré une efficacité (évaluée par un cut-off du
DRS) chez tous les patients, avec 4.8 +/- 3.5 jours entre le début du
traitement et la rémission. Aucun patient n'a souffert d'effets
secondaires importants. Le MMSE était également significativement
amélioré sur l'ensemble des patients.
Tin abstract récent a reporté la comparaison
rétrospective entre deux groupes de onze patients traités par
quetiapine ou haloperidol, en utilisant le DRS rempli à partir du
dossier pour évaluer la sévérité de l'ECA
(Schwartz, 2001, j clin psy). Dix des onze patients dans chacun des groupes ont
montré une amélioration de plus de 50% du score DRS. Il n'a pas
été montré de différence dans la cinétique
de l'amélioration, la durée du traitement et
l'amélioration clinique globale. Par contre, la quetiapine eétait
mieux tolérée dans l'ensemble, avec deux des patients du groupe
halopéridol développant des symptômes extra-pyramidaux et
aucun dans le groupe contrôle.
5.3.4.6 Risperidone
Tine étude prospective descriptive a porté sur
10 patients (médicaux ou chirurgicaux, sans limite d'âge)
souffrant d'ECA diagnostiqué selon le DSM IV (317). Les sujets
étaient traités par risperidone au moment où ils
étaient référés aux consultants en psychiatrie
(à noter qu'ils avaient tous été traités sans
succès par haloperidol précédemment). L'évolution
de l'ECA a été évaluée à l'aide du DRS, un
cut-off désignant l'amélioration marquée,
modérée ou son absence. Les symptômes extra-pyramidaux ont
également été évalués au moyen d'un
instrument standardisé. Sur les 10 patients inclus, 5 ont montré
une amélioration marquée, 2 une amélioration
modérée et 3 aucune amélioration. Aucun patient n'a
souffert d'effets secondaires importants et, excepté chez un patient
dont le traitement s'est compliqué d'un parkinsonisme
modéré, il n'y a pas eu de changement significatif des
symptômes extra-pyramidaux entre avant et après le traitement. Par
ailleurs, trois des patients traités ont souffert d'une somnolence
modérée. A noter cependant que cette étude a
documenté de manière plus systématique que celle
mentionnée sur la quetiapine les effets secondaires autres que les
extra-pyramidaux, ce qui lui a permis d'identifier cette somnolence. Tin
abstract récent reporte par ailleurs une étude descriptive
portant sur neuf patients traités par rispéridone avec une
amélioration significative (318).
5.3.4.7 Modes d'adm in istration et posologies des nouveaux
anti psychotiq ues
Aucune étude n'étudiant spécifiquement
les dosages des nouveaux antipsychotiques pour le traitement de l'ECA n'a pu
être mise en évidence par notre recherche de littérature.
Nous avons donc choisi d'indiquer ci-dessous et à titre indicatif les
posologies proposées par les différents auteurs dans les
études s'attachant à examiner l'efficacité de ces
médicaments dans la prise en charge symptomatique de l'ECA (seuls les
études prospectives descriptives et les deux essais
contrôlés sont ici pris en compte). Il faut souligner que les
différents auteurs s'accordent tous sur le fait que le dosage des
nouveaux antipsychotiques, comme celui de l'halopéridol, doit être
ajusté en fonction de la réponse clinique et peut être
extrêmement variable d'un individu à l'autre. Par ailleurs, notons
que les moyennes fournies à titre indicatif ci-dessous ne
reflètent évidemment pas cette variabilité
interindividuelle.
Dans les études prospectives portant sur
l'olanzapine, les dosages en début de traitement varient entre
2.5 et 5 mg par jour, pour s'élever par la suite entre 5 et 10 mg durant
le séjour (124;314;319). La dose proposée dans l'essai en double
aveugle est de 5 mg chez l'adulte au début, 2.5 mg chez la personne
âgée. Elle s'élève ensuite à 4.5 mg en
moyenne quotidienne (320).
Quant à la rispéridone, les dosages
varient plus en fonction des études, allant d'une dose de départ
de 0.5 mg augmentée lentement par paliers de 0.5 mg jusqu'à une
dose moyenne efficace de 1.7 mg (317), à une dose initiale de 2.5 mg en
deux prises (1.25 pour la personne âgée) avec une dose moyenne de
2.6 mg dans les 24 premières heures sur l'ensemble de la population.
(321). L'essai en double aveugle opte quant à lui pour une dose initiale
de 0.5 mg deux fois par jour, augmentée en fonction du status, avec une
moyenne au septième jour de 1.02 mg quotidien (322).
La quetiapine est, elle, prescrite initialement
à des doses oscillant entre 25 et 50 mg, pour être ensuite
augmentée selon l'état clinique avec une dose moyenne de 40 mg
mais des maxima pouvant atteindre 180 mg (316;323).
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