4 DEPISTAGE
4.1 RPC
Les RPC de l'APA (18) évoquent dans leur partie
théorique les instruments de dépistage de l'ECA qui < peuvent
aider à la reconnaissance de l'ECA, surtout en EMS où les visites
médicales sont moins fréquentes >> (pas de niveau de
preuve).
Les RPC de la British geriatrics society (20) font les
recommandations et constatations suivantes :
· Des tests cognitifs devraient être
administrés à tous les patients âgés admis à
l'hôpital (grade llc)
· L'utilisation de tests cognitifs comme le Abbreviated
Mental Test score (196) ou le Mini Mental State Examination (197) devrait
augmenter la reconnaissance de l'ECA présent à l'admission
(196;197).
· Des dépistages réguliers augmentent la
détection des cas incidents d'ECA ou leur résolution (242) (grade
llc).
· Ces outils ne peuvent cependant distinguer l'ECA des
autres causes de troubles cognitifs. (196;197).
Tine RPC portant sur la sédation et les
analgésiques chez les patients hospitalisés aux Soins Intensifs
(23) propose avec un niveau de recommandation B une évaluation de
routine chez tous les patients des SI, le CAM-ICTi (230) étant un outil
prometteur pour cette évaluation. Cette recommandation est à but
de dépistage mais il faut noter que le CAM-ICTi est plutôt
utilisé comme outil diagnostique.
Tine autre RPC, élaborée pour les soignants (19)
et dont la plupart des recommandations ne nécessitent pas d'ordre
médical, fournit une stratégie de dépistage et de
diagnostic de l'ECA. Il n'y a pas de niveaux de recommandation. Tin article du
même groupe (46) explique la manière dont les instruments
d'évaluation ont été choisis (conférence de
consensus multidisciplinaire). Tin algorithme résume la démarche
du dépistage au diagnostic.
1. Dépistage : questionnaire de dépistage des
facteurs de risque, à remplir pour tous les patients, avec tous les
facteurs de risque identifiés (certains mentionnés comme < pas
de signification statistique >>, d'autre comme facteurs de risque
importants sans qu'on connaisse les critères)
2. Si le risque est < haut >> (mal défini
également), le patient doit être réévalué au
jour 3, de même s'il y a des événements traumatiques.
3. Si des facteurs de risque sont alors identifiés
et qu'il y a un comportement suggérant un ECA, les
auteurs proposent d'évaluer le patient à l'aide du MMSE et de
trois questions qu'ils fournissent, ce qui permet de compléter le CAM,
le MMSE et le NEECHAM (46).
4. Tin seul des tests diagnostiques rapportant un
résultat positif signe pour les auteurs la présence d'un ECA.
L'accent est donc mis sur une très grande sensibilité.
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