8. Acceptation de suivre une
formation non formelle
A ce sujet l'on n'a observé aucune différence
entre les variables retenues : niveau d'étude,
antécédent familial et milieu de zone résidence, car tous
les sujets donnent un avis favorable. Connaissant certainement le
caractère très limité des connaissances acquises à
l'école formelle et la nécessité des nouvelles
adaptations, au regard de l'évolution de la société et de
la science, tous les sujets sont honnêtes pour reconnaître la
nécessité ou l'importance des apprentissages permanents, tout au
long de la vie.
9. La formation aux métiers
comme moyen de rattrapage scolaire
A ce propos, l'on observe que dans l'ensemble, tous les sujets
du niveau d'étude supérieur, ceux ayant un
antécédent familial positif et ceux habitant la zone A,
considèrent l'éducation non formelle comme moyen de rattrapage
scolaire. De l'autre côté, les sujets du niveau primaire et
secondaire, ceux avec un antécédent familial négatif et
ceux habitant la zone B sont également, dans leur majorité, (78%
en moyenne), de même avis que la catégorie ci-dessus.
En dépit de tout, nous pouvons considérer
l'expérience vécue par le sujet aussi bien dans son milieu que
dans sa famille, comme facteur explicatif de son avis par rapport à la
question à l'étude. Et cela, indépendamment des
variables.
10. Formalisation de la formation
aux métiers
A ce propos aucune différence n'a été
observé entre les variables retenues. Car l'ensemble de sujets,
indépendamment du niveau d'étude, d'antécédent
familial et de milieu de résidence, en donne un avis favorable. Ceci
explique le souhait pour le sujet de voir la formation aux métiers
organisée, restructurée et bénéficiée d'un
statut légal comparable au formel vu sa contribution et ses
possibilités de répondre aux besoins d'une tranche importante de
la population en difficulté soit d'accéder ou de poursuivre les
études dans le secteur formel. Mais aussi, la
déconsidération des brevets décernés par les
centres de la formation aux métiers ,en matière d'embauche, est
une raison essentielle poussant à la formalisation des programmes de
l'éducation non formelle, pour donner à ceux qui en sortent
d'avoir les mêmes chances que les autres.
11. La formation aux
métiers, facteur de promotion sociale
La différence entre les trois variables est assez
remarquable. En effet, la majorité de sujets du niveau d'étude
primaire et secondaire, de ceux habitant la zone B et la totalité de
ceux qui ont un antécédent négatif considèrent que
seule, l'éducation formelle peut assurer à l'apprenant une
promotion sociale. Cette vision de chose peut avoir plusieurs raisons. Pour des
sujets du niveau primaire et secondaire, cela peut traduire un souci pour une
aspiration non réalisée ; mais en même temps une
volonté de faire étudier les leurs et de les conduire à un
niveau plus loin qu'ils n'ont pas pu eux-mêmes arriver. Pour les deux
catégories suivantes (ceux de la zone B et ceux avec
antécédent négatif), cela peut s'expliquer par la
réalité telle observée dans le monde du travail où
la plupart de postes de commandement sont tenus par les individus plus
instruits.
D'autre part, la majorité de sujets du niveau
d'étude supérieur, ceux ayant un antécédent
négatif et ceux habitant la zone A, considèrent que la formation
aux métiers peut aussi assurer la promotion sociale. Ce point de vue,
pour des raisons d'objectivité, est dicté par des informations
qu'ils auraient sur les contributions de cette formation dans la solution des
problèmes personnels ou communautaires des apprenants et
éventuellement des quelques observations faites à travers la
ville. Cela en dépit du fait que, par exemple, pour les uns, leurs
milieux de résidence ne renferment pas assez d'initiatives
d'éducation non formelle ou qu'ils n'ont aucun antécédent
familial à ce propos ; ou encore, que leur niveau d'étude
soit supérieur à celui offert par l'éducation non
formelle.
|