CHAPITRE IV: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Les analyses de résultats portent globalement sur: les
caractéristiques socio-économiques des exploitations, le service
agraire et la commercialisation du cacao dans la zone forestière du sud
Cameroun.
4.1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES
EXPLOITATIONS
4.1.1. Répartition des chefs de ménage par
sexe
La répartition des chefs de ménages par sexe est
donnée dans le tableau suivant Tableau 4: Sexe du chef de
ménage
Sexe Fréquence Pourcentage (%)
Homme 572 95,3
Femme 28 4,7
Total 600 100 Source : Résultats
d'enquête
L'organisation de la production repose aujourd'hui sur une
cellule sociale de petite taille, comprenant le mari, son épouse ou ses
épouses, et les enfants. Dans cette organisation, plus de 95 % des chefs
d'exploitation sont des hommes, ils sont propriétaires de leur
cacaoyère, et de ses terres, et peuvent en théorie, les vendre a
son gré. La proportion des femmes chefs d'exploitation reste marginale
avec moins de 5 %. Cela résulte du fait que ces dernières sont
exclues de la propriété foncière, et ne disposent que le
droit d'usage des champs qu'elles cultivent. Face a cette situation, les femmes
sont plutôt actives dans d'autres activités, notamment les
cultures vivrières et les activités extra agricoles. La tendance
dominante des hommes chefs d'exploitation est d'abord culturelle, car la
plupart des producteurs estiment que la cacaoculture est une activité
d'homme, car, il faut disposer des vastes terres en friche pour la
création des plantations cacaoyères et d'une force de travail
suffisante pour exécuter les différents travaux difficiles qui en
découlent.
4.1.2. Age moyen des chefs d'exploitation
Le tableau suivant montre l'âge moyen des chefs
d'exploitation
Tableau 5 : Age moyen des chefs d'exploitation
Moyenne Ecart type Minimum Maximum
Age (ans) 49,74 15,66 17 113 Source : Résultats
d'enquête; N=600
L'analyse des résultats nous permet de constater un
vieillissement relatif des chefs d'exploitation, car l'âge moyen des
chefs d'exploitation est d'environ 50 ans, avec des variations importantes. Ce
vieillissement des producteurs entraIne par conséquent un vieillissement
du verger productif. Dans la zone, l'activité de production
cacaoyère est très peu attrayante pour les jeunes, qui migrent
plus vers les grandes villes a la recherche d'un emploi stable et des
conditions de vie plus attrayante. Ce vieillissement des planteurs et des
plantations constitue un handicap pour la production cacaoyère, et a
l'adaptation aux mutations enregistrées dans la filière. Car, des
études de Adesina et Zinah (1993) et Nkamleu (2000) montrent que
l'âge du planteur est négativement corrélé avec
l'adoption et les modifications des systèmes de production et de
commercialisation, et que les jeunes paysans s'adaptent plus aux mutations.
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