5.3.2.4 Essais Contrôlés Randomisés
(ECR) avec l'olanzapine
Tin essai contrôlé randomisé en double
aveugle a comparé récemment l'olanzapine au placebo pour le
traitement des symptômes psychotiques et comportementaux (agitation et/ou
agression) chez les patients souffrant de maladie d'Alzheimer. Deux-cent six
patients ont été attribués de manière
randomisée à l'un des quatre groupes, placebo et olanzapine
à des doses de 5, 10 et 15 mg par jour. Les effets secondaires et les
outcomes ont été évalués avec des instruments
standardisés. Cette étude a montré une efficacité
significativement supérieure de l'olanzapine sur le placebo quant aux
symptômes psychotiques et comportementaux, sans différence
significative au niveau des effets secondaires.
5.3.2.5 Risques de décès et d'accidents
vasculaires cérébraux (AVC) avec les anti psychotiques
atypiques
Concernant la rispéridone, une analyse de quatre essais
contrôlés portant sur plus de 1200 patients au total a
été conduite et a montré une incidence plus
élevée des Accidents Vasculaires Cérébraux (4% vs
2%) et des morts induites par des AVC (297). Tine analyse de cinq essais
contrôlés portant sur plus de 1600 patients traités par
olanzapine a également été conduite et a montré une
incidence plus élevée des Accidents Vasculaires
Cérébraux (1.3% vs 0.4%) et des morts induites par des AVC
(296).
Plus récemment, une méta-analyse de quinze ECR,
concernant l'aripiprazole [n = 3], l'olanzapine [n = 5], la quetiapine [n = 3]
et la risperidone [n = 5], pour un total de 5106 patients a été
publiée. Elle a mis en evidence un taux de mortalité plus
élevé dans les groupes traités par substance active que
par placebo (3.5% vs 2.3%, OR=1.54) (305).
Ces différents résultats ont conduit l'Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé à déconseiller tant l'utilisation d'olanzapine que
celle de rispéridone (
http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/filcoprs/040301.htm)
chez les patients âgés atteints de démence et souffrant de
troubles psychotiques et/ou de troubles du comportement. Swissmedic a
également pris en compte cette information pour aboutir aux mêmes
recommandations. (http: / /
www.swissmedic.ch/). La
FDA est allée plus loin en déconseillant formellement tous les
nouveaux antipsychotiques pour le
traitement des troubles psyschotiques chez les patients
déments (
http://www.fda.gov/cder/drug/infopage/antipsychotics/default.htm).
5.3.3 Halopéridol
Le seul essai contrôlé randomisé disponible
sur le traitement pharmacologique de l'ECA a été publié en
1996 (288). Il s'agit d'une comparaison entre la chlorpromazine, le
halopéridol et le lorazépam pour le
traitement de l'ECA chez des patients atteints de SIDA. L'ECA
a été diagnostiqué au moyen du Delirium Rating Scale, un
outil diagnostique pour l'ECA, du MMSE et des critères du DSM-III-R. Les
sujets ont été attribués de manière
randomisée à l'un des trois groupes. Tine différence
significative dans les scores du DRS a été constatée dans
les groupes chlorpromazine et halopéridol mais pas dans le groupe
lorazépam (diminution moyenne de respectivement 8.0, 8.5 et 1.0 points
au DRS). Par ailleurs, les améliorations observées chez les
patients traités par anti-psychotique sont intervenues rapidement, le
plus souvent avant que la cause sous-jacente soit éliminée.
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