1.2 RPC
Les RPC développées par la British Society of
Geriatrics (20) mentionnent les facteurs de risque suivants pour l'ECA.
· L'âge (169)
· La sévérité de la maladie (105)
· La démence (105)
· La fragilité physique (170)
· La présence d'une infection ou de
déshydratation au moment de l'admission (105;1 69)
· Les troubles visuels (105)
· La polymédication (58;108;1 70)
· L'abus d'alcool (171)
Ces facteurs de risque ne sont pas associés
individuellement à un niveau de preuve mais les auteurs recommandent que
les patients ainsi identifiés comme à risque soient inclus dans
des programme de prévention (60;172-174) (grade I).
1 .3 REVUES SYSTÉMATIQUES
Il existe une seule revue systématique étudiant
spécifiquement les facteurs de risque pour l'ECA (28). Elle prend en
compte toutes les études sur les facteurs de risque de design cohorte
prospective, identifiant au moins un facteur de risque, portant sur des
patients de plus de 50 ans et utilisant une définition appropriée
de l'ECA (Diagnostic selon les critères DSM ou par la Confusion
Assessment Method (175)). Il s'agit d'un travail bien conduit, comportant une
partie qualitative et une autre quantitative (méta-analyse). La
recherche de littérature est complète, bien décrite et
s'intéresse aussi à la littérature grise. Elle
s'arrête en décembre 1995. Tine des limites de l'étude est
celle de l'hétérogénéité de la
définition opérationnelle de certains facteurs de risque.
Ce travail identifie la démence, l'âge
avancé et la maladie sévère (définition venant de
plusieurs études, dont on ne donne pas les critères
opérationnels) comme facteurs de risque convaincants. La
déshydratation, les troubles électrolytiques (Na et K), la
dépendance à l'alcool (définition là aussi variable
selon les études), les troubles sensoriels (auditifs et visuels) et la
médication sont considérés comme des facteurs de risque
probables. Les facteurs prédisposants, intra-opératoires et
précipitants ne sont pas différenciés. Il existe peu de
différences entre les services médicaux et chirurgicaux mais
certaines variables (maladie sévère, électrolytes,
troubles sensoriels) ont été peu étudiées en
chirurgie.
Tine revue sur le rôle du médecin consultant
dans le soin au patient avec fracture de hanche (39) apar ailleurs
étudié les facteurs de risque de l'ECA. Elle comporte une
recherche de littérature bien décrite, une revue
indépendante de chaque article par deux auteurs et
l'établissement de recommandations baséee sur des preuves
cotées selon leur niveau. Les recommandations sont les suivantes :
· Les valeurs électrolytiques devraient
être contrôlées régulièrement et maintenues
dans les limites de la norme (niveau de preuve 3.2= preuve obtenue à
partir d'études cas-témoin ou de cohorte d'un bon design,
préférentiellement provenant de groupes de recherche
différents)
· L'utilisation de sédatifs-hypnotiques et de
médicaments aux propriétés anti-cholinergiques devrait
être minimisée (niveau 3.2)
· La réafférentation et les interventions
environnementales devraient être utilisées (niveau 3.1 =preuve
obtenue à partir d'essais contrôlés mais non
randomisés avec bon design.)
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