VI. DIFFICULTES
RENCONTREES
Les difficultés rencontrées sont de quatre
ordres. Il s'agit de l'insuffisance de littérature qui rend compte de la
réalité de l'auto emploi au Cameroun, de l'impossibilité
de rencontrer les promoteurs dont les activités n'ont pas
prospéré, de l'impossibilité de rencontrer certains
conseillers qui ne sont plus au FNE afin de faire un rapprochement entre
qualité de conception des plans d'affaires et leur méthode de
travail du Conseiller et l'insuffisance de l'échantillon du FNE pour
rendre compte de la réalité de l'auto emploi au Cameroun.
Insuffisance de littératures
contextuelles
Nous avons été confrontés à
l'insuffisance de littératures qui rendent compte de la dynamique de
l'auto emploi dans le contexte camerounais. L'expression du travail
indépendant dans le secteur informel au Cameroun ne permet pas d'avoir
accès aux informations fiables sur les pratiques managériales,
sur le revenu des indépendants et sur les motivations d'entreprendre.
Cette tendance à cacher l'information est consubstantielle à la
pratique informelle.
Impossibilité de retrouver les promoteurs
en cessation d'activité
L'autre insuffisance concerne la difficulté de
rencontrer des promoteurs qui ne sont plus sur le marché afin de rendre
compte de la raison de la fermeture de leurs activités. Etant entendu
qu'un promoteur se maintient en auto emploi uniquement lorsque les avantages
qu'il dégage de son activité sont supérieurs aux avantages
qu'il aurait en prenant une autre option, l'issu des promoteurs permettrait
d'interpréter leur expérience d'auto employé non comme un
échec, mais comme moyen de conserver leurs compétences.
Impossibilité de rencontrer les conseillers
qui ont monté les projets
Notre étude a couvert une période de dix ans
(1996 -2005). La majorité des conseillers- emplois (CE) impliqués
dans l'accompagnement des promoteurs de cette période ne sont plus au
FNE ou ne sont plus directement impliqués dans le conseil. Cela pose la
difficulté de recueillir l'information sur la qualité de montage
de certains projets et aussi des difficultés de leurs promoteurs. Cette
limite n'a pas permis un rapprochement entre la qualité du montage de
projet et la survie de certaines activités.
L'expression de l'auto emploi au
Cameroun
Selon le dernier rapport de l'Institut National de la
Statistique (2005), le travail indépendant s'exprime davantage dans le
secteur informel (53% du secteur informel). La complexité de ce secteur
et l'indisponibilité d'informations pertinentes ne permettent pas de
rendre suffisamment compte de la réalité de l'auto emploi au
Cameroun. La seule population des promoteurs du FNE n'est qu'une goûte
dans l'océan.
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