1.4.1.6 Le sexe masculin
Le sexe masculin est identifié comme facteur de risque
par la revue systématique, avec seulement une étude sur 9
l'identifiant mais un OR combiné significatif (1.9, IC 1.4-2.6). Dans
les études récentes, il n'est identifié qu'une fois (153)
dans les six études qui s'y intéressent
(91;153;154;163;176;180).
1 .4.1 .7 Les troubles sensoriels visuels ou auditifs
Les troubles sensoriels sont identifiés comme facteur
de risque dans la revue systématique (28), avec des OR significatifs
entre 1 et 2 et portant sur trois études. Dans les travaux
récents (153;154;158;163;178;181), seules deux études identifient
les troubles visuels (163;178) comme facteur prédisposant et une seule
(178) identifie les troubles auditifs.
1 .4.1.8 Autres facteurs
Beaucoup d'autres facteurs sont de possibles facteurs
prédisposants: fièvre, antécédent d'AVC, et
anomalies structurales à l'imagerie cérébrale. Ils ont
été étudiés dans relativement peu d'études
qui ont montré des résultats divergents. D'une manière
générale, il faut noter cependant que la plupart des ouvrages de
référence et bon nombre d'articles et de revues mentionnent ces
variables comme des facteurs de risque. L'ElectroConvulsivoThérapie
(ECT) a été incriminée également dans un certain
nombre d'études (182-185), tout comme les traitements
antidépresseurs (186), avec des résultats divergents. Selon une
revue systématique de 1997 (187), il n'y a pas de preuve que l'ECT ou
les traitements antidépresseurs causent des lésions
cérébrales, mais ces facteurs peuvent augmenter le risque d'ECA
comme complication du traitement de la dépression.
1.4.2 Facteurs prédisposants ou
précipitants
Comme mentionné plus haut, certains facteurs ont
été étudiés comme facteur prédisposant et
comme facteurs précipitants avec des définitions variables selon
les études. Dans la revue systématique, la définition de
la variable étudiée n'est pas donnée pour chaque
étude, ce qui rend impossible la distinction entre facteurs
prédisposants et précipitants. Dans ce paragraphe, nous exposons
donc dans un premiers temps les résultats de la revue
systématique puis ceux des études récentes où le
caractère précipitant ou prédisposants de la variable
étudiée est précisé.
1 .4.2.1 Médication
Dans la revue systématique (28), six études sur
treize ont identifié la médication comme facteur de risque.
L'hétérogénéité des variables
considérées n'a permis de faire une méta-analyse que sur
deux études s'intéressant à la prescription de
narcotiques. Dans cette analyse, l'Odd Ratio combiné est de 1.5 avec un
intervalle de confiance entre 0.9 et 2.3, ne montrant ainsi pas de
résultat significatif.
Dans les études plus récentes, trois traitent
de la médication avant l'admission (donc comme facteur
prédisposant) (1 53;1 54;1 76). Là aussi, la grande
hétérogénéité des variables
étudiées empêche une comparaison valable. Trois
études s'intéressent à la consommation de psychotropes
avant l'admission mais
une seule l'identifie comme facteur de risque (176). Cette
dernière considère spécifiquement l'utilisation de
narcotiques analgésiques juste avant l'admission et obtient un OR de
2.7. La médication en tant que facteur précipitant, donc en
considérant les médicament ajoutés lors de
l'hospitalisation, a été étudiée dans cinq
études récentes (91;150;151;158;178). Là aussi, les
variables sont très hétérogènes. Si les classes de
médicaments prises individuellement (benzodiazépines,
antiépileptiques, antiémétiques,...) ne sont jamais
associées à une augmentation du risque, le nombre de
médicaments ou le nombre de médicaments psychotropes, sous une
forme discrète ou continue, est identifié trois fois (1 50;1 58;1
78), avec des OR allant de 1.2 à 6.5.
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