4.2 REVUES
Tine revue non systématique (243), comportant une
recherche de littérature sommairement décrite mais qui semble
assez exhaustive traite des aspects infirmiers de la reconnaissance
précoce de l'ECA. Elle note que la plupart des auteurs recommandent la
combinaison d'une éducation des soignants sur la définition de
l'ECA avec l'implantation d'outils standardisés. Elle insiste
également sur la fluctuation des symptômes et la
nécessité de procéder à des évaluations
à différents moments de la journée.
4.3 ETUDES
Deux études d'intervention sur le dépistage ont
été identifiées par notre recherche de littérature.
La première (244) a un design pré versus post intervention, cette
dernière consistant en séminaires destinés aux
médecins et soignants sur des aspects théoriques et pratiques de
la reconnaissance de l'ECA dispensés mensuellement. A l'issue de
l'intervention, le groupe constate une augmentation des diagnostics sur dossier
d'ECA, ainsi qu'une tendance non significative vers la diminution des
durées de séjour. Aucun autre outcome n'est traité.
Le second travail (245) est un essai contrôlé non
randomisé. Le groupe contrôle (n= 11) suit le fonctionnement
habituel du service. Dans le groupe intervention (n=32), les soignants
bénéficient d'une formation à l'utilisation d'un protocole
standardisé pour la détection de l'ECA, qui est utilisé
ensuite de manière quotidienne chez tous les patients inclus dans
l'étude. Le protocole comprend l'administration quotidienne du BOMC
(Blessed Orientation Memory Concentration (214)) aux patients à risque
(pas de définition fournie des patients à risque) ;
l'administration du CAM (Confusion-Assessment-Method (175)) aux patients ayant
un score dépassant un certain cut-off au BOMC ; le diagnostic d'ECA si
le CAM est positif. La présence ou l'absence d'ECA est
vérifiée quotidiennement dans les deux groupes chez tous les
patients par des infirmières cliniciennes en gériatrie, utilisant
également le BOMC et le CAM. Le dépistage est de 100% dans le
groupe intervention (6 cas d'ECA) et de 0% dans le groupe contrôle (2 cas
d'ECA), sans toutefois que la validité statistique soit examinée.
Par ailleurs, aucun intervenant n'a effectué son travail à l'insu
de l'appartenance des patients au groupe contrôle ou d'intervention et
les examinateurs étaient pour la plupart impliqués dans
l'étude.
A noter également que de nombreux auteurs suggèrent
sans preuve empirique d'utiliser un dépistage systématique en
tout cas dans les populations à risque (191;226;227)
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