1 .4.2.2 Les troubles électrolytiques (Na et K)
Dans la revue systématique (28), les troubles
électrolytiques ont été étudiés dans cinq
études. Quatre des cinq études identifient ce facteur comme
à risque. Tin OR combiné de 2.2 (1.3-4.0) est calculé pour
les anormalités du sodium. Dans les études plus récentes
(154;155;176;178;180;181), deux (154;180) identifient le Na comme facteur
prédisposant et aucune n'identifie le potassium. A noter que ces
études récentes concernent uniquement des services de chirurgie
et que les examens de laboratoire sont faits après l'admission mais
avant l'opération. Il ne s'agit donc pas strictement d'un facteur
prédisposant mais plutôt d'une variable
pré-opératoire.
1.4.2.3 La déshydratation
La déshydratation est une variable difficile à
évaluer. Elle est souvent estimée à l'aide de l'index
urée/créatinine. Dans la revue systématique (28), elle est
prise en compte dans la même catégorie que l'hypotension
artérielle ; quatre travaux sur six identifient l'index
urée/créatinine comme un facteur de risque d'ECA. La
diversité des définitions selon les études ne permet pas
d'analyse quantitative sur ce point. Comme pour les troubles
électrolytiques, on ne sait pas à quel moment de
l'hospitalisation ce facteur est mesuré. Dans les études plus
récentes, trois papiers (1 55;1 58;1 80) s'intéressent à
cette variable en pré-opératoire et un autre (178) pendant
l'hospitalisation dans un service de médecine. Aucune de ces quatre
études n'identifie cet index comme un facteur de risque pour l'ECA.
Même si elle est souvent citée comme facteur précipitant
dans les ouvrages de référence et les articles de revue, la
déshydratation a donc été peu étudiée en
tant que tel.
1.4.3 Facteurs précipitants
1.4.3.1 Les événements iatrogènes et
les procédures médicales
Ils ont été étudiés dans deux
études prises en compte par la revue systématique (28). Tine des
études (178) considère par ces événements tous
types d'examens administrés au patient ou de procédure de soin
(prise de sang, pose de voie, sonde urinaire,...). L'autre (150) ne
considère que les « événements iatrogènes
» (surcharge en volume, saignement prolongé, infections
nosocomiales, réactions transfusionnelles,...). Les deux trouvent une
relation significative entre le nombre d'événements (variable
continue dans un cas, présence ou absence d'événement
iatrogène dans l'autre), avec des OR significatifs de 3 et 1.9
respectivement.
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