6. Livre des Propriété des choses de
Barthélémy l'Anglais
Jean Corbechon, d'après Barthélemy
l'Anglais, Le livre des propriétés des choses, une
encyclopédie au XIVe siècle, Bernard RIBÉMONT (trad.
et com.), Paris, Stock, 1999, coll. Moyen Âge.
«Ici commence le XVIIIe livre des
propriétés des choses, qui traitent des choses sensibles et
particulièrement de celles dont l'Écriture fait mention. On
appelle bête toute chose qui est composée de chaire et d'esprit,
vivant soit dans l'air comme les oiseaux, soit dans l'eau comme les poissons,
soit sur la terre comme les hommes, les animaux sauvages et apprivoisés,
les vers et les serpents.
Moïse au commencement de la Bible classe les
choses qui ont une âme, ou esprit de vie, en trois parties : les uns
il les appelle bêtes sauvages, les autres il les nomme animaux
domestiques : ceux-ci sont destinés au service de l'homme, à son
usage et ils doivent lui venir en aide ; parmi eux certains sont
destinés au labour, comme les chevaux, d'autres doivent porter de la
laine pour vêtir hommes et femmes, comme les brebis et les moutons,
d'autres sont destinés à être mangés, comme les
porcs et quantité d`autres espèces. Moïse appelle tout
être vivant qui chemine sur sa poitrine et rampe sur la terre en se
contractant et en s'étirant, comme le font les vers, les couleuvres et
les serpents. Il appelle bêtes celles qui sont farouches et sauvages et
qui frappent de la corne, de la dent ou du pied, comme le font les sangliers,
les loups, les tigres et leurs semblables qui sont des bêtes sauvages, et
par nature plus farouche que les animaux domestiques»
7. La nomination des animaux par les textes juifs.
MIDRASH RABBA
trad. angl. FREEDMAN, 1977.
Quand le Saint béni soit-il
voulût créer Adam, il prit conseil auprès des anges qui le
servaient, disant `faisons l'homme' (Gn I,26). Quelle sera la nature de cet
homme, demandèrent-ils ? Sa sagesse dépassera la
vôtre, répondit-il. Que fit le Seigneur ? Il fit venir les
animaux, bêtes et oiseaux, devant eux et leur demanda ; quel sera le
nom de cet animal ? Il ne surent répondre. De celui-ci ? Il ne
surent pas davantage. Quand il fit défiler les animaux devant Adam et
qu'il lui demanda : Qu'est ceci ? Il répondit : un boeuf...,
un cheval..., un âne....
Les traditions juives
GUIZBERG, Louis, Les légendes des juifs. La
création du monde, Adam, les dix générations,
Noé,
trad. G. Sed-Rajna, Paris, Le Cerf/Institut Alain de
Rothschild, 1997, Patrimoines judaïsme. p. 48.
La sagesse d'Adam apparût pleinement lorsqu'il
donna des noms aux animaux. Alors il fut manifeste que Dieu, lorsqu'il
contestait les arguments des anges qui s'opposaient à la création
de l'homme, avait raison en affirmant que l'homme posséderait plus de
sagesse qu'eux. Lorsqu'Adam fut âgé d'une heure seulement, Dieu
réunit les animaux du monde entier devant lui et devant les anges. Ces
derniers furent invité à donner un nom aux différentes
espèces, mais ils ne purent accomplir la tâche. Adam quant
à lui parla sans hésitation : «Ô Seigneur du
monde, le nom qui convient à cet animal est boeuf, ...cheval, ...lion,
...chameau», et ainsi il les nomma tous, trouvant le nom convenable
à la particularité de chaque animal.
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